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Témoignage

Dépenser pour combler le vide

Récit fictif inspiré d’histoires réelles.

- « Avez-vous besoin d’autre chose? »

- « Non merci, c’est assez pour aujourd’hui. »

Olivier a 26 ans. Depuis bientôt 3 ans qu’il dépense de façon compulsive. La moindre insécurité l’amène à dépenser, à consommer pour combler un vide. Trois ans auparavant, c’était avec l’alcool. Maintenant, il achète pour se soulager.

Un jour, Olivier a fini par comprendre qu’il ne pouvait sans cesse calmer son insécurité par la consommation, tout comme avec l’alcool. Cela lui faisait du bien sur le coup, peut-être, mais Olivier aspirait également à un bonheur moins éphémère. C’est alors qu’il a décidé d’affronter son vide, de porter attention à ce qu’il vivait intérieurement. Ce vide lui donnait l’impression de ne pas exister, de n’être personne, ce qui était faux.

Suite à une démarche personnelle, il a découvert qu’il n’avait jamais vraiment tenté de comprendre le vide qu’il ressentait. Lorsque la peur l’envahissait, il préférait la fuir. « Pourquoi ne pas risquer? Pourquoi ne pas essayer? Au fond, que pouvait-il arriver? » En prenant le temps de s’arrêter, en étant patient et indulgent envers lui-même, il a finalement été davantage capable d’identifier ce qu’il souhaitait changer dans sa vie. Olivier a eu l’audace de faire confiance au vide qui l’habitait, d’être qui il est. Ce vide, c’était bien lui, mais la part de lui qui lui était encore inconnue. Cela lui a permis de mieux se connaître et de répondre à ses besoins au lieu de les ensevelir sous une tonne d’achats, par peur de ne pouvoir y répondre. Certes, cela n’a pas toujours été de tout repos, mais aujourd’hui il est fier de lui.

Suite à une démarche personnelle, il a découvert qu’il n’avait jamais vraiment tenté de comprendre le vide qu’il ressentait. Lorsque la peur l’envahissait, il préférait la fuir.

Même si aujourd’hui Olivier aime encore magasiner, il a l’impression d’être moins impulsif. C’est plus devenu une gâterie qu’une façon de gérer son manque, étant donné qu’il a appris à se gâter ailleurs dans sa vie.  Depuis qu’il « investit en lui-même », son côté impulsif est moins néfaste pour lui. Il en a gardé les forces qui lui permettent aujourd’hui de foncer davantage, de se faire confiance, d’avoir l’audace d’être lui-même!

Éric Maheux, psychologue

Coordonnées du Service de psychologie et d'orientation

Tél. : 819 821-7666
Courriel : spo@USherbrooke.ca 


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