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Témoignage

Quand la perfection est imparfaite

Photo : Michel Caron - UdeS

Récemment, j’ai décidé de changer des choses dans ma vie. J’ai réalisé à quel point je veux être parfaite dans tout.

Dans mes études, je lis et relis mes notes jusqu’à tout savoir par cœur et je réagis très mal quand j’ai une note plus basse que d’habitude. Je suis très stressée avant les présentations orales de peur de ce que les autres vont penser de moi et dans mes travaux d’équipe, je voudrais tout faire moi-même pour être sûre que ce soit bien fait.

Aussi, j’ai souvent des objectifs trop élevés pour être atteints et ça fait en sorte que je suis souvent déçue.

Et ce n’est pas seulement dans mes cours. Je ne peux pas sortir sans maquillage, je ne dis jamais non par peur de déplaire et quand j’invite des amis à souper, je fais tellement de ménage et de cuisine que je n’arrive pas à profiter de la soirée avec eux parce que je suis trop fatiguée.

À l’appartement, j’aimerais que mon copain participe plus aux tâches, mais quand il le fait, je lui reproche sa façon de le faire ou je le refais derrière lui. Nous avons eu une grosse chicane il y a quelques semaines et c’est là que j’ai décidé de changer. Je me suis rendu compte que j’espérais qu’en étant parfaite, les gens me valoriseraient et m’apprécieraient plus, alors que c’était en fait plutôt l’inverse et que ça les éloignait de moi.

J’ai aussi remarqué que j’étais moins stressée depuis que j’ai fait ces changements dans ma vie. Plutôt que de vouloir faire tout, tout de suite et parfaitement, j’ai appris à prioriser, dans mes études comme dans ma vie personnelle, en classant mes tâches selon les échéances et en séparant ce qui doit être très bien fait et ce qui peut être fait de façon brouillonne.

Maintenant, j’apprends à accepter de ne pas tout faire moi-même. Je pense que je suis déjà un peu moins rigide et plus ouverte aux autres et à leurs façons de faire différent.

Quand je fais une erreur, plutôt que de me traiter de niaiseuse et d’y repenser pendant des jours, je me demande pourquoi j’ai fait cette erreur et ce que je peux en apprendre. Après, je tourne la page. Si des gens me jugent sur mes erreurs, je me dis que ce sont des gens avec lesquels je ne veux pas nécessairement être amie et j’apprends à me détacher de ce qu’ils pensent. Moi, je sais ce que je vaux et c’est ça qui est important.

Sophie Boudrias, psychologue

Coordonnées du Service de psychologie et d'orientation

Tél. : 819 821-7666
Courriel : spo@USherbrooke.ca 


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