Aller au contenu

Un vendredi 13 qui changea le monde

Ça s'est passé le 13 mars dernier. Un vendredi 13 en apparence comme tous les autres. Et vlan! Un raz-de-marée historique, de plein fouet, a déferlé ce midi-là. Nous savions pourtant comment ce nouveau coronavirus pouvait être dévastateur. Mais de là à nous atteindre... Et les jours qui suivirent, l'étendue du mot confinement se déploya plus vite que le virus lui-même, nous laissant toutes et tous sous le choc.

Plusieurs semaines plus tard, ce grand confinement a forcé le Québec entier à s'adapter, à se réorganiser et à faire preuve de créativité. Demeurer à la maison, étudier à distance, être en mode télétravail, les yeux rivés sur le point de presse des autorités, en solo et ensemble à la fois, nous avons su développer notre capacité d'adaptation nous permettant d'avoir le même rendement, ou presque.

Qui aurait dit que :

  • la vie privée, habituellement protégée, se mêlerait à la vie professionnelle avec autant de souplesse et de respect? Qu'on verrait les chefs d'antenne et les journalistes, les artistes et musiciens communiquer avec leur public à partir de leur salon? Que nos collègues de classe et de travail ainsi que le personnel enseignant, s'ajustant aux exigences du télétravail, participeraient à des cours et à des réunions avec leurs enfants ou leurs animaux de compagnie sur les genoux, un peu décoiffés et habillés en « mou » à l'occasion?
  • le corps professoral aurait eu à adapter rapidement et de façon la plus optimale possible leurs contenus et leurs examens pour les rendre compatibles avec le mode d'enseignement à distance? Que la communauté étudiante devrait conjuguer capacité d'adaptation et stress en se voyant imposer de telles mesures, sans préavis, en pleine fin de session?
  • nous marcherions quotidiennement, et plus que jamais, grâce aux encouragements de nos hauts dirigeants, rendant ainsi aux pauses actives leur juste valeur?
  • l'entraide spontanée s'organiserait entre voisins, que les anniversaires des enfants du quartier seraient soulignés en respectant la distanciation, que la préconisation des achats locaux et autres initiatives de partage verraient le jour?
  • les familles se rapprocheraient, joueraient ensemble, se parleraient, se soutiendraient, se soucieraient davantage de leurs personnes ainées?
  • la nature reprendrait ses droits, nous laissant le temps de l'apprécier?
  • les heures réduites des commerces deviendraient à nouveau la norme, histoire d'avoir du temps pour soi?

Pandémie et urgence ont engendré de nombreux changements, mais ceux-ci survivront-ils? J'ose espérer que la quarantaine changera nos vies personnelles et professionnelles de manière positive et durable, au-delà de l'anxiété, de la tristesse et de la peur. Et vous, qu'allez-vous retenir de bon de cet arrêt? Quels impacts positifs cette crise aura sur vous et vos choix futurs?


Pauline Leblanc, conseillère d'orientation
Service de psychologie et d'orientation


Informations complémentaires