Venir à bout du perfectionnisme

Certaines personnes consacrent leur vie à l’étude : « Plus j’étudie, meilleure je serai », croient-elles. Avoir le sentiment de devoir en faire toujours plus quand on travaille en équipe, ne jamais être satisfait du travail individuel que l’on remet et étudier sans arrêter avant les examens constituent des traits caractéristiques des gens perfectionnistes.

Le perfectionnisme bien dosé n’est pas nécessairement mauvais : ces personnes travaillant avec méthode sont consciencieuses, fiables, ne comptent pas leur temps et n’ont pas peur de l’effort. Elles se fixent des buts, ont de hauts standards de qualité, une grande capacité d’analyse et le souci du détail. Le perfectionnisme devient malsain et excessif quand on cherche à être parfait à tout prix : on possède une vie sans plaisir ni loisir, on s’isole des autres, on perd de l’efficacité, on réagit mal aux critiques, on se donne des buts impossibles à atteindre, on n'est jamais satisfait, on étudie trop, on attribue plus d’importance à ce qu’on fait au détriment de qui on est.

Mais on ne naît pas perfectionniste, on le devient! Donc si vous êtes pris dans cette spirale qui vous aspire dangereusement vers le déséquilibre au fur et à mesure que la session avance, il est encore temps d’agir. Voici quelques pistes à explorer :

• Se fixer une limite de temps pour étudier ou faire des travaux : accorder en moyenne 2 heures d’étude pour chaque heure de cours;

• Savoir s’arrêter : planifier comment vous occuperez vos périodes d’étude et planifier également les étapes de réalisation de vos travaux longs;
• S’obliger une journée libre dans la semaine et une heure par jour sans cours ni étude : gérer son temps en conséquence afin de se garder du temps pour soi, pour faire autre chose que « du scolaire ». Un horaire hebdomadaire est un moyen pour y arriver. Y inclure des activités de loisir et de détente après vos périodes d’étude;
• Se fixer des objectifs réalistes, revoir ses buts et ses motivations, réévaluer ses priorités;
• Apprendre à relaxer, à gérer son stress;
• Prendre le risque de s’occuper de soi, arrêter d’être dur envers soi-même et de s’exiger l’impossible;
• Avoir du plaisir, être positif, accepter les compliments et apprécier à sa juste valeur le travail accompli.

Oserez-vous relever le défi de rétablir l’équilibre dans votre vie? Les résultats seront plus que parfaits!

Pauline Leblanc, c.o.
Soutien à l’apprentissage
Service de psychologie et d’orientation