Conférence d'Andrea Oberhuber : « Esthétique du livre surréaliste au féminin : une œuvre en partage »
- Date :
- Cet événement est passé.
- Type :
- Conférences et séminaires
- Public :
- Ouvert à toutes et tous
- Lieu :
- En ligne sur Teams
- Coût :
- Gratuit
Le Groupe de recherches et d'études sur le livre au Québec (GRÉLQ) vous invite à la conférence d’Andrea Oberhuber, qui s’intitule « Esthétique du livre surréaliste au féminin : une œuvre en partage », et qui aura lieu le vendredi 7 novembre 2025, de 12 h à 13 h (EST). L’événement se déroulera exclusivement en ligne, sur la plateforme Microsoft Teams.
Les recherches d’Henri Béhar, de Renée Riese Hubert, de Lothar Lang, d’Yves Peyré, de Stephen Bury et de Johanna Drucker, entre autres, ont éclairé la place privilégiée qu’occupe la collaboration interartistique dans l’avant-garde surréaliste. Si le travail collaboratif entre deux hommes (auteur et artiste) a abouti à ce que l’on appelle généralement les grands classiques du livre dit surréaliste, les ouvrages issus d’une cocréation entre une écrivaine et une artiste visuelle (« collaboration au féminin »), une écrivaine et un artiste (« collaboration mixte ») ou encore entre une écrivaine se dédoublant en artiste, ou vice versa (« dualité créatrice ») ont sensiblement moins retenu l’intérêt de la critique et du public. Pourtant, la contribution de créatrices gravitant de proche ou de loin autour du cercle surréaliste comme Claude Cahun, Leonora Carrington, Lise Deharme, Leonor Fini, Frida Kahlo, Nelly Kaplan, Annie Le Brun, Joyce Mansour, (Marcel) Moore, Meret Oppenheim, Valentine Penrose, Gisèle Prassinos, Thérèse Renaud, Dorothea Tanning, Toyen et Unica Zürn à l’élaboration d’une esthétique « transfrontalière » est aujourd’hui indéniable.
La conférencière présentera deux exemples – Aveux non avenus du couple créateur Cahun-Moore et Oiseaux en péril de Dorothea Tanning et Max Ernst – pour se pencher sur les questions de démarche collaborative, de partage et de dialogue entre l’écrit et le pictural au sein de l’objet livre, de l’entre-deux-guerres aux années 1970.
Andrea Oberhuber est professeure au Département des littératures de langue française de l’Université de Montréal. Ses recherches portent sur l’écriture des femmes (XIXe-XXIe siècles), les avant-gardes, la photolittérature et les éthiques du care en littérature. En 2012, elle a fondé avec Catherine Mavrikakis la revue numérique MuseMedusa, spécialisée en recherche-création. Les récents projets de recherche ont été consacrés aux figures ambivalentes du care dans le roman français de 1870 à 1945 (« À votre service », CRSH, 2020-2024), ainsi qu’à la littérature comme espace paradoxal du care, à travers les représentations de la criminelle (cochercheuse, FRQSC, 2021-2024, avec C. Mavrikakis). Actuellement, elle est impliquée dans le projet « Quand la littérature et la médecine s’accompagnent et nous accompagnent », mené en équipe par C. Mavrikakis.
En septembre 2023, elle a publié Faire œuvre à deux. Le Livre surréaliste au féminin (PUM ; coédition aux PUR, 2024), primé par le prix Victor-Barbeau (catégorie essai) décerné par l’Académie des lettres du Québec.