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Docteurs d'honneur

Au fil de son histoire, la Faculté de droit a décerné plusieurs doctorats honoris causa.

Cette distinction prestigieuse est réservée aux personnes qui rayonnent dans leur champ d’action, inspirent l’excellence et invitent au dépassement.

Docteure en droit
2019

Lucie Lemonde accède au Barreau en 1974, puis travaille pendant plusieurs années comme avocate spécialiste en droit carcéral et constitutionnel. Vers la fin des années 1980, elle s’oriente vers une carrière universitaire et devient professeure au Département des sciences juridiques de l’Université du Québec à Montréal.  Entre temps, elle poursuit ses études aux cycles supérieurs jusqu’à l’obtention de son doctorat en 1995.

Durant son parcours, Lucie Lemonde publie trois monographies et une trentaine d’articles, en plus d’occuper plusieurs postes importants. Elle est présidente de la Ligue des droits et libertés entre 1994 et 2000. Résolument engagée, elle collabore à plusieurs rapports de recherche sur des sujets criants d’actualité et mène diverses interventions et missions d’observation sur les droits, les libertés et l’impunité un peu partout dans le monde. Elle est une pionnière de la pratique et de l’enseignement du droit carcéral au Québec et au Canada et grand nombre de ses travaux, maintes fois cités par les tribunaux, sont considérés comme des incontournables dans le domaine. 

Son engagement social et sa contribution remarquable à l’avancement des connaissances en droit lui valent de nombreuses distinctions, dont le prix Pierre-Dansereau décerné par l’Association francophone pour le savoir en 2015. Lucie Lemonde est source d’inspiration non seulement pour les juristes, mais pour tous les membres de la société.  

Lucie Lemonde est décédée en février 2022.

Docteur en droit
2017

Gilbert Guillaume naît en 1930 en France. Élève studieux, licencié en droit de l'Université de Paris, diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, diplômé d'études supérieures d'économie politique et de science économique de l'Université de Paris et major de sa promotion à la prestigieuse école nationale d’administration, il se fait ensuite remarquer dans la haute fonction publique française.

Après un bref passage au Conseil d'État, la plus haute juridiction administrative française, Gilbert Guillaume entame une carrière de diplomate qualifiée d’exceptionnelle (1962-1979). Il agit notamment comme conseiller du Secrétaire général de l'Organisation de l'aviation civile internationale à Montréal de 1969 à 1979. Il exerce ensuite les fonctions de directeur des affaires juridiques au ministère des Affaires étrangères français (1979-1987). Depuis 1980, il est membre de la Cour permanente d'arbitrage et arbitre désigné par de nombreuses organisations. Le point d’orgue de sa carrière est sa position de juge (1987-2005), puis de président (2000-2003) de la Cour internationale de Justice.

Peu de juristes atteignent, comme Gilbert Guillaume, les plus hautes sphères de la diplomatie internationale, participent à la négociation des plus grands traités internationaux, occupent la plus haute fonction judiciaire au monde et contribuent ainsi à façonner le monde tel qu'on le connaît aujourd'hui, sont membre de l'Académie française, en plus d'enseigner et d’écrire un nombre impressionnant d'ouvrages ou d'articles scientifiques.

Docteur en droit
2015

Jean-Guy Belley, une sommité dans le domaine de la théorie du droit, entreprend sa carrière à l'Université Laval, en 1978, à titre de professeur adjoint, après avoir complété son doctorat sous la direction du professeur Jean Carbonnier à l’université de Paris II. En 1999, il devient professeur à l'Université McGill, en tant que titulaire de la prestigieuse Chaire Sir William C. Macdonald. Professeur émérite de McGill depuis 2011, il est professeur invité à l’Université de Montréal pendant les trois dernières années pour la mise en œuvre d’un nouveau cours obligatoire de 2e cycle sur les « Mutations contemporaines du droit ».

Les recherches de M. Belley s'inscrivent dans le domaine de la sociologie du droit et du droit privé. Pendant son parcours universitaire, il marque de manière exceptionnelle le pluralisme juridique. La qualité de ses travaux et le nombre impressionnant de publications en témoignent : écriture et coécriture de trois monographies, direction de quatre ouvrages collectifs, participation à plus de trente-cinq ouvrages collectifs, publication de plus de trente articles dans des revues juridiques, présentation de plus de quatre-vingts communications orales, obtention de neuf subventions de recherche et supervision de quinze mémoires et thèses. Ces différentes contributions, qui apportent à l'avancement des connaissances et exercent une influence déterminante, lui ont d’ailleurs valu d’être honoré par la Société royale du Canada (2005).

