Quand le présent et le futur se conjuguent au passé

La session vient à peine de débuter. Volumes et matériel scolaire achetés, travaux et lectures commencés, bref le rythme reprend rapidement. Subitement, votre vie prend un tournant inattendu. Votre relevé de notes affiche un verdict sévère : « Vous n’êtes pas autorisé à poursuivre… »

Et voilà les émotions qui se succèdent. Surprise! (j’aimais ce que j’étudiais, mon choix me semblait clair). Colère et négation (il doit y avoir une erreur dans la correction des examens finaux). Désarroi (mais qu’est-ce que je vais devenir? Mon logement, l’aide financière, je me sens humilié). Peine (j’y tenais tellement à ce programme, je vais perdre ma gang, mes rêves). Urgence (que faire cet hiver? Je dois me décider rapidement). Acceptation et recul (j’ai compris ce qui m’est arrivé, j’en parle sans honte, j’ai fait le point). Décision (j’ai évalué ma situation et je suis maintenant prêt à foncer dans un autre choix). Ce n’est pas facile d’y voir clair avec la tête qui essaie encore de comprendre et le cœur rempli d’émotions…

À COURT TERME :
• Une rencontre avec votre responsable de programme est de mise. On pourrait vous fixer des conditions pour réintégrer votre programme ou vous autoriser à suivre vos cours à titre d’étudiant libre par exemple.
• Vous êtes exclu d’un programme, pas de tous les programmes de l’Université. Il est peut-être encore temps de s’inscrire dans d’autres cours ou dans un autre programme offerts ici.
• D’autres étudiants préfèrent retourner dans leur patelin et suivre des cours dans d’autres institutions (vérifiez les dates limites d’inscription).
• Toutes les idées sont bonnes si vous souhaitez étudier cet hiver : prenez un cours à distance, inscrivez-vous au Cégep, complétez un programme intensif, découvrez une nouvelle langue, explorez d’autres disciplines, faites-vous plaisir : photo, peinture, cuisine, danse, bref tout ce dont vous avez toujours rêvé.
• Ou encore, prenez un recul par rapport aux études : préparez un voyage, acceptez un emploi temporaire, faites du bénévolat, participez à un programme d’échange à l’étranger ou reposez-vous!

À LONG TERME :
Devant une situation déstabilisante comme celle-ci, rien ne sert d’en ignorer l’importance, ni de sauter sur la première occasion venue. Il faut du temps pour comprendre, « digérer », évaluer et apprendre sur soi pour apporter des correctifs. Une démarche en orientation peut s’avérer le moyen approprié pour faire le point et ensuite prendre un nouveau départ.
 
L’exclusion demeure une épreuve à traverser. C’est aussi une occasion de changement.

Pauline Leblanc, c.o.
Service de psychologie et d’orientation
819 821-7666