Novembre
Pataquès
Lundi 4 novembre 2024 – Semaine 137
Vous souvenez-vous des célèbres paroles le-s-quat-novembre au soir?
Prononcées par un ancien premier ministre du Canada, ces paroles attirent l’attention sur un phénomène linguistique fascinant à étudier, la liaison. Ce phénomène consiste à prononcer une consonne finale habituellement muette, notamment lorsqu’elle est suivie d’une voyelle ou d’un h muet. On en trouve des exemples dans deux-z-enfants, petit-t-homme ou bien-n-évidemment.
Le phénomène de la liaison varie considérablement et certaines liaisons sont réservées à des contextes précis. On nomme pataquès celles qui comprennent une consonne qu’on ne trouve pas dans le mot précédent et que l’on tend à éviter en registre soigné, même si elles sont parfois fréquentes dans la langue spontanée. C’est le cas des liaisons dans entre quatre-z-yeux, c’est trop-z-important ou je-suis-t-allé. Par extension, le mot prend aussi le sens de « faute de langue » ou de « discours incompréhensible ».
Apparu à la fin du 18e siècle, pataquès trouve son origine dans la phrase je ne sais pas-t-à qu’ (qui) est-ce.
Le dictionnaire Usito ne nous rappelle pas le nom de l’ancien premier ministre à qui nous devons le-s-quat-novembre, mais il nous permet de découvrir un synonyme du mot pataquès. De quel mot s’agit-il?
Devoir de mémoire
Lundi 11 novembre 2024 – Semaine 138
Est-ce que l’humanité a la mémoire courte?
Chose certaine, en ce jour du Souvenir, où nous commémorons la fin de la Première Guerre mondiale et rendons hommage aux soldats tombés au combat, il semble pertinent de rappeler notre devoir de mémoire collectif. Le dictionnaire Usito définit ce devoir comme l’« obligation morale de reconnaître et de commémorer des événements historiques marquants ». Un message qu’on retrouve dans la devise du Québec, « Je me souviens ».
Formée à partir des mots devoir et mémoire, l’expression devoir de mémoire est un nom composé. Le mot mémoire vient du latin memoria qui signifie aussi bien « aptitude à se souvenir » qu’« ensemble des souvenirs ». Le français a conservé ce double sens de « faculté de se souvenir » et « souvenir durable ».
Quel animal associons-nous aux personnes qui ont une excellente mémoire? La réponse dans Usito.
Emportiérage
Lundi 18 novembre 2024 – Semaine 139
La Journée mondiale du souvenir des victimes de la circulation routière nous rappelle encore cette année que le nombre de personnes décédées à la suite d’un accident routier demeure tristement élevé. Les piétons, les cyclistes et les motocyclistes demeurent les usagers de la route les plus vulnérables.
Chez les cyclistes, l’emportiérage est à l’origine de nombreux cas de blessures graves ou mortelles. Créé au Québec il y a une dizaine d’années, emportiérage désigne un accident qui survient lorsqu’un automobiliste à l’arrêt ouvre une portière et crée ainsi une collision avec un cycliste en mouvement.
Inspiré de l’anglais (car) dooring, le mot est formé à partir de portière « porte d’une automobile » et de deux éléments affixaux, le préfixe em- (qui décrit un mouvement dans une direction donnée) et le suffixe -age (qui indique une action ou son résultat).
Il existe aussi un verbe dérivé du mot emportiérage. Savez-vous de quel verbe il s’agit? La réponse dans Usito.
Tire Sainte-Catherine
Lundi 25 novembre 2024 – Semaine 140
Connaissez-vous la tire Sainte-Catherine (aussi appelée tire de la Sainte-Catherine) ?
Cette friandise typiquement québécoise, faite à base de mélasse, est traditionnellement préparée vers la fin du mois de novembre, à l’occasion de la fête de la Sainte-Catherine, célébrée partout au Québec jusqu’au milieu du 20e siècle. On attribue souvent à Marguerite Bourgeoys l’origine de cette coutume, mais cette hypothèse n’a jamais été confirmée.
L’origine du nom tire, dérivé du verbe tirer, rappelle la technique utilisée pour préparer cette sucrerie. Dans la cuisine québécoise, tire désigne en effet toute confiserie à base de sucre (par exemple de la mélasse, de la cassonade ou encore du sirop de maïs) confectionnée en étirant la préparation refroidie que l’on coupe en petites bouchées. Celles-ci sont généralement enveloppées dans des papillotes.
Par extension, le mot tire désigne aussi une confiserie faite à base de sirop d’érable, que l’on peut déguster refroidie ou à l’aide d’un bâtonnet quand le sirop épaissi est versé encore bouillant sur de la neige.
Pour en savoir plus, consulter l’article tire dans le dictionnaire Usito.