Collation des grades 2013
Plus de 200 diplômés, un docteur d’honneur, une professeure émérite et un prix facultaire
Une énergie électrisante accompagnait la cohorte de la Faculté de droit à son arrivée dans le chapiteau facultaire, lors de la Collation des grades du 21 septembre dernier. Alors qu’un sentiment d’accomplissement se lisait sur le visage des 218 diplômées et diplômés, une fierté palpable émanait de leurs parents et amis.
« Chers diplômés, vous attendez ce moment depuis longtemps et nous sommes heureux de célébrer votre réussite avec vous aujourd’hui. Vous êtes venus nombreux pour prendre part à cette Collation des grades et vous avez raison : il s’agit là d’un événement important dans une vie, qui marque le couronnement d’années d’efforts soutenus, de sacrifices et d’engagement », a affirmé le doyen Sébastien Lebel-Grenier.
La Collation des grades est également l’occasion pour la Faculté de décerner des titres honorifiques à des personnalités qui se sont démarquées dans la communauté juridique, étudiante ou dans la recherche.
Pierre-André Côté, docteur d’honneur
C’est en juin 1968 que Pierre-André Côté est admis, par le Barreau du Québec, à l’exercice de la profession d’avocat. Deux ans plus tard, il devient professeur à l’Université de Montréal. Il y donne des cours dans les domaines de l’interprétation des lois, du droit administratif et de la méthodologie de la recherche, et ce, tant au baccalauréat qu’aux cycles supérieurs. Il agit également à titre de professeur invité dans de nombreuses facultés de droit européennes et canadiennes, dont l’Université de Sherbrooke. Bien qu’il ait quitté l’enseignement en 2005, Pierre-André Côté poursuit à ce jour une carrière d’avocat-conseil au sein d’un cabinet montréalais.
Pierre-André Côté est l’un des rares juristes universitaires dont les travaux de recherche ont profondément influencé la communauté juridique. Son œuvre maîtresse, qui s’intitule Interprétation des lois – rééditée pour une 4e fois en 2009 et traduite en anglais – constitue l’un des ouvrages les plus souvent cités par la Cour suprême du Canada. En ce sens, les recherches de Pierre-André Côté ont provoqué une transformation de la réflexion sur l’interprétation en droit canadien et sur la compréhension du droit transitoire en droit civil et en common law.
L’impact de l’œuvre intellectuelle de cet illustre juriste et professeur estimé est considérable au Québec et au Canada. Pierre-André Côté a non seulement influencé de façon déterminante la pratique du droit, mais il a aussi marqué des générations d’étudiants, de juges, d’avocats et de notaires.
Suzanne Philips-Nootens, professeure émérite
Diplômée en médecine et en anesthésiologie, Suzanne Philips-Nootens pratique d’abord en Belgique et au Congo. Elle fait ensuite des études juridiques à Sherbrooke et McGill. Elle intègre le corps professoral de la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke en 1981. Modèle d’interdisciplinarité, elle lance plusieurs projets d’innovation pédagogique. La Médaille du 50e anniversaire de l’Université, en 2004, puis le Prix institutionnel de la qualité de l’enseignement, en 2010, soulignent le caractère exceptionnel de sa contribution.
En qualité de chercheuse, la professeure Philips-Nootens publie de nombreux articles, prononce quantité de communications et participe aux travaux de la Commission de réforme du droit du Canada. Elle coécrit de véritables ouvrages de référence en droit médical québécois. Récipiendaire de plusieurs subventions et membre de groupes de recherche variés, elle joue un rôle central dans l’obtention de la Chaire de droit et gouvernance de la santé dont elle sera titulaire principale de 2008 à 2011.
Suzanne Philips-Nootens contribue à la vie facultaire et universitaire comme vice-doyenne à l’enseignement, vice-doyenne à la recherche et aux études supérieures et directrice des programmes de droit et politiques de la santé.
Membre du conseil d’administration de l’Institut universitaire de gériatrie de Sherbrooke durant 17 ans, elle en assure la présidence durant quatre ans. Elle contribue aussi aux travaux de plusieurs comités d’éthique et organismes provinciaux. Sa retraite de l’Université de Sherbrooke, en 2011, est loin de mettre un terme à ses activités.
La professeure Philips-Nootens laisse à sa communauté facultaire le souvenir d’une personne accessible, respectueuse et généreuse.
Lucie Thibodeau, Prix reconnaissance de la qualité de l’enseignement
Chargée de cours à la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke depuis 1982, Me Lucie Thibodeau est également coordonnatrice des études et des stages du programme de droit notarial depuis 2008. C’est à la fois dans l’un et l’autre de ces rôles que Me Thibodeau a su démontrer ses qualités exceptionnelles en matière d’enseignement.
Elle a pris part à une importante réforme du programme de droit notarial et a été au cœur du développement de l’apprentissage par situations professionnelles à l’intention des futurs notaires. C’est d’ailleurs elle qui est à l’origine d’un dossier maître bâti autour de Mélanie B., une cliente fictive confrontée à diverses problématiques d’ordre personnel, familial ou professionnel, amenant les étudiants à approfondir leurs connaissances et habiletés, en fonction d’une approche concrète et intégrée.
Mettant à profit sa longue expérience en pratique privée, Me Thibodeau a privilégié la cohérence dans le traitement des différentes situations juridiques auxquelles peut être confronté un notaire et s’est assurée de l’implication de tous les enseignants du programme dans ce dossier maître. Sous sa direction, les plans, les contenus des cours et les grilles de correction ont été harmonisés, afin d’épouser les objectifs de formation du programme.
L’approche qu’elle préconise rejoint la préoccupation de la Chambre des notaires d’actualiser la formation des futurs notaires, de façon à les préparer aux réalités contemporaines. C’est à juste titre que la qualité de la formation en droit notarial de l’Université de Sherbrooke est saluée par la communauté des notaires et que le diplôme qui y est délivré se hisse parmi les meilleurs au Québec.