Son impact considérable sur l'évolution de la recherche en droit au Québec est déjà reconnu par la communauté juridique, qui le voit comme l'un des plus éminents universitaires de sa génération. En outre, la carrière de Jean-Guy Belley est inspirante pour des juristes qui choisissent de se consacrer à l'enseignement universitaire. Elle offre aussi un modèle pour les jeunes diplômés qui peuvent parcourir ses écrits et ainsi découvrir des dimensions insoupçonnées de leur discipline.

Docteure en droit
2014

Détentrice d’un baccalauréat en droit de l’Université de Montréal et d’une maîtrise en droit de l’Université McGill, l’Honorable Marie Deschamps se voue à la profession d’avocate pendant 15 ans au sein de plusieurs cabinets influents.

En 1990, elle est appelée à la Cour supérieure, où elle siège pendant deux ans avant d’être nommée juge à la Cour d’appel du Québec. Dix ans plus tard, la juge Deschamps se dirige vers la Cour suprême du Canada et devient la deuxième avocate québécoise à accéder à ce tribunal. Tout au long de cette ascension, ses collègues applaudissent ses qualités exceptionnelles de juriste, soulignant sa rigueur intellectuelle et la profondeur de ses réflexions.

En 2012, l’Honorable Marie Deschamps prend sa retraite de la magistrature afin de se consacrer à ses autres passions: la recherche et la formation des étudiants. Professeure associée de la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke depuis 2006, elle fait preuve d’un engagement sans faille auprès de celle-ci. Elle participe activement au projet de blog en éthique et droit, ainsi qu'à plusieurs colloques, et rencontre les étudiantes et étudiants dans le cadre de concours de plaidoirie et de conférences. Sa bonne humeur contagieuse fait d’elle une professeure très appréciée.

En 2013, les membres de la Faculté de droit de l’Université McGill lui remettent le prix F.R. Scott afin de souligner sa contribution à la vie de l’institution. Sa nomination au titre de compagnon de l’Ordre du Canada récompense ses nombreuses contributions en tant que juriste et son implication remarquée auprès la relève.

Docteur d'honneur en droit
2013

C’est en juin 1968 que Pierre-André Côté est admis, par le Barreau du Québec, à l’exercice de la profession d’avocat. Deux ans plus tard, il devient professeur à l’Université de Montréal. Il y dispense des cours dans les domaines de l’interprétation des lois, du droit administratif et de la méthodologie de la recherche, et ce, tant au baccalauréat qu’aux cycles supérieurs. Il agit également à titre de professeur invité dans de nombreuses facultés de droit européennes et canadiennes, dont l’Université de Sherbrooke. Bien qu’il ait quitté l’enseignement en 2005, Pierre-André Côté poursuit à ce jour une carrière d’avocat-conseil au sein d’un cabinet montréalais.

Le Pr Côté est l’un des rares juristes universitaires dont les travaux de recherche ont profondément influencé la communauté juridique. Son œuvre maîtresse, intitulée Interprétation des lois – rééditée pour une 4e fois en 2009 et traduite en anglais – constitue l’un des ouvrages les plus souvent cités par la Cour suprême du Canada. En ce sens, les recherches de Pierre-André Côté ont provoqué une transformation de la réflexion sur l’interprétation en droit canadien et sur la compréhension du droit transitoire en droit civil et en common law.

L’impact de l’œuvre intellectuelle de cet illustre juriste et professeur estimé est considérable au Québec et au Canada. Il a non seulement influencé de façon déterminante la pratique du droit, mais il a aussi marqué des générations d’étudiants, de juges, d’avocats et de notaires.

Docteur d'honneur en droit
2012

C’est en 1987 que Nicholas Kasirer débute sa carrière de juriste comme clerc de l’honorable Jean Beetz, juge à la Cour suprême du Canada. Deux ans plus tard, il devient professeur à la Faculté de droit de l’Université McGill. En 1996, il est nommé directeur du Centre de recherche en droit privé et comparé. Il œuvre également à la réalisation du Dictionnaire de droit privé comme secrétaire du comité de rédaction. En 2003, il devient doyen de sa Faculté, poste qu’il occupe avec brio pendant six ans. Nicholas Kasirer est  par la suite nommé juge à la Cour d'appel du Québec, plus haut tribunal de la province.

Monsieur Kasirer reçoit de nombreux prix et distinctions au cours de sa carrière, notamment par la Société Royale du Canada, l’Académie de droit comparé, la Fondation du Barreau du Québec et plusieurs universités aux États-Unis, en France et en Italie. Conférencier recherché et auteur prolifique, il signe ou co-signe sept ouvrages, en dirige 13 autres et publie une centaine d’articles.

