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Études supérieures en écologie

Entrevue avec Diane Auberson-Lavoie, garde-parc naturaliste

Diane Auberson-Lavoie est garde-parc naturaliste au Parc national de la Yamaska, emploi qu’elle occupe depuis maintenant un peu plus de 2 ans. Mme Auberson-Lavoie a effectué son baccalauréat ainsi que sa maitrise en écologie à l’Université de Sherbrooke. Accompagner, sensibiliser, animer et protéger les visiteurs du Parc, c'est ce que Diane accomplit au quotidien.


Quel est votre parcours professionnel en écologie ?

Durant mes stages coopératifs au baccalauréat en écologie, j’ai pu acquérir de l’expérience dans différents milieux et ainsi me permettre d’ouvrir mes horizons professionnels. Après avoir complété mon baccalauréat et ma maitrise, j’ai été engagée au parc national de la Yamaska en vulgarisation ce qui consiste à créer des activités pour les clients du parc (écoles, touristes, amateurs de plein air, etc.). Les activités dont j’ai la charge de créer et animer sont très diversifiées allant de simples kiosques d’informations à des randonnées guidées, et même des activités de plus grande envergure, comme notre activité d’Halloween, Maléfika, pour laquelle il a fallu créer scénario, costumes, effets lumineux et décors. Le but de ces activités, même les plus ludiques, est de reconnecter les gens avec la nature et de vulgariser les sciences et les richesses du parc aux visiteurs de tous les âges.

Un garde-parc naturaliste c’est quoi ?

Cette profession est divisée en trois missions qui ont des activités et des buts différents les uns des autres. La mission « vulgarisation » va être d’améliorer les connaissances des utilisateurs sur la faune, la flore et les eaux du parc en effectuant une activité de présentation de l’habitat d’un animal, par exemple. Ensuite, la mission « bien-être » se concentre sur les bienfaits psychologies et physiques du plein air sur la santé des utilisateurs avec par exemple des cours sur l’eau de kayak, de canoë, de surf à pagaie entre autres. Finalement, la mission « conservation » comme le nom l’indique a pour but de sensibiliser les clients à ce thème, mais aussi à ce qu’ils peuvent améliorer lorsqu’ils sont hors du parc, dans leur quotidien. Pour les activités, on essaie souvent de marier au moins deux missions au sein de la même activité. Par exemple, notre activité d’initiation à la pêche en famille vise la vulgarisation et la conservation. L’activité sert à en apprendre plus sur les poissons du réservoir (vulgarisation) et à initier les visiteurs à la pêche responsable (conservation).

Comment est l’insertion en emploi dans le domaine ?

Cela dépend du type d’emploi qui est visé et du nombre de postes qui sont disponibles à ce moment-là. Les postes gouvernementaux sont plus difficiles à acquérir, car il demande généralement de l’expérience qu’en sortant du baccalauréat les personnes étudiantes n’ont pas. Ils sont aussi plus difficiles au niveau de l’accessibilité, car la demande est très haute, ce qui amène une plus grande compétitivité entre les personnes candidates. Pour ce qui est des postes de techniciens, garde-parc naturaliste et les postes en vulgarisation ils sont accessibles également pour les personnes étudiantes détenant un diplôme d’étude collégiale dans le domaine. Cependant, l’ajout d’une formation universitaire multiplie les compétences en gestion, sur le terrain, en géomatique et en statistiques.

Comment est votre milieu de travail et comment se passe une journée typique en tant que garde parc naturaliste ?

Les équipes peuvent varier entre 1 à 3 gardes-parc naturalistes, mais cela dépend de la superficie du parc et de l’achalandage annuel. La quasi-majorité du temps, je le passe à l’extérieur que ce soit en création d’activités ou en animation. Je dois coopérer avec plusieurs autres corps de métier tels que les personnes à l’accueil, les gestionnaires, les patrouilleurs, les techniciens, le personnel d’entretien et toutes ces personnes me sont d’une grande aide lorsque je dois préparer les activités.

Ma job en tant que garde-parc naturaliste c’est d’amener l’étincelle dans le parc, le petit coté WOW ! 

Mes journées débutent toujours avec une consultation de mes courriels pour vérifier quelles sont mes animations de la journée. Ensuite, je me dirige vers le site de l’activité seule ou avec un collègue dépendant de l’activité. Ce sont sans aucun doute des journées remplies, car entre les activités, les clients ont d’habitude beaucoup de questions. Les jours ne se ressemblent pas parce que les activités sont différentes d’une journée à l’autre et d’un moment de la saison à l’autre.

Quels éléments ont été les plus utiles dans le baccalauréat et quelles autres formations peuvent être un atout ?

Les cours de gestion et sur le terrain sont très utiles, car d’être en mesure de comprendre le fonctionnement sur le terrain est un atout que les entreprises recherchent. De savoir comment remplir des rapports et d’être en mesure de comprendre les différences entre l’apprentissage et le terrain peuvent être des points qui font la différence. Les stages coopératifs sont aussi très utiles lorsqu’il est question de se faire un réseau de contact, mais aussi d’apprendre à connaître des milieux différents.

Les cours en géomatique sont très pertinents, surtout si c’est une branche de l’écologie qui t’intéresse après le baccalauréat. Dans les firmes d’experts-conseils, c’est un atout très intéressant. Pour un étudiant qui aimerait continuer à faire de la recherche, l’apprentissage du codage dans les cours de statistiques est d’une grande aide. Finalement, les formations proposées par l’association des biologistes du Québec (ABQ) sont toujours pertinentes.

La formation qui a été donnée par l’Université de Sherbrooke est complète pour un écologiste donc il faut que les étudiants se fassent confiance davantage.