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Conférence inaugurale – Colloque international à l’Université Lille 2

Maxime St-Hilaire invité à développer l’idée de standards constitutionnels mondiaux

Maxime St-Hilaire
Maxime St-Hilaire
Photo : Michel Caron

Le professeur Maxime St-Hilaire, sur invitation d’un comité scientifique se composant de professeurs et de chercheurs figurant parmi les plus réputés d’Europe dans le domaine de la philosophie du droit et du droit constitutionnel, a eu l’honneur de prononcer la conférence inaugurale du colloque international Vers des standards constitutionnels mondiaux? Organisé par l’équipe de recherche en droit public de l’Université Lille 2, en partenariat avec le Centre Perelman de philosophie du droit de l’Université libre de Bruxelles et le Centre de recherche en droit constitutionnel de l’Université Paris 1 (Panthéon-Sorbonne), le colloque a réuni des spécialistes du droit constitutionnel les 24 et 25 octobre derniers.

La présence du professeur St-Hilaire à Lille n’est pas le fruit du hasard. L’invitation qu’il a reçue s’explique notamment par le fait que celui-ci figure parmi les premiers chercheurs à avoir employé systématiquement l’expression de « standards internationaux du droit constitutionnel ». Sa réflexion s’est notamment amorcée dans le cadre d’un stage effectué en 2007-2008 auprès du secrétariat général de la Commission de Venise, un organisme consultatif du Conseil de l’Europe en matière de droit constitutionnel. Il était alors question de standards constitutionnels européens, mais le professeur St-Hilaire a fait évoluer l’idée.

Sans avoir publié de livre sur le sujet à ce jour, Maxime St-Hilaire accorde beaucoup d’importance à cette nouvelle approche du droit constitutionnel. « En 2009, à titre de chargé de cours à la Faculté de droit de l’Université de Montréal, j’ai créé un cours sur cette nouvelle approche à laquelle j’ai contribué en même temps que je semble l’avoir pour ainsi dire pressentie. Ici, à la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke, j’intègre cette approche à mon enseignement, du moins dans la mesure du raisonnablement possible. Cette méthode « standardisante », dont j’ai présenté les grandes lignes dans un certain nombre de communications, traverse en réalité presque tous mes travaux. »

L’idée de standards mondiaux, le professeur St-Hilaire l’a mobilisée dans le mémoire qu’il a déposé auprès de la Commission d’enquête sur le processus de nomination des juges du Québec, mais aussi évoquée, de préférence à la philosophie politique et juridique, en conclusion de sa thèse de doctorat, ainsi que dans celle d’un chapitre qui doit paraître sous peu dans le livre qui donnera suite à la conférence que la Faculté de droit de l’Université McGill a organisée l’an dernier sur le thème du « Droit hors d’État ».

Campus Moulins – Université Lille 2
Campus Moulins – Université Lille 2
Photo : Université Lille 2

Maxime St-Hilaire puise une grande fierté de l’occasion qui lui a été donnée. « Je dirais que, s’il y avait déjà quelque chose de magique dans le fait de voir un colloque d’une telle envergure s’organiser autour d’une idée dont je n’avais eu jusqu’alors qu’une intuition, cela a tenu du ravissement qu’en plus, on m’ait reconnu comme l’un des principaux artisans de cette idée devenue une nouvelle approche. »