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La résilience revient à la mode

Cyrulnik définit la résilience comme l’entreprise d’un développement nouveau à la suite d’une crise. Il nous rappelle que les sociétés humaines ont fait preuve de résilience après chaque crise de l’histoire de l’humanité en changeant profondément. Il cite notamment l’exemple de l’épidémie de choléra au début des années 1800 qui mit fin au servage en Europe.

Plusieurs prédisent un bouleversement des valeurs de nos sociétés actuelles à la suite de la pandémie puisque la crise soulignerait les limites de l’économie basée sur la surconsommation et la mondialisation. On voit d’ailleurs en ce moment un exemple de résilience sociale dans la mise de côté de l’économie au profit de la protection des individus par la promotion du confinement, ce qui est très nouveau pour notre monde moderne.

Le ralentissement de nos activités et la période de confinement constituent un moment opportun pour prendre un pas de recul, s’observer un moment et prendre conscience des changements que l’on souhaite apporter à notre vie.

Le ralentissement de nos activités et la période de confinement constituent un moment opportun pour prendre un pas de recul, s’observer un moment et prendre conscience des changements que l’on souhaite apporter à notre vie.

Ce retour vers notre intériorité, c’est notre manière d’être résilient individuellement, de rebondir face à l’adversité. Plusieurs font preuve de résilience dans des petits gestes sans même s’en rendre compte. Par exemple, on consomme moins d’aliments prêts-à-manger et on retourne dans notre cuisine, on prend le temps de lire ces livres qui nous attendent depuis longtemps, on appelle nos personnes aînées, on commence à marcher et à écouter attentivement de la musique plutôt que de l’avoir uniquement en bruit de fond pendant nos déplacements.


Quelles sont les valeurs les plus importantes pour moi ? Mine de rien, on révolutionne peut-être tranquillement notre rapport à l’alimentation, à la culture, au plein air, à la famille et au moment présent. Pour rendre votre processus de résilience plus conscient et actif, on peut se poser les questions suivantes :

  • Quelles sont les valeurs les plus importantes pour moi? 
  • Qu’est-ce que je fais de nouveau dans ma vie qui va dans le sens de ces valeurs et que j’aimerais conserver ? Comment vais-je faire pour conserver ces nouvelles habitudes quand la vie reprendra son cours plus habituel ?
  • Qu’est-ce que je souhaiterais faire de plus pour aller dans le sens de ces valeurs ?

Bon processus de résilience! N’oublions pas que c’est en donnant un sens à l’adversité qu’elle devient plus tolérable.

Malya Choinière, candidate à la profession de psychologue
Service de psychologie et d’orientation


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