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Activités d’apprentissage dans la communauté en médecine (ASC)

Depuis 2 ans, les étudiants de 1ère et 2e année en médecine sont jumelés à des organismes communautaires en Estrie, à Saguenay et Moncton. Ils apprennent à mieux connaître la communauté, les organismes et leur clientèle, ainsi que plusieurs déterminants sociaux qui influencent la santé. Dans une perspective de responsabilité sociale, il est important de connaître l’impact de ces activités pédagogiques innovantes.  On sait que le service communautaire (« service learning » ) dans la formation en médecine est une modalité-clé pour l’apprentissage de la responsabilité sociale chez les futurs médecins.  Or, un projet de recherche porté par les Pres Christine Loignon, Geneviève Petit et Carol Valois s’est aussi intéressé aux impacts sur les milieux communautaires. Plusieurs organismes ont exprimé apprécier la présence des étudiants, leur ouverture et leur adaptabilité.  Ils ont exprimé qu’ils étaient heureux de pouvoir contribuer à la sensibilisation des étudiants aux populations en contexte de vulnérabilité et à la réalité des organismes communautaires. Ils nous ont également sensibilisé au fait que ce sont surtout eux qui s’adaptent aux horaires universitaires plutôt que l’inverse.  Comme il s’agit souvent de petits organismes, l’effort à déployer peut s’avérer significatif. Ainsi, des ajustements de part et d’autre pourraient permettre encore plus de satisfaction. Ceci témoigne de l’importance de s’intéresser aux perceptions et aux impacts de nos actions universitaires sur les communautés. Et de poursuivre ces dialogues essentiels.

Un témoignage éloquent d’une responsable d’un organisme communautaire :

« J’ai entendu des belles choses et j’ai été très touchée parce que ces jeunes-là ont dit combien ça leur avait fait du bien d’aller dans le milieu, certains c’était avec émotion qu’ils parlaient de leur vécu. Ça les rapproche de la communauté. Il y en a qui ont été élevés dans la ouate, ils le disent qu’ils ne pensaient pas que dans la communauté il y avait des gens vulnérables, des gens qui avaient souffert, et ça les rapproche de la réalité de monsieur, madame tout le monde. Parce que souvent, nos personnes dans nos organismes, pas toutes, mais elles ont vu de la souffrance et ça les a touchées. La médecine ce n’est pas juste soigner avec des pilules, c’est la globalité, soigner la personne avec ce qu’elle est et c’est une belle approche qu’ils ont. Ils se retrouvent sensibilisés à voir qu’il y a des gens qui souffrent que les patients ne vont pas aller les voir juste pour une chose, mais en grattant juste un peu plus loin ils vont voir. »