Intellectuel distinctif et original, Nicholas Kasirer a consacré l’essentiel de ses travaux au rayonnement du droit privé, du droit comparé et de la jurilinguistique. Il s’illustre également comme défenseur de l’approche transsystémique qui révolutionne l’étude du droit par l’intégration des systèmes de droit civil québécois et de common law anglo-canadienne.

Docteur d'honneur en droit
2011

Considéré comme l’un des pionniers du droit de l’environnement dans le milieu universitaire, Michel Prieur a contribué de façon exceptionnelle à l’avancement des connaissances dans ce domaine, tant au niveau national qu’international. Alors que le droit de l’environnement en était à ses premiers balbutiements dans les années 70, il a décidé d’en faire une mission, un projet de vie. Depuis près de quarante ans, le professeur Prieur prend une part active à l’expansion et à la diffusion du droit de l’environnement.

Auteur de près de 250 articles scientifiques et d’une vingtaine d’ouvrages collectifs, il a fondé de nombreuses institutions qui ont contribué à l’avancement du droit de l’environnement, telles que le Centre de recherches interdisciplinaires en droit de l’environnement, de l’aménagement et de l’urbanisme (CRIDEAU) de l’Université de Limoges en 1985 et la Société française pour le droit de l’environnement (SFDE) en 1974. Il a également créé plusieurs programmes d’études en droit de l’environnement, notamment le Magistère droit de l’environnement et de l’urbanisme de Limoges.

Ce pionnier inlassable, à la fois fin juriste et militant engagé, peut sans aucun doute être considéré comme l’un des pères fondateurs du droit de l’environnement et une référence incontournable en la matière.

Docteur d'honneur en droit
2009

Né en Belgique le 10 avril 1950, Jacques Lenoble est un philosophe du droit reconnu internationalement. Durant toute sa carrière, ce grand théoricien a cherché à contribuer à une meilleure compréhension des sociétés démocratiques contemporaines grâce à ses recherches en théorie de la norme, en philosophie du droit, en théorie de la démocratie et en théorie de la gouvernance. Intellectuel de haut niveau, il a notamment été appelé à diriger de nombreux projets de recherche financés par l’État belge et l’Union européenne. Depuis 1984, il est professeur à la Faculté de droit de l’Université catholique de Louvain en Belgique. Il a fondé en 1986 le Centre de philosophie du droit. Ce réseau d’excellence, qui rallie une trentaine d’universités européennes, rassemble cent vingt chercheurs provenant de différents domaines. Jacques Lenoble a toujours démontré une ouverture envers la relève en déléguant à de jeunes chercheurs de son centre des responsabilités de premier plan. Professeur invité aux universités de Harvard, de Berkely et de Stranford (qui l’a fait Senior Fellow), il a aussi collaboré avec la Chaire en droit et gouvernance de la santé de la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke.

Docteur en droit
2007

Né à Londres (Angleterre) le 4 novembre 1937, Bernard Dickens est un pionnier en droit et politiques de la santé. Il est reconnu mondialement pour ses travaux et son implication dans ce domaine. Il compte à son crédit plus de 350 publications abordant une très large gamme de sujets. Il s'est de plus intéressé au rôle de la programmation génétique dans le déclenchement du vieillissement chez l'homme, domaine pour lequel il est devenu la référence. Il a siégé au sein de divers groupes d'experts-conseil et ses conseils sont recherchés par les gouvernements et les organismes non-gouvernementaux à travers le monde, dont l'Organisation Mondiale de la Santé. En plus de se distinguer sur la scène internationale, il est connu, respecté et admiré par ses pairs au Canada, où il est reconnu comme l'un des fondateurs du droit de la santé. Il est titulaire de la Chaire Dr. William-Scholl In Health, Law and Policy à l'Université de Toronto. Il est membre de la Société royale du Canada et a été nommé officier de l'Ordre du Canada en plus d'être détenteur d'un doctorat honorifique de la Sorbonne. Il a largement contribué à faire évoluer tous les aspects de sa discipline, y compris les technologies émergentes les plus récentes. Il continue toujours d'exercer une influence de chef de file à l'échelle mondiale.

