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Une étudiante pleine d’humanité

Myriam Arès, étudiante de troisième année en médecine
Myriam Arès, étudiante de troisième année en médecine
Photo : Mathieu Lanthier - UdeS

Dans les moments difficiles, Myriam rayonne. Elle n’attend pas que le bonheur la trouve, elle passe à l’action, saisit les occasions. C’est sa façon de surmonter les obstacles.

C’est cette quête du bonheur qui a amené l’étudiante en médecine à tendre la main aux autres et à multiplier les engagements. En mars 2022, l’UdeS lui remettait d’ailleurs le prix Solidarité au Défi de l’engagement étudiant pour souligner sa généreuse contribution sociale et humanitaire.
Déjà, petite fille, Myriam entretenait le rêve de devenir docteure. Quand on lui demande ce qui l’a attirée vers cette profession, elle n’hésite pas à parler de son côté humain.

J’ai beaucoup d’empathie. J’ai de la peine quand les autres ont de la peine, même si je ne les connais pas beaucoup.

Elle souligne aussi son intérêt pour la résolution de problèmes. De trouver tous les moyens possibles pour atténuer une blessure, pour améliorer une situation, c’est aussi quelque chose qui la rejoint beaucoup.

Une flamme ardente

Son rêve ne s’est jamais éteint malgré les nombreuses embûches sur son chemin. 

Quand j’ai posé ma candidature en médecine, ça a été plus difficile. Je m’étais inscrite à beaucoup d’endroits; j’ai été refusée à beaucoup d’endroits. C’était plein de petits deuils à faire.

Malgré les refus, Myriam n'a jamais abandonné et elle réalise aujourd'hui son rêve d'étudier la médecine, à l'UdeS.
Malgré les refus, Myriam n'a jamais abandonné et elle réalise aujourd'hui son rêve d'étudier la médecine, à l'UdeS.
Photo : UdeS

Ces refus ont rapidement fané son espoir de devenir médecin. Elle croyait devoir s’inscrire dans un tout autre programme : devoir abandonner son plus grand rêve.
Puis, un jour, sa mère lui a proposé d’aller donner de son temps, d’aller aider le système de la santé, alors débordé par la pandémie. Elle savait que ça aiderait sa fille à se changer les idées.
Sachant que Myriam avait besoin de concentrer son énergie sur autre chose, sa sœur lui a lancé la même idée.

Je suis allée travailler dans un CHSLD de nuit pendant 2 mois. Ça m’a vraiment aidée, juste sortir de la maison, me rendre utile.

C’est d’ailleurs ce qui lui a permis de voir que, malgré les refus, ce n’était pas fini pour elle, elle pourrait se réessayer une autre année.

Puis, cette même année, elle a finalement reçu une lettre d’admission pour son programme rêvé, ici, à l’UdeS.

C’était une période où j’étais très vulnérable. Et j’ai été vraiment chanceuse d’avoir ma mère et ma sœur à ce moment-là.

Combattre la solitude à sa manière

Dans la déferlante solitude de la pandémie, Myriam décide de devenir grande sœur à nouveau en s’engageant auprès de l’organisme Grands frères grandes sœurs de l’Estrie, qui la jumelle à une petite fille de 9 ans.

« Je venais de déménager à Sherbrooke, en pleine pandémie, je ne connaissais encore personne en médecine, les cours étaient tous à distance, j’habitais seule en appartement aussi. Donc, j’y ai vraiment vu une occasion de briser l’isolement que je vivais. »

Myriam et « sa petite sœur » se voient une fois toutes les deux semaines. Activités extérieures, minigolf, cuisine : elles font toutes sortes d’activités ensemble.

J’essaie aussi d’être là pour elle, pouvoir l’écouter, si elle vit des épreuves plus difficiles.

Donner de son temps à cette enfant lui rapporte tout autant à elle. Non seulement elle ajoute des cordes à son arc de future médecin, mais, en plus, elle se sent valorisée par cette expérience.

J’apprends beaucoup de cette expérience-là. Et je me sens vraiment privilégiée d’avoir cette relation avec elle. C’est beaucoup de confiance!

Semer sa voie professionnelle

Myriam s’implique aussi auprès de [M]édsex, un organisme qui fait la promotion de la santé sexuelle et qui crée des outils pour les professionnels et professionnelles de la santé. Elle a participé au développement de la branche francophone du site, qui était, jusqu’ici, uniquement anglophone. 

J’avais entendu parler de l’organisme et j’avais envie d’amener ça dans mon université, dans ma ville, donc j’ai commencé à traduire la plateforme.

Elle travaille maintenant à prendre contact avec des organismes pour collaborer avec eux. Elle s’occupe aussi de trouver des gens qui s’impliquent dans la communauté pour écrire des articles.

En plus de représenter des expériences très enrichissantes sur le plan personnel, ses nombreux engagements l’aident également à tracer sa voie sur le plan professionnel.

Elle nomme d’ailleurs la santé sexuelle et la santé des femmes comme sujet qu’elle estime particulièrement. L’étudiante à sa troisième année en médecine envisage même de se spécialiser en obstétrique-gynécologie.

La santé sexuelle, la santé des femmes, c’est quelque chose qui me tient à cœur!

L’humanité jusqu’au bout des doigts

À sa deuxième année en médecine, Myriam organise des cours de langue des signes québécoise (LSQ) pour 50 étudiants et étudiantes de son programme. Ce sont 10 cours d’une heure qui leur ont permis d’apprendre les signes de base et certains signes un peu plus spécifiques à la médecine, comme les symptômes, par exemple. 

Pas moins de 50 étudiants et étudiantes en médecine ont participé à des cours de base de langue des signes québécoise (LSQ)
Pas moins de 50 étudiants et étudiantes en médecine ont participé à des cours de base de langue des signes québécoise (LSQ)
Photo : Fournie

C’est important de se sensibiliser, parce qu’il y a vraiment plus de gens malentendants ou sourds qu’on ne le croit. De connaître quelques signes, de pouvoir se présenter, ça met le patient en confiance, ça crée un beau lien humain.

Pour Myriam, s’impliquer, c’est investir de son temps. « Les projets auxquels je participe m’apprennent beaucoup, me font découvrir tellement de choses. Donc, je ne le vois vraiment pas comme donner de mon temps, mais plus comme investir mon temps. »


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