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Appel à communications

A-t-on encore peur des anglicismes?

En janvier 2017, l’Office québécois de la langue française assouplissait sa politique relative aux emprunts pour se conformer davantage à leur légitimation dans l’espace public. Cette position plus accueillante par rapport aux anglicismes est-elle mesurable dans les journaux, dans les chroniques de langage, dans les blogues portant sur la langue? Les ouvrages de référence vont-ils dans le même sens? L’école doit-elle se réajuster en conséquence? Et qu’en est-il des professionnels et professionnelles de la langue (rédaction, révision, traduction)? Les francophones de l’extérieur du Québec partagent-ils les mêmes questionnements, que ce soit en Acadie ou ailleurs dans la francophonie?

La question de l’anglicisme est omniprésente au Québec, et bien que peu de colloques y aient été entièrement consacrés, le sujet revient périodiquement dans les intérêts des chercheurs, autant étudiants que professionnels, sans qu’un portrait clair de la question ne semble émerger. La perception des anglicismes par les différents acteurs sociaux est en effet en constante mutation. L’objectif de ce colloque n’est pas de prendre position, mais d’évaluer le rôle de chacun de ces acteurs et leur rapport, ainsi que de celui des locuteurs, au phénomène de l’emprunt à l’anglais en 2018.

La liste suivante, non exhaustive, présente quelques axes possibles pour les communications :

  • Lexicologie/Lexicographie : fait-on la distinction entre emprunt à l’anglais et anglicisme? Attribue-t-on à tort le statut d’anglicisme à des mots qui n’en sont pas? le traitement des anglicismes par les dictionnaires ou autres outils a-t-il changé? Y a-t-il une différence notable avec les projets lexicographiques en ligne ou collaboratifs?;
  • Aménagement de la langue : les interventions institutionnelles se sont-elles réellement assouplies? La volonté d’ouverture qu’on sent dans la politique de l'emprunt linguistique de l'OQLF se traduit-elle dans ses propositions? Les équivalents proposés par l’OQLF sont-ils repris par les locuteurs?;
  • Sociolinguistique/analyse de discours : Quelle est la perception actuelle des locuteurs sur les anglicismes ? Sur les équivalents proposés? Sur les discours consacrés aux anglicismes? Les traducteurs, réviseurs et autres professionnels de la langue se questionnent-il toujours autant sur les anglicismes? La situation est-elle la même dans toutes les aires de la francophonie?

Date limite de soumission d’une proposition de communication : 31 octobre 2017.

Organisatrices :

Mireille Elchacar et Nadine Vincent


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