Docteure en droit
2000

Née à Matane en 1951, Louise Otis est diplômée de la Faculté de droit de l'Université Laval et membre du Barreau du Québec depuis 1975. Elle pratique le droit pendant quinze ans, en droit du travail et en droit administratif, et elle enseigne à la Faculté de droit de l'Université Laval, de 1984 à 1987, et à l'École du Barreau du Québec pendant près de dix ans. De 1981 à 1985, elle est membre du Conseil consultatif de la justice du Québec, chargé de faire des recommandations au ministre sur toute question relative à la justice, plus particulièrement sur les réformes législatives. Nommée juge à la Cour supérieure du Québec en 1990, elle accède à la Cour d'appel du Québec en 1993. La juge Louise Otis s'est distinguée par la conception et l'implantation à la Cour d'appel du Québec en 1998 de l'un des premiers systèmes de conciliation judiciaire du monde. Officier de l'Ordre national du Québec depuis 2003.

Docteur en droit
1998

Né à Bordeaux le 20 novembre 1941, Daniel Jacoby est licencié en droit de l'Université de Montréal (1965) puis il obtient sa maîtrise en droit privé (1968). D'abord recherchiste à l'Office de révision du Code civil, il est professeur à l'Université de Montréal, puis à l'UQAM et chargé de cours à l'Université de Sherbrooke. En 1973, il entre au gouvernement comme directeur général de la législation à la Justice et à l'Assemblée nationale. Il devient par la suite sous-ministre associé à la Justice et sous-ministre en titre à la Justice (1980-1987), En 1987, il est nommé protecteur du citoyen, poste qu'il occupe jusqu'en 2001. En 1988, il devient membre du conseil d'administration de l'Institut international de l'ombudsman, dont il occupe par la suite le poste de secrétaire exécutif. Nommé président de l'Association internationale des ombudsmans et médiateurs de la Francophonie en 1998.

Docteur en droit
1994

Né à Sherbrooke le 15 juin 1936, Jacques O'Bready est un ancien élève du Séminaire Saint-Charles-Borromée de Sherbrooke. Diplômé en droit de l'Université de Sherbrooke (1959), il est admis au Barreau l'année suivante. Élu conseiller municipal de Sherbrooke en 1971, il devient maire en 1974 pour deux mandats. De 1979 à 1982, il est vice-président, puis président de l'Union des municipalités du Québec et, en 1982, il devient le premier préfet de la MRC de Sherbrooke. Simultanément, il participe au Comité sur la réforme de la fiscalité municipale. Par la suite, il poursuit sa carrière au sein de la Fonction publique québécoise (Affaires municipales, Commission d'accès à l'information). De retour à Sherbrooke, il préside le Comité exécutif de la Corporation Sherbrooke 2002 (2000), puis le Conseil de la corporation Sherbrooke, Cité des rivières (2002). En 2001, il préside le Comité de transition vers la nouvelle ville de Trois-Rivières et, en 2004, le Comité de transition pour la défusion de Saint-Augustin-de-Desmaures. Prix La Tribune 2003 de la Société d'histoire de Sherbrooke. Décédé le 13 septembre 2005.

Docteur en droit
1990

Né à Boulogne-Billancourt, en France, le 8 août 1938, Jean-Louis Baudouin fait ses études de droit à l'Université McGill, à l'Université de Paris et à la Faculté internationale de droit comparé à Madrid et Strasbourg. Admis au Barreau en 1959, il oriente sa carrière vers la pratique privée (1959-1989) et l'enseignement universitaire (1962-1989)à la Faculté de droit de l'Université de Montréal et à titre de professeur invité dans un grand nombre d'universités. Le 2 mai 1989, il est nommé juge à la Cour d'appel du Québec. Il a joué un rôle important dans les travaux de réforme du droit à l'Office de révision du Code civil du Québec et à titre de président de la Commission de réforme du droit du Canada. Auteur ou coauteur de nombreux ouvrages de droit, il est conseiller de la Reine (1978), membre de la Société royale du Canada (1979) et académicien au sein de l'Académie internationale de droit comparé, de l'Académie des lettres du Québec et de l'Academia Puertorriquena de Jurisprudencia.

Docteur en droit
1987

Né à Montréal le 27 mars 1927, Jean Beetz est diplômé de l'Université de Montréal (B.A. – 1947 ; licence en droit – 1950). Boursier Rhodes, il poursuit ses études à l'Université d'Oxford (B.A. – 1953). Admis au barreau avant son départ pour l'Angleterre, il devient professeur adjoint à l'Université de Montréal à son retour en 1953. Un des premiers professeurs de carrière de l'Université, il y enseigne le droit pendant 20 ans en plus d'être, de 1968 à 1970, doyen de la Faculté. À la même époque, il est conseiller auprès du gouvernement fédéral ainsi que conseiller spécial sur les affaires constitutionnelles auprès du premier ministre du Canada, Pierre Elliott Trudeau. Il est nommé à la Cour d'appel du Québec en 1973 et à la Cour suprême du Canada le 1er janvier 1974. Il siège à la Cour suprême pendant 14 ans avant de prendre sa retraite le 10 novembre 1988. Décédé le 30 septembre 1991.

