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P39-FEUS

P39. - Fonds Fédération étudiante de l'Université de Sherbrooke. - 1955-2018. - 15 m de documents textuels.

Histoire administrative

L’Association générale des étudiants de l’Université de Sherbrooke (AGEUS) est incorporée en 1959.  Toutefois, dès 1955 les étudiantes et étudiants s’engagent dans l’organisation d’activités sociales et fondent un journal, Le Journal des étudiants de l’Université de Sherbrooke qui devient par la suite L’Estrien (1956), Le Vert et Or (1956-1957)Campus Estrien (1957-1971), le Nouveau campus estrien (1961), Presse campus (1971-1976), Caucus (1976-1978) et Le Collectif depuis 1977.

Les années 1960, plus militantes que la décennie précédente, voient l’apparition de revendications étudiantes réclamant la cogestion des activités administratives et d’enseignement, la gratuité scolaire et un accroissement de l’aide financière.  L’AGEUS délaisse alors son rôle traditionnel d’organisatrice d’activités sociales et adopte une orientation idéologique axée sur le militantisme politique et social.

À la fin des années 1960, les grandes manifestations des campus universitaires californiens et les événements de mai 1968 en France incitent les étudiantes et étudiants à la contestation.  La direction de l’Université accueille avec plus d’ouverture l’idée de leur participation dans certains secteurs, au conseil d’administration et au conseil universitaire notamment.  Le conseil d’administration invite aussi les étudiants à faire partie du nouveau comité des affaires étudiantes formé en 1964, qui deviendra le comité de la vie étudiante en 1968.

Le mouvement étudiant exige davantage et plusieurs souhaitent des changements à la direction de l’association à qui on reproche un manque d’action sur le plan syndical et une faible implication dans la vie quotidienne des étudiantes et étudiants.  Devant cette contestation, une réorganisation s’impose.  L’AGEUS redéfinit ses objectifs et change de nom.  En 1970, elle devient la Fédération des étudiants de l’Université de Sherbrooke.  Trois ans plus tard, la FEUS devient l’Association fédérative des étudiants de l’Université de Sherbrooke (AFEUS).

Au début des années 1980, grâce à l’augmentation des inscriptions à l’Université, le mouvement étudiant s’élargit et accroît ses moyens financiers.  Certaines associations facultaires contestent les revendications sociopolitiques et le contrôle exercé sur les cotisations par l’AFEUS.  Les associations dissidentes souhaitent une désaffiliation, ce qu’elles obtiennent à la suite d’un référendum.  En février 1982, un nouveau regroupement est créé : la Confédération des associations dissidentes des étudiants de l’Université de Sherbrooke (CADEUS).

En 1989, des représentantes et représentants de l’AFEUS et de la CADEUS arrivent à une entente qui conduit à la formation d’une nouvelle association issue des deux premières.  La Fédération étudiante de l’Université de Sherbrooke est créée officiellement en mai 1990 et devient la quatrième association étudiante en importance au Québec.

Portée et contenu

Les documents témoignent des relations entre les associations étudiantes et l’Université de Sherbrooke et fournissent aux chercheuses et chercheurs de précieuses ressources documentaires sur l’histoire des mouvements étudiants dont les activités et les revendications sont étroitement liées à la vie universitaire. Le fonds est constitué de procès-verbaux des instances de l’Association générale des étudiants de l’Université de Sherbrooke (AGEUS), de l’Association fédérative des étudiants de l’Université de Sherbrooke (AFEUS), de la Confédération des associations dissidentes des étudiants de l’Université de Sherbrooke (CADEUS) et de la Fédération étudiante de l’Université de Sherbrooke (FEUS). On y trouve des mémoires, rapports et études, des documents relatifs à la gestion des discothèques Le Bahut et Kudsak, à la radio étudiante, aux diverses activités et projets offerts aux étudiantes et étudiants (rentrée, carnaval, débats-midi et autres), à diverses représentations, revendications, grèves, boycottage, congrès, référendums, aux relations avec les associations étudiantes facultaires et départementales et plusieurs autres documents.

Le fond comprend également des journaux étudiants (Journal étudiant de l’Université de SherbrookeL’EstrienLe Vert et OrCampus estrienNouveau campus estrienPresse campusCaucus et Le Collectif) ainsi que des documents concernant les Services alimentaires et de distribution automatique (SADA) et la Fraternité étudiante de l’Estrie (FEE).

Notes

  • Le titre est basé sur le contenu du fonds. 
  • Les documents ont été donnés en plusieurs versements, le plus récent en 2019.

Bibliographie

  • Denis Goulet, Histoire de l’Université de Sherbrooke 1954-2004, les Éditions de l’Université de Sherbrooke, 2004.

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