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Rencontre avec la doyenne de la Faculté des lettres et sciences humaines

Des projets plein la tête

Développement de la recherche, création de nouveaux programmes, augmentation des effectifs étudiants, valorisation de la formation supérieure… En écoutant Lynda Bellalite, on comprend vite que les projets ne manquent pas à la Faculté des lettres et sciences humaines.

«La Faculté se porte bien, affirme la doyenne. Je suis très contente de l'évolution qui s'est opérée au fil des années.» D'ailleurs, Lynda Bellalite ne tarit pas d'éloges à l'endroit de son personnel : «Honnêtement je ne peux pas leur en demander plus, soutient-elle. Ils sont impliqués, dévoués et font tout ce qu'ils peuvent pour la Faculté.»

Miser sur la recherche

Au cours de la dernière année, la Faculté des lettres et sciences humaines a misé beaucoup sur la recherche, ce qui semble avoir porté fruit. «Maintenant, elle est la 1re faculté en termes de frais indirects de recherche dans le domaine des sciences humaines et sociales à l'Université de Sherbrooke», déclare la doyenne.

De plus en plus, les professeurs travaillent en partenariat avec divers organismes. «Nous faisons maintenant souvent appel à des collaborations avec des organismes extérieurs pour nos recherches comme les CSSS, les différents ministères ou même l'ONU, explique Lynda Bellalite. Ce sont des organismes chevronnés qui ont une grande crédibilité dans leur milieu. Cela accroît la crédibilité et le rayonnement de nos chercheurs et permet aux étudiants de 2e et 3e cycles de travailler sur des cas concrets.»

Un projet d'envergure planétaire

Parmi les nombreux projets de recherche en cours à la Faculté, FRANQUS, un dictionnaire usuel du français standard en usage au Québec, attire plus particulièrement l'attention. «Ça va être majeur, raconte la doyenne. Nous verrons sous peu l'aboutissement de ce grand projet. Je pense que ça va nous positionner à l'échelle planétaire.»

Déjà, le Trésor de la langue française a exprimé son intention d'avoir un lien direct avec ce dictionnaire, dont la version électronique devrait être en ligne dès l'été. La version papier serait prévue pour 2009. «La plateforme informatique est tellement géniale, explique Lynda Bellalite. On fait l'envie même des Français. Ce projet va marquer la Faculté à jamais.»

Développer de nouveaux programmes

En plus de stimuler la recherche, la Faculté des lettres et sciences humaines a été très active au cours de la dernière année dans le développement de nouveaux programmes. «Les projets n'arrêtent plus de naître!» s'exclame la doyenne.

La dernière année a été marquée par la naissance de deux nouveaux départements. L'École de politique appliquée et le Département d'histoire sont issus de la scission de l'ancien Département d'histoire et de sciences politiques. «Ça s'est très bien passé. Je suis contente du résultat», explique Lynda Bellalite. Une nouvelle maîtrise en politique appliquée a vu le jour et un nouveau doctorat en histoire devrait être ouvert à l'automne.

Le Département des lettres et communications se porte aussi très bien. «On s'aperçoit de plus en plus qu'il y a un créneau privilégié à cet endroit, raconte Lynda Bellalite. Beaucoup d'étudiants font des demandes d'admission dans nos programmes d'études supérieures. Je crois que quand nos compétiteurs voient ce qui se fait ici, ils se rendent compte qu'on est dangereux.»

La doyenne est aussi bien fière du nouveau diplôme en édition du livre : «Ça fonctionne très bien. C'est vraiment branché sur les besoins qui sont exprimés par le milieu littéraire. On envisage même un programme de maîtrise dans le domaine.»

Du côté de la psychologie, Lynda Bellalite souligne l'arrivée d'un nouveau cheminement au doctorat. Le doctorat spécialisé en enfance et adolescence verra bientôt le jour au Campus de Longueuil.

Concernant l'École de musique, la doyenne déclare qu'elle a le vent dans les voiles. «Pour la 1re fois, nous avons un orchestre symphonique complet et nous en sommes très fiers», affirme-t-elle.

C'est finalement au Département de service social que les plus gros changements sont à venir. Une nouvelle réglementation exigera bientôt que tous les travailleurs sociaux aient une maîtrise. «Nous sommes donc en train de préparer un nouveau programme de baccalauréat-maîtrise intégré en service social, explique Lynda Bellalite. L'équipe qui travaille là-dessus est très dynamique. Il y a peu d'universités capables de se tourner de bord aussi vite. Quand on compare le niveau de recherche et l'intensité de la recherche qui se fait pour la taille de l'équipe, je peux vous dire qu'on bat les autres écoles de service social.»

Révolutionner l'enseignement supérieur

Lynda Bellalite se réjouit également du fait que le nombre d'inscriptions dans sa faculté ne cesse d'augmenter. Au cours des cinq dernières années, il y a eu une augmentation de 40 à 45 % du nombre d'inscriptions. «On est la faculté qui a le plus d'étudiants au 1er cycle, ainsi qu'aux 2e et 3e cycles recherche», affirme-t-elle.

Cependant, la doyenne constate que les revenus ne suivent pas. «Malgré tout, nous restons la faculté la moins bien financée. Dans une situation comme celle-là, on a deux choix : soit on coupe, soit on développe. Je préfère développer.»

C'est pourquoi Lynda Bellalite souhaite maintenant une meilleure répartition du nombre d'étudiants entre le 1er cycle et les cycles supérieurs. «Le 1er cycle a nettement été valorisé au détriment des cycles supérieurs par les années passées, explique-t-elle. Ce n'est pas un mal, mais je crois qu'il faut viser un certain équilibre.»

Ainsi, elle souhaite maintenant développer plus de programmes de 2e cycle de type professionnel. «Il se produit présentement une petite révolution chez les étudiants, raconte la doyenne. On constate que la recherche les intéresse moins et qu'ils veulent maintenant recevoir une formation de qualité, mais rapidement. C'est une tendance lourde qui se dessine. C'est pourquoi on essaie de s'orienter vers des programmes de 2e cycle professionnels.»

Un dernier souhait pour la prochaine année? «Je voudrais que notre faculté soit reconnue parmi les autres universités, explique fièrement la doyenne. Honnêtement, je souhaite qu'elle soit reconnue comme l'une des meilleures facultés de sciences humaines et sociales au Québec, sinon la meilleure.» Chose certaine, c'est bien parti!