Docteur en droit
1986

Né le 9 mai 1935, Harry William Arthurs est diplômé de l'Université de Toronto (B.A. - 1955; L.L.B. - 1958) et d'Harvard (L.L.M. - 1959). Membre du Barreau de l'Ontario depuis 1961, il enseigne le droit du travail, le droit professionnel et la formation juridique en général à la Faculté de droit de Osgoode Hall, dont il a été par la suite doyen et à laquelle il est toujours rattaché. Il a également enseigné aux université de Toronto, McGill, Cambridge et Oxford (Ang.). De 1985 à 1992, il a été président et vice-chancelier de l'Université York. Titulaire du Prix Killam et Officier de l'Ordre du Canada, il est l'un des universitaires les plus respectés au Canada dans le domaine du droit. En 1995, il devient membre de l’Ordre de l’Ontario. En 1999, il est nommé au conseil d’administration du Centre international des droits humains et du développement démocratique. En 2002, il gagne le prix Killam du Conseil du Canada. En 2003, il devient membre de la British Academy et reçoit le Prix Bora Laskin de l’Université de Toronto.

Docteur en droit
1972

Né à St-Hyacinthe le 24 août 1916, Jacques Lagassé est un ancien élève du Séminaire Saint-Charles-Borromée de Sherbrooke. Il fait ses études à l'Université de Montréal et est reçu notaire en 1939. Pionnier de la Faculté de droit de l'Université de Sherbrooke, il y est chargé de cours en droit civil de 1954 à 1969. Il devient par la suite président de la Chambre des notaires du Québec (1969-1972). Il est le père de Me Louis Lagassé, juriste, financier et philanthrope, récipiendaire du titre de Grand estrien 1996. Décédé le 18 juillet 2000.

Docteur en droit
1968

Né à Danville le 9 avril 1915, Daniel Johnson fait ses études au Séminaire de Saint-Hyacinthe et à l'Université de Montréal. Admis au Barreau en 1940, il pratique le droit à Montréal Élu député de l'Union nationale dans Bagot à l'élection partielle du 18 décembre 1946, il est réélu successivement en 1948, 1952, 1956, 1960, 1962 et 1966. Ministre des Ressources hydrauliques dans les cabinets Duplessis, Sauvé et Barrette (1958-1960), il est élu chef de l'Union nationale le 23 septembre 1961. Chef de l'Opposition à l'Assemblée législative de 1961 à 1966, il devient le 20e premier ministre du Québec et président du Conseil exécutif le 16 juin 1966, poste qu'il occupe jusqu'à son décès au barrage de Manic 5 le 26 septembre 1968.

Docteur en droit
1968

Né à Sherbrooke le 25 septembre 1903, Maurice Delorme fait ses études chez les Frères du Sacré-Coeur d'abord, puis au Séminaire Saint-Charles-Borromée. Admis au Barreau en 1933 après sa cléricature auprès de Maître Albert Leblanc, il devient l'associé de Lionel Forest et Albert Leblanc. Leur étude devient l'une des plus importantes de la région. Avec Albert Leblanc, Maurice Delorme compte parmi les premiers qui conçoivent le projet de fonder l'Université de Sherbrooke. On lui doit une part prédominante de la rédaction de sa charte. Par la suite, il est professeur et conseiller à la Faculté de droit pendant plus de dix ans, membre de la Corporation et membre du Comité de révision des statuts. Il prend sa retraite en 1968 et décède le 3 août 1984.

Docteur en droit
1967

Né à Sainte-Agathe-des-Monts le 20 juin 1916, Jean-Jacques Bertrand est admis au Barreau en 1941. Élu député de l'Union nationale dans Missisquoi en 1948. Réélu en 1952, 1956, 1960, 1962, 1966 et 1970. Ministre des Terres et Forêts dans les cabinets Duplessis et Sauvé (1958-1960), ministre de la Jeunesse et ministre du Bien-être social dans le cabinet Barrette (1960). Candidat défait à la direction de l'Union nationale en 1961. Ministre de l'Éducation dans le cabinet Johnson (1966-1967), puis ministre de la Justice (1966-1968), il est nommé chef intérimaire de l'Union nationale le 2 octobre 1968, à la suite du décès du premier ministre Daniel Johnson. Premier ministre du Québec et président du Conseil exécutif du 2 octobre 1968 au 12 mai 1970. À l'issue du congrès de son parti tenu le 21 juin 1969, il avait été confirmé chef de l'Union nationale. Chef de l'Opposition officielle du 12 mai 1970 au 19 juin 1971. Décédé à Montréal le 22 février 1973.

