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Premiers stages coop en droit

Des étudiants se transforment en apprentis juristes

Pour la toute première fois au Québec, 31 étudiantes et étudiants de deuxième année en droit apprennent cet automne le métier de juriste au sein d'un cabinet, d'un ministère ou d'une entreprise, dans le cadre d'un stage coopératif. Une expérience extrêmement enrichissante pour leur carrière, en plus de les aider à financer leurs études.

C'est donc mission accomplie pour la Faculté de droit de l'UdeS, qui a instauré en 2005 le premier baccalauréat en droit en régime coopératif au Québec. Au total, 15 cabinets, dont un de notaire, accueillent 19 étudiants. On compte également sept étudiants au sein de différents ministères relevant du gouvernement provincial et cinq autres dans des contentieux d'entreprises. La plupart des stages, soit 18, se trouvent à Montréal. Les autres se partagent entre l'Estrie (six), Québec (cinq) et Trois-Rivières (deux).

Une expérience inestimable pour les étudiants

«J'apprécie chaque instant de mon stage, affirme Marie-Pier Baril, stagiaire au sein du cabinet Heenan Blaikie de Sherbrooke. Mes tâches sont diversifiées et stimulantes. J'ai la chance d'assister à des interrogatoires, à l'audition de différentes requêtes et même à des procès! De plus, n'étant pas attitrée à un avocat en particulier, je travaille dans plusieurs domaines du droit. J'ai vraiment l'impression que chaque journée contribue à ma formation. C'est une chance inestimable!»

Marc-André Russell, stagiaire chez McCarthy Tétrault de Montréal, abonde dans le même sens : «Je suis en milieu de stage depuis deux mois environ, et j’adore mon expérience. Mon travail consiste à effectuer des recherches législatives et de jurisprudence, à rédiger des projets d'opinions juridiques, à résumer des décisions, à assister des avocats dans leur travail (interrogatoires, rédaction et présentation d’une requête, etc.), et enfin, à apprivoiser l’anglais juridique.»

Cette expérience permet aussi aux étudiants de gagner en maturité, en plus de préparer leur avenir. «Je suis certaine que je trouverai une motivation différente pour l'étude au retour, continue Marie-Pier Baril. De plus, cela me permet de définir mes intérêts et de nourrir ma passion pour le droit!»

«Il s'agit d'une opportunité en or, complète Brigitte Plante, stagiaire à la Commission des normes du travail. En effectuant un stage, on apprivoise les facettes du métier et il est beaucoup plus facile de déterminer ce que l'on a envie de faire.»

Des employeurs satisfaits

Le cabinet Vaillancourt Guertin de Sherbrooke ne s'est pas contenté d'engager un stagiaire, mais bien deux, soit Valérie Faucher et Bianca St-Amand-Bouvier. « Nous sommes absolument satisfaits de leur travail, affirme Me Yannick Crack. Cette opportunité que nous offre l'Université de Sherbrooke est formidable, surtout pour un cabinet de notre taille (12 avocats). Les stages coopératifs nous permettent de dénicher d'excellents candidats; aussi nous espérons que nos étudiantes vont rester chez nous pour les trois stages. » Les stagiaires chez Vaillancourt Guertin touche à tous les domaines couverts par le cabinet. « Elles font de la recherche, montent des dossiers, rédigent des projets de mémo et de procédure, participent à des projets de mise en demeure et assistent à des procès. Nous leur faisons toucher à tous les aspects de la pratique du droit », termine l'avocat.

Son de cloche semblable à la Commission des normes du travail. «Nous sommes très contents de l'expérience, et nous espérons garder notre étudiante (Brigitte Plante) pour les prochains stages, et même pour le stage du Barreau si elle le veut bien, affirme Me Caroline Gagnon. Nous lui confions surtout des mandats de recherche, et elle peut aller aux audiences des avocats, assister à la cour de pratique chaque semaine et suivre les mêmes formations que nos avocats. Il est certain que cette expérience contribuera à sa réussite scolaire.»