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Aide gouvernementale pour le programme d’accès et de soutien aux études en droit pour les candidats autochtones

Soutenir les étudiants autochtones, soutenir des communautés

Le Pr Pierre Cossette, recteur, est accompagné de l'étudiant autochtone en droit Miguel Coocoo Chachai, de la ministre responsable des Affaires autochtones Sylvie D’Amours, de la députée de Saint-François Geneviève Hébert et du doyen de la Faculté de droit, le Pr Sébastien Lebel-Grenier.
Le Pr Pierre Cossette, recteur, est accompagné de l'étudiant autochtone en droit Miguel Coocoo Chachai, de la ministre responsable des Affaires autochtones Sylvie D’Amours, de la députée de Saint-François Geneviève Hébert et du doyen de la Faculté de droit, le Pr Sébastien Lebel-Grenier.

Photo : UdeS - Michel Caron

En point de presse tenu le 29 mars à l’Université de Sherbrooke, madame Sylvie D’Amours, ministre québécoise responsable des Affaires autochtones et ministre responsable de la région des Laurentides, a annoncé l’attribution d’une aide financière de 108 000 $ destinée au programme d’accès et de soutien aux étudiants autochtones de la Faculté de droit. Si elle change directement la vie des étudiants autochtones, cette mesure vise un effet bien plus large.

Madame Sylvie D'Amours, ministre responsable des Affaires autochtones et ministre responsable de la région des Laurentides.
Madame Sylvie D'Amours, ministre responsable des Affaires autochtones et ministre responsable de la région des Laurentides.
Photo : UdeS - Michel Caron

« Favoriser la réussite éducative des Premières Nations et des Inuits est très important pour notre gouvernement. Nous souhaitons que davantage d'Autochtones s'inscrivent dans les facultés de droit de nos universités. En plus de leur réussite, c'est également leur développement socioculturel qui se verra renforcé par ce nouveau programme de l'Université de Sherbrooke. Je remercie d'ailleurs l'établissement de cette belle initiative. Je suis persuadée qu'elle se propagera et fera des petits à travers la province » souligne la ministre.

Le Pr Sébastien Lebel-Grenier, doyen de la Faculté de droit de l'Université de Sherbrooke.
Le Pr Sébastien Lebel-Grenier, doyen de la Faculté de droit de l'Université de Sherbrooke.
Photo : UdeS - Michel Caron

« La Faculté a mis en place un programme d’accès aux études en droit pour les candidats autochtones parce qu’elle juge qu’il est de son devoir de favoriser l’égalité des chances pour ces candidats, qui sont fortement sous-représentés dans les facultés de droit québécoises. Par la même occasion, nous espérons contribuer à outiller les membres des communautés autochtones pour que ces dernières puissent elles-mêmes prendre en charge les enjeux juridiques importants auxquels elles continuent de faire face », explique le professeur Sébastien Lebel-Grenier, doyen de la Faculté de droit.

D’ailleurs, 35 % des adultes actifs et 29 % des jeunes adultes des Premières Nations partagent la conviction que des études plus poussées les aideraient à trouver un emploi, selon l’Enquête auprès des peuples autochtones de 2017, menée par Statistique Canada. Malheureusement, les personnes sondées identifient des lacunes en formation encore bien présentes, particulièrement les femmes. Plus de la moitié d’entre elles juge qu’il s’agit d’un obstacle à l’emploi.

Mais le travail à accomplir va plus loin que l’accès : encore faut-il favoriser la réussite des étudiantes et étudiants autochtones. « Le financement que nous accorde aujourd’hui le gouvernement du Québec nous permettra de mettre en place toute une série de mesures d’accompagnement et d’adaptation des études en droit », précise le doyen.

Et, au-delà des communautés autochtones, il signale que c’est, idéalement, toute la communauté facultaire qui sera transformée : « Ces mesures nous permettront par la même occasion de mieux sensibiliser l’ensemble de la communauté facultaire aux réalités des peuples autochtones et à l’importance du droit des Autochtones à l’évolution du droit au Québec et au Canada. Nous sommes par conséquent extrêmement reconnaissants de ce soutien apporté aux étudiants autochtones. »

Miguel Coocoo Chachai, étudiant de la communauté Wemotaci au baccalauréat en droit, s'est adressé aux personnes présentes dans sa langue d’origine, le Nehiromowin.
Miguel Coocoo Chachai, étudiant de la communauté Wemotaci au baccalauréat en droit, s'est adressé aux personnes présentes dans sa langue d’origine, le Nehiromowin.
Photo : UdeS - Michel Caron

Selon l'étudiant Miguel Coocoo Chachai, « les défis sont plus élevés pour un étudiant autochtone, car la réalité et l’environnement social sont différents de ceux vécus par les étudiants non autochtones. Pour nous, venir étudier dans une ville située loin de notre communauté d’origine demande énormément de courage, d’engagement et de sacrifice. L’éloignement, la situation financière précaire, l’isolement social, le choc culturel, tous ces facteurs peuvent générer un impact négatif sur la réussite scolaire. Mais grâce à cette aide financière, les années à venir sont très prometteuses. Je ne serais pas surpris qu’au cours des prochaines années, il y ait de plus en plus d’étudiants issus des Premières Nations qui viendront étudier dans cette magnifique université ».

« Par ce programme, l’Université de Sherbrooke aide les membres des communautés autochtones du Québec à accéder aux études supérieures. Elle démontre bien son souci d’adapter ses services aux besoins de tous les étudiants. Bref, l’Université donne une chance égale à tous de développer leur plein potentiel et de s’accomplir », souligne Jean-François Roberge, ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur.

Déjà, des retombées positives sont vécues par la communauté facultaire. En effet, le programme d’accès et de soutien aux étudiants autochtones a donné lieu à plusieurs activités destinées à créer des ponts entre les communautés. Il y a fort à parier que ce n’est qu’un début.


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