Docteur en droit
1966

Né à Valleyfield le 16 juillet 1901, Maximilien Caron est diplômé en droit de l'Université de Montréal (1927). Il étudie également à la Faculté de droit de Paris et à l'École des sciences politiques (1927-29). Professeur à la Faculté de droit de l'Université de Montréal, il y enseigne le droit romain et le droit civil tout en occupant, de 1930 à 1948, la chaire de droit commercial à l'École des HEC. En 1944, il devient le premier professeur de carrière de la Faculté et, lorsqu'il est nommé doyen en 1961, il est le premier professeur de l'histoire de la Faculté à occuper cette fonction traditionnellement dévolue à un juge. Réformateur de l'enseignement du droit, Maximilien Caron privilégie une approche globale et ouverte des questions juridiques. Il instaure un programme de doctorat en droit et joue un rôle décisif dans la fondation du Centre de recherche en droit public en 1962. Il est nommé conseil de la reine en 1961. En juillet 1978, l'Université rebaptise l'édifice de sa Faculté de droit Pavillon Maximilien-Caron. Décédé à Montréal le 27 novembre 1967.

Docteur en droit
1966

Né à Drummondville le 24 mars 1923, Bernard Pinard fait une longue carrière académique - boursier du gouvernement espagnol, il fait un séjour à l'Université internationale de Santander en 1949 - avant d'être admis au Barreau du Québec en 1950. De retour dans sa ville, il exerce sa profession et oeuvre au sein de l'Association libérale. Élu député de la circonscription de Drummond à l'Assemblée législative de 1952 à 1956 et de 1960 à 1973, il est ministre de la Voirie dans le cabinet du premier ministre Jean Lesage entre 1960 et 1966. Lorsque les Libéraux reprennent le pouvoir en 1970, le premier ministre Robert Bourassa lui confie le portefeuille de la Voirie (1970-1973), celui des Transports (1970-1973) ainsi que celui des Travaux publics (1971-1973). Nommé juge à la Cour provinciale et président du Tribunal des transports, il se retire de la politique active en 1973. Il siège à la chambre civile à la Cour provinciale à Québec de 1982 à 1993. Décédé à Sillery le 16 juin 2007.

Docteur en droit
1965

Né à Sherbrooke le 29 mai 1899, Albert Leblanc est un ancien élève du Séminaire Saint-Charles-Borromée. Reçu au Barreau en 1924, il pratique le droit à Sherbrooke. En 1953, il fait partie du «comité secret» qui, réuni autour de l'archevêque de Sherbrooke, va piloter le dossier de la création de l'Université de Sherbrooke en 1954. Doyen fondateur de la Faculté de droit 1954 à 1964, il participe à la révision du Code de procédure civile de la province en 1961. Décédé à Sherbrooke le 30 octobre 1975.

Docteur en droit
1965

Né le 9 septembre 1915, Carrier Fortin est diplômé en droit (1940) de l'Université de Laval. Établi à Sherbrooke en 1942, il fonde - avec quinze mineurs d'Asbestos - la première Coopérative d'habitations en Amérique du Nord. Au moment de la création de l'Université de Sherbrooke en 1954, il est nommé secrétaire de la Faculté de Droit. Il y enseigne le Droit Civil et la Législation ouvrière. Élu député de Sherbrooke à l'Assemblée législative du Québec, il est nommé ministre du Travail l'année suivante et fait adopter le Code du travail. Décédé le 19 septembre 2007.

Docteur en droit
1964

Né à Rivière-du-Loup le 21 septembre 1900, Garon Pratte a étudié à l'Université d'Ottawa (B.A. - 1920; Lic.en de philosophie) et à l'Université de Laval (Droit - 1923). Juge à la Cour supérieure (1937), puis à la Cour d'appel du Québec (1945-1968), doyen de la Faculté de droit de l'Université de Laval (1952-56), il a rédigé la Loi des accidents du travail, qui institue la Commission des accidents de travail. Il participe également à la révison du Code de procédure civile de la province (1960). Décédé le 28 janvier 1981 à Québec.

