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Psychologue à l’Université de Sherbrooke

Entrevue avec Marie-Claude Poirier

Marie-Claude, psychologue à l’Université de Sherbrooke, occupe plus d’une fonction. C’est qu’en plus de faire de la psychothérapie à court terme, elle supervise des étudiants et étudiantes au doctorat et est coordonnatrice au soutien à l’apprentissage. Marie-Claude a travaillé dans un hôpital puis dans un cégep avant d’arriver finalement à l’UdeS.

Pouvez-vous me décrire votre travail?

Je suis psychologue à l’Université de Sherbrooke au Service de psychologie et d’orientation. Dans ma fonction, je fais de la psychothérapie court terme, d’une consultation jusqu’à huit rencontres, je fais de la supervision d’étudiants et d'étudiantes au doctorat en psychologie, et, finalement, je suis coordonnatrice au soutien à l’apprentissage. Le but du soutien à l’apprentissage est d’aider les étudiants et étudiantes avec leurs méthodes d’études, donc nous réalisons différents projets en collaboration avec les facultés et nous offrons des ateliers sur les méthodes d’études. Nous rencontrons individuellement des membres de la communauté étudiante qui en font la demande et nous donnons des conférences sur différents sujets comme la procrastination.

Quelles sont vos tâches?

Puisque nous faisons partie de la communauté universitaire, nous participons à différents projets et nous animons différents ateliers.

Je fais principalement de la clinique, une dizaine d’heures par semaine de soutien à l’apprentissage et quatre heures de supervision. Les tâches varient entre les professionnels et professionnelles de mon service, mais, par contre, nous touchons tous et toutes un peu à tout.

À quoi ressemble une journée type?

Dans une journée type, j’ai des rencontres avec des clients et clientes en soutien à l’apprentissage ou en suivi. Parfois, je suis de garde, ce qui signifie que j’effectue des rencontres d’urgence avec personnes qui sont inquiètes pour elles-mêmes ou pour d’autres personnes étudiantes. Je vais aussi animer des ateliers et faire de la supervision, sinon le travail d’équipe reste une sphère importante.

Quelles études avez-vous faites pour accéder au titre de psychologue?

Un baccalauréat en psychologie et une maitrise en psychologie des relations humaines. Le doctorat en psychologie est maintenant requis cependant.

Pouvez-vous me décrire votre parcours professionnel?

J’ai été coordonnatrice dans un organisme communautaire, puis j’ai travaillé dans un hôpital où j’offrais du soutien aux personnes en hémodialyse. J’ai ensuite travaillé dans un cégep au Service de psychologie, ça ressemblait beaucoup à ce que je fais en ce moment avec de la psychothérapie et de la collaboration avec les membres de la communauté étudiantes (ateliers). J’ai eu mon bureau privé et maintenant je suis à l’Université de Sherbrooke.

Quelles sont les principales différences entre votre milieu et celui du réseau de la santé?

Dans le communautaire, j’avais plus un rôle de gestionnaire, je coordonnais une équipe qui offrait du soutien aux personnes participantes. Je faisais aussi la sélection et la formation du personnel. Au privé, c’est seulement de la psychothérapie et les processus sont davantage sur du moyen à long terme, alors que dans des milieux scolaires, nous avons une limite de temps. Le fort achalandage nous oblige à limiter le nombre de rencontres afin de desservir tout le monde dans un délai raisonnable,

Au scolaire, nous faisons vraiment partie d’une communauté, donc nous faisons beaucoup de psychothérapie, mais aussi beaucoup d’interventions en lien avec la communauté dont des ateliers, des projets, du travail en équipe avec d’autres membres du personnel.

Par exemple, au cégep, nous avions participé à une semaine de promotion du bien-être. Au privé, nous avons une limite relative au budget et aux assurances du client et de la cliente.

Qu'est-ce qui distingue votre profession des autres professions en relation d'aide?

Je ne peux pas parler des autres, mais je vais parler du champ d’expertise de la psychologie tiré du site de l’Ordre des psychologues du Québec. Donc, la psychologie, c’est évaluer le fonctionnement psychologique et mental pour déterminer les interventions à favoriser. On travaille avec l’être humain en interaction avec son environnement.

Pouvez-vous distinguer la psychothérapie du counseling?

La psychothérapie, selon le site de l’Ordre des psychologues, c’est un traitement psychologique, un acte réservé aux personnes qui ont un permis, et dont le but est d’amener un changement dans l’attitude, le comportement, les pensées, les actions pour aider la personne à se sentir mieux, répondre à des questions, résoudre des problèmes, faire des choix ou mieux se comprendre. C’est un traitement psychologique qui a pour but de favoriser des changements significatifs dans le fonctionnement cognitif, émotionnel et comportemental. Nous traitons en psychologie un trouble mental, une perturbation comportementale ou tout autre problème entrainant une souffrance ou une détresse psychologique dans le système interpersonnel, dans la personnalité ou dans l’état de santé d’une personne.

Le psychologue travaille avec l’individu pour intervenir sur ses difficultés et sa détresse psychologique.