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4 au 10 février

Témoignage dans le cadre de la semaine de la prévention du suicide

Cette histoire est fictive, mais s’inspire de faits vécus.

- Toi aussi tu as été touchée par le suicide?

-  Oui, mon ex amoureux. Heureusement, nous l’avons trouvé à temps. Après les premières stupeurs, j’ai été tellement en colère contre lui. Je lui en voulais de ne pas m’avoir fait assez confiance pour me dire à quel point il était mal. Cela a ébranlé la confiance que j’avais en lui. À tout moment, par la suite, j’avais peur qu’il me cache quelque chose. Je crois que c’est ce qui a entraîné la rupture à la longue. Il a compris depuis que c’est important d’en parler quand ça ne va pas. Même si cela fait partie du passé maintenant pour moi, je crois que cela va me marquer pour le reste de ma vie.

- Oui, je comprends. C’est un peu la même chose pour moi. C’est une blessure, une grande perte avec laquelle je devrai vivre moi aussi le reste de ma vie. Quand mon père s’est suicidé, il nous a laissé une lettre disant qu’il ne serait plus un poids pour personne. Il n’allait pas bien, mais restait secret là-dessus. C’était dur de savoir qu’il souffrait, mais maintenant qu’il ne soit plus là c’est encore plus difficile. Il croyait nous délivrer, il se trompait. C’est tout à fait le contraire qui s’est produit. J’étais tellement en colère contre lui. Je me suis sentie trahie, abandonnée, bafouée. Comme si l’amour que j’avais pour lui n’était rien. Maintenant, je lui pardonne, mais parfois, quand je m’ennuie de lui, la colère monte encore. Crois-tu que c’est normal?

- Oui. L’intervenant qui nous a rencontrés après le geste de mon ex nous a dit qu’il était normal de passer par cette émotion en réaction à un geste aussi radical et bien souvent incompréhensible.

Johanne Bernatchez, psychologue

Service de psychologie et d’orientation

Tél. : 819 82-7666
Courriel : spo@USherbrooke.ca 

Atelier de groupe - prévention du suicide
Le vendredi 9 février 2024 de 9 h à 16 h


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