Docteur en droit
1964

Né à Minneapolis (Minnesota) en 1907, Jerome T. Gaspard est diplômé de l'Université Harvard (M.A.) et de la Sorbonne (études supérieures de philosophie). À compter de 1933, il entreprend une carrière diplomatique au Département d'État des États-Unis, où il occupe différentes fonctions au Royaume-Uni, en Union soviétique, en Belgique, en Norvège et aux Pays-Bas. En 1958, il est nommé consul général des États-Unis à Montréal et devient, en 1964, premier consul général des États-Unis à Québec.

Docteur en droit
1964

Né à Richmond le 21 novembre 1906, Gaston Desmarais est un ancien élève du Séminaire Saint-Charles-Borromée de Sherbrooke. Il fait ses études de droit à l'Université de Montréal. Admis au Barreau en 1932, il se fixe à Richmond durant 20 ans et devient juge de la Cour supérieure à Sherbrooke en 1953 où il y siège pendant 28 ans. Membre fondateur de la Faculté de droit de l'Université de Sherbrooke, l'honorable juge Gaston Desmarais y a également été professeur de procédure civile et d'éthique professionnelle. Décédé le 14 août 1995.

Docteur en droit
1964

Né à Sherbrooke le 1er mai 1905, Paul Desruisseaux est un ancien élève du Séminaire Saint-Charles-Borromée de Sherbrooke. Il étudie en Droit à l'Université de Montréal et, pendant deux ans, à Harvard. Admis au Barreau en 1934, il poursuit simultanément une carrière d'avocat et d'homme d'affaires. En 1955, il se porte acquéreur du quotidien La Tribune et des stations de radio CHLT et CKTS et il inaugure la station de télévision CHLT-TV l'année suivante. Premier vice-doyen de la Faculté de commerce (1955), il a été membre de la Société des fiduciaires de l'Université de Sherbrooke et participé au développement initial de l'Université. Nommé sénateur en 1966, il est décédé le 2 février1982.

Docteur en droit
1963

Né à Lennoxville (Québec) le 29 mai 1899, Douglas Charles Abbott est diplômé de l'Université Bishop's (B.A.) et de McGill (droit). Ses études à peine amorcées, il s'engage dans les forces armées en 1916 et sert outre-mer pendant la Première Guerre mondiale jusqu'en 1918. Rentré au pays, il termine son baccalauréat en droit civil avant de repartir poursuivre ses études de droit à l'Université de Dijon en France. De retour à Montréal, il est admis au barreau en 1921 et se joint à l'étude Fleet, Phelan, Fleet & Le Mesurier. En 1940, il est élu à la Chambre des communes. Il y siège pendant 14 ans, occupant le poste de ministre de la Marine et de la Défense nationale vers la fin de la Deuxième Guerre mondiale et celui de ministre des Finances de 1946 à 1954. En juillet 1954, il est nommé à la Cour suprême du Canada. Il y siège pendant 19 ans. L'Hon. Douglas Charles Abbott a été chancelier de l'Université Bishop's de 1958 à 1968. Décédé le 17 mars 1987.

Docteur en droit
1963

Né à St-Hyacinthe le 12 novembre 1896, fils de notaire, Alphonse L'Heureux fait ses études à l'Université Laval, section de Montréal (Droit - 1920). Il ouvre son étude à Sorel. En 1933, il est élu représentant des notaires du district de Richelieu à la Chambre des Notaires (1933), où il sera réélu jusqu'en 1963. Nommé membre du Conseil de la Chambre des notaires en 1948, il occupe le poste de président de la Chambre à compter de 1960. Décédé le 5 avril 1973.

Docteur en droit civil
1962

Né à Wotton le 14 juillet 1881 et fils de notaire, Chénier Picard est un ancien élève du Séminaire Saint-Charles-Borromée de Sherbrooke. Après ses études de droit à l'Université de Laval, il ouvre un bureau de notaire à Sherbrooke (1907) où il pratique toujours en 1962. Président du Sherbrooke Trust Co. (1906), il occupe des postes d'administrateur au sein de plusieurs entreprises de la région. Chénier Picard va jouer un rôle important dans le début sur la municipalisation de l'électricité à Sherbrooke. Il sera également doyen de la Faculté de droit de l'Université Laval. Décédé à Sherbrooke le 9 décembre 1973.

