Combattre les émotions négatives

Bon matin… ou bonne nuit? Bip, bip, BIP, BIP! [Baille] Ouf, il faut que je me lève. Où est-ce que j'ai laissé ma motivation et mon énergie?

Je vous le dis, je dors environ dix heures par nuit depuis plusieurs semaines et c'est comme si je n'avais pas dormi.

Ce n'est pas que je me réveille dans la nuit ou rien, je ne me sens juste pas reposée.

Comment est-ce que je pourrais retrouver mon énergie?

J'essaie de faire des siestes, mais je ne me sens jamais très énergique. Je vais à mes cours, je reviens à la maison, je me fais à manger, j'étudie un peu, je vais dormir et je recommence le lendemain. C'est plate…

Émy m'a dit qu'elle commençait à s'inquiéter pour moi.

Elle voyait que je n'avais pas d'intérêt pour grand-chose. Je n'aime pas trop parler de moi aux autres.

J'ai peur de les déranger. J'aime mieux être de bonne compagnie et m'assurer que tout le monde a du plaisir et est confortable. Mais là, plus ça va et moins j'ai envie de voir des gens.

Émy m'a même dit que j'étais pas mal isolée.

Elle m'a proposé d'aller remplir un formulaire pour faire un suivi au Service de Psychologie et d'Orientation pour les étudiants. Elle disait que je n'ai rien à perdre et que je peux au moins essayer.

Alors, on est allées au service ensemble.

Ça fait déjà quelques semaines que j'ai commencé mon suivi en psychologie. Je réalise que je ne suis pas beaucoup connectée à moi-même.

Quand j'y pense, je ne remarque plus ce qui se passe en moi et je suis un peu au neutre et sans émotions.

Mon psy m'a expliqué qu'à force de tasser mes émotions négatives pour différentes raisons, je me coupe aussi des émotions positives et donc de ma motivation et de mon enthousiasme. On ne peut pas séparer les unes des autres, elles viennent toutes dans le même paquet.

Je commence à laisser de la place à ma colère et à ma tristesse, et étonnamment, je me sens plus souvent heureuse et motivée à travers mes journées. Même que ma fatigue est parfois moins grande.

Finalement, je pense que j'étais fatiguée émotionnellement, plutôt que physiquement.

Mariève Croteau, psychologue

Service de psychologie et d'orientation
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