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Prendre soin de nous

L’autocompassion

Pratiquer la bienveillance envers nous-même lors d'un moment difficile au lieu de nous comporter en éternelle victime, de nous culpabiliser et de ruminer nos problèmes, est-ce possible? Mais oui! En pratiquant l’autocompassion.

Kristin Neff, professeure à l’Université du Texas reconnue pour ses travaux de recherche des 20 dernières années sur l’autocompassion, est la première à avoir défini le concept et à avoir développé une échelle de mesure. Pour bien comprendre son modèle, il faut considérer les 3 composantes suivantes:

  • La bienveillance envers nous-même : Il s’agit de développer un discours intérieur empreint de gentillesse, de douceur et d'entretenir une attitude de non-jugement pour accueillir ce qui nous afflige. Avoir de l’indulgence et de la compréhension envers nous, c’est aussi reconnaitre que la vie n’est pas parfaite, que les erreurs et les épreuves en font partie. Nourrir la culpabilité et les pensées négatives augmente le stress et l’anxiété alors que l’empathie amène un sentiment de sérénité.
  • Notre commune humanité : Rien ne sert de faire l’autruche, il faut reconnaitre que les hauts et les bas font partie de la condition humaine, peu importe où nous vivons sur la planète. Partager les moments de souffrance, savoir que d’autres affrontent également des évènements malheureux apaise et rassure. Nous renfermer avec le sentiment que « tout ça n’arrive qu’à nous » augmente la souffrance et nous isole alors qu’ouvrir nos horizons, chercher des appuis, du réconfort et du soutien nous réconforte.
  • La pleine conscience : Quand rien ne va plus, appliquer les principes d’autocompassion signifie aussi accueillir les émotions qui nous submergent sans jugement, nommer les sentiments en lien avec la situation vécue, s’accorder un temps d’arrêt et mettre tout sur pause pour prendre rendez-vous avec nous-même afin d'y voir plus clair. Nourrir des scénarios apocalyptiques converge vers la peur et l’autosabotage alors que de nous concentrer sur le moment présent permet d’avoir une perception réaliste de la situation.   

Comment nous y prendre? Neff suggère une panoplie d’outils, d’exercices et de méditations guidées, mais il est également possible de créer le vôtre! Par exemple, les activités de méditation offertes par le Service de psychologie et d'orientation à la communauté universitaire pourraient vous intéresser, ou encore des actions comme la rédaction d'un journal personnel et nous rappeler de mots-clés bienveillants peuvent contribuer à adoucir les passages sombres.

Vous souhaitez tester votre degré d'autocompassion dans le but de vous donner des objectifs de changements réalistes et positifs, c'est par ici.

Bonne fin de trimestre!

Pauline Leblanc, conseillère d'orientation
Service de psychologie et d’orientation
Tél. : 819 821-7666
Courrielspo@USherbrooke.ca