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La Grande Traversée d’Anabelle Guay

Un défi de taille… au nom de la diversité corporelle

D’aussi loin qu’elle se souvienne, Anabelle Guay a toujours aimé bouger et relever des défis en plein air. En juin prochain, l’étudiante au baccalauréat en psychologie repoussera de nouvelles limites en parcourant à vélo, à pied et à la rame les 1250 km qui la mèneront de Sherbrooke… aux Îles-de-la-Madeleine! L’objectif de ce triathlon revisité : se dépasser, mais surtout susciter une réflexion par rapport à la diversité corporelle et à l'inclusion dans le sport.

Anabelle et son père, lors de l'ascension du mont Washington.
Anabelle et son père, lors de l'ascension du mont Washington.
Photo : Fournie

Bien qu’initiée à l’aventure et au plein air dès l’enfance par sa famille, Anabelle côtoie rarement des gens au physique qui lui ressemble lorsqu’elle prend part à des activités sportives. Trop souvent, elle se désole de constater que les exploits sportifs semblent associés à la performance, à la minceur et aux athlètes de grand niveau. C’est un peu pour casser cette perception et démontrer que le sport, c’est pour tout le monde, que l’idée d’une Grande Traversée au nom de la diversité corporelle lui est venue, il y a environ deux ans.

Je pense que plus on voit de modèles de toutes sortes dans le domaine du sport, plus ça va inciter les gens et les inspirer à se dépasser et à croire que c’est à la portée de tout le monde.

Anabelle Guay

Un documentaire dont nous pouvons toutes et tous être les héros

Le triathlon revisité d'Anabelle vise à promouvoir la diversité corporelle dans le monde du sport et du plein air en démontrant que tout le monde peut bouger et peut relever des défis personnels.
Le triathlon revisité d'Anabelle vise à promouvoir la diversité corporelle dans le monde du sport et du plein air en démontrant que tout le monde peut bouger et peut relever des défis personnels.
Photo : Fournie

Une équipe de tournage accompagnera Anabelle pendant son périple, afin de réaliser un documentaire qui servira d’outil de sensibilisation à l’enjeu de la diversité corporelle dans les sports.

Il y a plusieurs films d’aventures où on voit des athlètes de haut calibre se surpasser, mais je pense que ces aventures peuvent s’adresser à tout le monde, et de voir un film qui sort un peu de ce qu’on voit habituellement dans les films de plein air, ça peut être inspirant.

Anabelle Guay

L’étudiante est d’ailleurs allée à la rencontre de jeunes dans les écoles afin d’ouvrir le dialogue autour de l’importance de la diversité des corps dans le sport et du plaisir de se dépasser pour le développement d’une estime de soi positive. La réalisation du documentaire lui offrira une occasion de poursuivre ses échanges avec les élèves dans les classes par la suite.

Un défi personnel, mais un grand travail d’équipe

Anabelle, fière d'avoir accompli l'un de ses nombreux exploits sportifs.
Anabelle, fière d'avoir accompli l'un de ses nombreux exploits sportifs.
Photo : Fournie

Bien que la Grande Traversée représente une aventure qu’elle fera seule, Anabelle souligne que c’est le soutien d’une grande équipe qui lui permettra de quitter Sherbrooke le 18 juin prochain.

Pendant plusieurs mois, elle a pu compter sur l’appui du Centre sportif de l’UdeS, qui lui a permis de s’entraîner efficacement en compagnie d’un préparateur physique aguerri, Xavier Roy. La clinique de physiothérapie et médecine du sport, située à même le Campus principal, lui a aussi été d’un grand soutien. Elle a également bénéficié d’un important soutien du Fonds d’appui à l’engagement étudiant (FAEE) des Services à la vie étudiante (SVE) pour l’aider avec le transport de son bateau, en provenance de la Suède.

La portion à la rame représente d’ailleurs le plus grand défi d’Anabelle, qui effectuera un trajet en mer de quelque 250 km pour atteindre les Îles-de-la-Madeleine depuis le parc national Forillon. Pour bien la préparer à accomplir cette étape, elle a pu compter sur nulle autre que l’aventurière Mylène Paquette, celle qui a traversé l’océan Atlantique à la rame en 2013.

Fébrile à l’idée de donner le premier coup de pédale qui marquera le coup d’envoi de cette grande aventure dans quelques semaines, Anabelle espère que son projet transmettra aux gens le plaisir de bouger et de se dépasser, peu importe leurs caractéristiques corporelles.


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