Docteur en droit
1962

Né à Pierreville le 22 août 1895, Paul Comtois a fait ses études au collège de Nicolet et à l'Université de Montréal. Stagiaire à l'Institut agricole d'Oka, il est reçu agronome en 1918. Il fait carrière comme agriculteur, puis à la Commission du prêt agricole canadien et à l'Office du crédit agricole provincial. Candidat défait dans Nicolet-Yamaska en 1930 et en 1933, il est maire de Saint-Thomas-de-Pierreville de 1947 à 1961 et préfet du comté de Yamaska en 1956. Élu député conservateur fédéral de Nicolet-Yamaska en 1957 et 1958, il est nommé membre du Conseil privé le 7 août 1957. Ministre des Mines et Relevés techniques de 1957 à 1961. Le 11 octobre 1961, il est assermenté comme lieutenant-gouverneur de la province de Québec. Décédé en fonction à Sillery, le 21 février 1966, lors de l'incendie de Bois-de-Coulonge, la résidence du lieutenant-gouverneur.

Docteur en droit
1961

Né à Montréal le 10 juin 1912, diplômé en droit de l'Université Laval, Jean Lesage est élu député de la circonscription fédérale de Montmagny-L'Islet en 1945. En 1953, il devient ministre fédéral des Ressources et du Développement économique. En 1958, il quitte le gouvernement fédéral pour prendre la direction du Parti libéral du Québec. Élu comme député provincial de Québec-Ouest en 1960, il devient premier ministre du Québec, poste qu'il occupe jusqu'en 1966; son gouvernement mettra en place le ministère des Affaires culturelles et le ministère de l'Éducation, nationalisera l'électricité et créera un Régime des rentes québécois et la Société générale de financement, réalisant ainsi en bonne partie la Révolution tranquille. Décédé le 12 décembre 1980.

Docteur en droit
1961

Né à Saint-Agapit le 6 octobre 1910, Armand Nadeau obtient sa licence en droit de l'Université Laval de Québec et est admis à la pratique du droit en 1937. Il s'établit alors à Sherbrooke, devient coroner du district Saint-François, puis est élu conseiller municipal en 1948; après deux défaites en 1950 et 1952, il est finalement élu maire de Sherbrooke en 1955, poste qu'il occupe jusqu'en 1970. Décédé le 31 mars 1982.

Docteur en droit
1960

Né à Richmond en 1904, John Duquet est un ancien élève du Séminaire Saint-Charles-Borromée de Sherbrooke. Admis au Barreau en 1929, il devient par la suite directeur et vice-président de Canadair et de Canada West. Il occupe également des fonctions de directeur à la Banque Royale du Canada, à la Indies Molasses et au sein d'autres entreprises. Me John Duquet a été le président de la première campagne de souscription de l'Université de Sherbrooke en 1958.

Docteur en droit
1957

Né à Saint-Esprit le 15 janvier 1898. Après ses études de droit à l'Université de Montréal, où il fut le cofondateur et le premier directeur du journal étudiant Le Quartier Latin, Bernard Bissonnette est admis au Barreau en 1920. Il est élu député du comté de L'Assomption à l'Assemblée législative du Québec (1936), nommé juge à la Cour d'appel du Québec (1942-1964), il a enseigné le droit constitutionnel à l'Université de Montréal (1941) et été doyen de la Faculté de droit (1955). Décédé le 11 novembre 1964.

Docteur en droit
1956

Né à Roxton Pond le 25 avril 1876, Jacob Nicol a étudié à l'Institut Feller à Saint-Blaise, à Université McMaster de Toronto (B.A. - 1900) et à l'Université de Laval (maîtrise en Droit - 1904; doctorat - 1929). Il participe à la fondation de La Tribune, en 1913; il a été propriétaire de plusieurs journaux et postes de radio au Québec. Il a dirigé le Sherbrooke Trust et le Trust Général du Canada. Député provincial de Richmond (1921), puis de Compton (1923 et 1927), il est nommé ministre des Affaires municipales et Trésorier provincial (1921). Nommé au Conseil législatif (1929), il en est le président de 1930 à 1935. Leader du gouvernement de 1934 à 1936. Nommé sénateur (1944), il occupe ses postes de conseiller législatif (Québec) et de sénateur (Ottawa) jusqu'à son décès. Il a favorisé la fondation de l'Université de Sherbrooke en acheminant le Bill 52 en 1954. Décédé le 23 septembre 1958.

Docteur en droit
1955

Né à Toronto le 20 février 1887, diplômé des universités de Toronto et d'Oxford, Vincent Massey entreprend une brillante carrière diplomatique en 1926. Il a créé le National Council of Education et a été le président de la Commission royale sur les arts, les lettres et les sciences en 1949, dont les recommandations conduiront à la création de la Bibliothèque nationale du Canada et du Conseil des arts du Canada. En 1952, il devient le premier Canadien à être nommé gouverneur général du Canada, fonction qu'il occupe jusqu'en 1959. Décédé le 30 décembre 1967.