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Interactions entre la kinésiophobie, le système moteur et la modulation descendante de la douleur : Adaptations et stratégies sensorimotrices face à une douleur expérimentale

Date :
Cet événement est passé.
Type :
Soutenance de thèse
Public :
TOUS
Lieu :
Campus de Sherbrooke, local Z8-1050 (PRAC)

Description :

Soutenance de thèse de doctorat recherche en sciences de la santé

Doctorant : Arnaud Duport

Membres du jury : 

  • Pr Jean-François Lepage, président de jury
  • Pr Guillaume Léonard, directeur
  • Pr Hervé Devanne, codirecteur (Université du Littoral)
  • Pr Jason Bouffard, membre externe au programme (Département de Kinésiologie, Université Laval)
  • Pre Estelle Raffin, membre externe à l’Université (Brain Mind Institute, Swiss Federal Institute Of Technology) 
  • Pr Arnaud Delafontaine, membre externe à l’Université (Département de chirurgie orthopédique, Université Libre de Bruxelles)
  • Pr Ahmed Chraïbi, représentant du doyen (Département de pharmacologie-physiologie)

Résumé : 

Les connaissances sur le rôle de la kinésiophobie dans la chronicisation de la douleur sont limitées. Ce travail a donc cherché à y associer des aspects neurophysiologiques pour tenter de comprendre comment elle est impliquée dans cette chronicisation. De plus, un outil de mesure alternatif de la kinésiophobie a été traduit et validé en français. Cinq études ont été menées. Les trois premières ont cherché à évaluer les relations entre la kinésiophobie et les adaptations induites par la douleur à l’épaule sur le système de modulation descendante de la douleur, l’excitabilité corticospinale, ainsi que sur la cinématique, l'activité musculaire et les synergies musculaires de l’épaule lors d’une tâche de pointage. La quatrième étude a évalué la faisabilité d’induire de la kinésiophobie avec un faux diagnostic échographique tout en en mesurant l’effet sur l’excitabilité corticospinale. La cinquième a traduit et validé l’échelle des composantes de la peur et de l'évitement. Pour les trois premières études, la douleur a réduit l'activité musculaire de l'épaule et, couplée à une kinésiophobie élevée, a conduit à une réduction de la distance parcourue par le doigt jusqu’à la cible. Des liens ont été trouvés entre les variations d’excitabilité corticospinale et le score de kinésiophobie et la synergie, ainsi qu’entre la modulation conditionnée de la douleur et les variations d’excitabilité corticospinale. La quatrième étude a révélé qu’un diagnostic néfaste n’avait d’impact ni sur la kinésiophobie ni sur l’excitabilité corticospinale chez les sujets. La cinquième étude a fourni une échelle avec de meilleurs résultats psychométriques que la plus utilisée actuellement. Toutes ces interactions apportent des indices sur les potentiels éléments impliqués dans la chronicisation de la douleur.