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Magistrale et inoubliable!

La nouvelle formule de la collation des grades tient ses promesses

Dès le début de la cérémonie, l'ambiance était survoltée. La fébrilité et la frénésie avaient déjà gagné le stade intérieur où étaient réunis les finissants des neuf facultés. La fierté de participer à cet événement unique se lisait sur le visage des diplômés. Plusieurs parents, réunis dans différents chapiteaux pour suivre en son et en image la cérémonie, étaient aussi transportés par l'émotion. La cérémonie a été marquée par plusieurs moments forts où de nombreux spectateurs ont tenté péniblement de refouler quelques larmes. Bref, de quoi faire oublier presque entièrement les caprices de dame nature.

« Une façon différente de voir le monde »

La virtuosité des musiciens de l'Orchestre symphonique de Sherbrooke a lancé le bal, annonçant l'arrivée des cortèges de dignitaires. Dans son allocution, le recteur Bruno-Marie Béchard a interpellé directement les étudiants : « Que vous êtes beaux à voir! » a-t-il d'abord lancé aux finissants présents, provenant de 55 pays dont les drapeaux flottaient au-dessus des gradins. « Vous êtes neufs comme le monde parce que vous êtes la promesse d'un renouveau dans notre société grâce à la puissance de notre leadership coopératif orienté vers l'action qui nous caractérise partout et qui est reconnu à travers le monde. »

« Les plus belles années de nos vies »

Diplômée en administration, Isabelle Roy a livré avec assurance un témoignage démontrant sa fierté d'appartenir à la communauté universitaire de Sherbrooke. Au nom des finissants, elle a fait le bilan de ce qui a meublé la vie de plusieurs de ses camarades lors de leur passage à l'UdeS.

Plus tard, le cérémonial d'investiture qui marquait la fin de la cérémonie a été lancé par les neuf doyennes et doyens, qui à tour de rôle et avec humour, ont vanté les mérites des finissants de leurs facultés respectives.

« L'avenir vous appartient »

« Dans le verbe connaître, il y le verbe naître. » Sur cette citation de Victor Hugo, le comédien Guy Nadon a débuté la présentation d'un texte lyrique concocté par Josée Beaudoin, l'une des plus belles plumes de la région. Ainsi s'amorçait le cérémonial d'investiture, dans un crescendo d'émotion. Le grand acteur a poursuivi la lecture de ce texte citant tour à tour Gilles Vigneault, Félix Leclerc, Goethe et Saint-Exupéry. Ces évocations constituaient le fil conducteur d'un récit invitant les nouveaux diplômés à faire rayonner leurs connaissances. (Pour lire le texte intégral)

Par la suite, la jeune cantatrice Betty Mongrain, finissante de l'École de musique, s'est élevée sur une plate-forme, devant une pointe de rose des vents de plusieurs mètres qui constituait le décor de la scène. Accompagnée des musiciens de l'Orchestre symphonique de Sherbrooke, elle a interprété avec brio et intensité une œuvre de Puccini : O Mio Babbino Caro. L'émotion était à son comble pour faire place au rituel d'investiture alors que le parterre de diplômés s'est littéralement couvert d'or et de vert.

Malgré la bruine qui tombait à la fin de la cérémonie principale, parents et amis ont spontanément créé une haie d'honneur pour accueillir les diplômés à leur sortie du stade intérieur et dans les différents lieux où se tenaient les cérémonies facultaires.

La cérémonie principale a aussi été l'occasion de décerner deux doctorats honoris causa à l'éminent médecin français Axel Kahn ainsi qu'au chimiste Bernard Coupal. La proclamation de sept professeurs émérites (présentés dans notre dernière parution) ainsi que la reconnaissance des récipiendaires des Prix institutionnels et la remise de Médailles académiques de la gouverneure générale du Canada à quatre diplômés faisaient également partie du programme.