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Semaine de la vérité et de la réconciliation à l’UdeS

Des activités de sensibilisation pour faire rayonner les cultures autochtones

Du 26 au 30 septembre, une programmation consacrée aux réalités et aux perspectives autochtones a cours à l'UdeS à l'occasion de la Semaine de la vérité et de la réconciliation.
Du 26 au 30 septembre, une programmation consacrée aux réalités et aux perspectives autochtones a cours à l'UdeS à l'occasion de la Semaine de la vérité et de la réconciliation.
Photo : Michel Caron - UdeS

Cérémonies, conférences, chants, concerts, exposition d’art : une variété d’activités mettent en lumière la richesse des cultures autochtones à l’UdeS, à l’occasion de la Semaine de la vérité et de la réconciliation. En guise de clôture des événements le 30 septembre, jour férié pour le personnel, la communauté universitaire est invitée à prendre part aux efforts de rapprochement avec les peuples autochtones en participant à la Grande marche organisée dans le cadre de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation.

Situé à l’extérieur du site du Centre sportif du Campus principal, le Campement des arts vivants autochtones sert de chef-lieu à la plupart des activités. Divers événements se tiennent également sur d'autres sites satellites. Le lancement de la Semaine est souligné par la levée du drapeau du Conseil des Abénakis d’Odanak.

Découvrir la programmation des activités

« Changer le monde par l’art, et l’art par l’art autochtone »

Le 26 septembre, le shaputuan, une grande tente traditionnelle, est érigé de façon performative au cœur du Campement. À l'initiative de la galerie d'art Antoine-Sirois, c’est là que se tient en continu un événement inédit d’art total autochtone YÄ’ATA, sous l’égide du commissaire invité et critique d'art wendat Guy Sioui Durand.

Le shaputuan, une grande tente traditionnelle, accueille plusieurs activités derrière le Centre sportif du Campus principal.
Le shaputuan, une grande tente traditionnelle, accueille plusieurs activités derrière le Centre sportif du Campus principal.
Photo : Michel Caron - UdeS

Conte, harangue, spectacle en plein air, art-action autochtone... c'est guidé par l’esprit sauvage des tortues serpentines circulant tant dans le niönwentsio, territoire wendat, que dans le nd8kina, territoire waban-aki, que M. Sioui Durand a concocté YÄ’ATA, en compagnie de ses complices artistes.

Pour Caroline Loncol Daigneault, conservatrice et directrice artistique à la galerie d’art Antoine-Sirois, l’art est là pour contribuer au changement social. De son aveu, le choix de Guy Sioui Durand, sociologue émérite de l’art bien au fait du pouvoir de l’art actuel et des savoirs autochtones, allait de soi :

YÄ’ATA, ce sont les lettres qui inoculent l’esprit bienfaisant des tortues serpentines (YÄ’) comme événement rassembleur d’art (A) total (T) autochtone (A).
YÄ’ATA, ce sont les lettres qui inoculent l’esprit bienfaisant des tortues serpentines (YÄ’) comme événement rassembleur d’art (A) total (T) autochtone (A).
Photo : Fournie par Anorak Studio

Devant la tâche colossale et délicate qui s’impose de décoloniser notre monde, institution comprise, j’ai senti qu’il fallait faire appel à un commissaire solide et n’ayant pas froid aux yeux. Avec YÄ’ATA, c’est véritablement l’esprit de la tortue qui est invité et c’est à son rythme qu’on se plie, qu’on apprend et qu’on se laisse déjouer.

Caroline Loncol Daigneault, conservatrice et directrice artistique de la galerie d'art Antoine-Sirois

Rêvant de « changer le monde par l’art, et l’art par l’art autochtone », Guy Sioui Durand présentera aussi à la galerie d’art Antoine-Sirois une exposition s'y rattachant à l’hiver 2023.

Des projections lumineuses sont également prévues au shaputuan, à la brunante. Un grand rassemblement alliant discours, chants et tambours, est au programme jusqu'en soirée le 28 septembre.

Une communauté engagée dans les perspectives autochtones

Plusieurs membres du personnel enseignant et professionnel de l’UdeS sont par ailleurs de la programmation de la Semaine de la vérité et de la réconciliation.

La professeure Adelphine Bonneau, du Département de chimie de la Faculté des sciences, aussi rattachée au Département d’histoire à la Faculté des lettres et sciences humaines (FLSH), y aborde la question de l’art rupestre et de l’archéologie expérimentale. Chargé de cours en langue abénakise à la FLSH, Philippe Charland traite pour sa part de toponymie, d’art et de langue abénakise. Avec Récits théâtralisés de jeunes autochtones, Patricia-Anne Blanchet, conseillère en pédagogie autochtone et chargée de cours à la Faculté d’éducation, présente un projet doctoral de recherche-création mené en collaboration avec des personnes étudiantes du collégial. Les étudiantes et étudiants du cours Perspectives autochtones en éducation tiennent aussi un kiosque le jeudi 29 septembre à la Faculté d’éducation pour partager avec le public leurs apprentissages liés aux réalités autochtones en milieu scolaire.

De nombreuses activités dont des conférences offertes par des membres du personnel enseignant et professionnel se tiennent au shaputuan pendant la semaine.
De nombreuses activités dont des conférences offertes par des membres du personnel enseignant et professionnel se tiennent au shaputuan pendant la semaine.
Photo : Michel Caron - UdeS

Pour Patricia-Anne Blanchet, qui a participé activement à la mise en place de la programmation de la semaine thématique, les activités qui y sont présentées sont une occasion privilégiée pour la communauté universitaire de s’engager concrètement sur le chemin de la décolonisation avec les Premiers Peuples :

Sept générations ont été dévastées par les pensionnats autochtones. Plus que jamais, il importe de reconnaître les réalités et de valoriser les cultures des Premiers Peuples, afin de marcher ensemble vers un avenir plus juste pour les sept prochaines générations.

Patricia-Anne Blanchet, conseillère en pédagogie autochtone à la Faculté d'éducation

Marcher avec et pour les peuples autochtones

La fin de la Semaine de la vérité et de la réconciliation culminera avec la Grande marche du vendredi 30 septembre, à laquelle les communautés collégiales et universitaires sherbrookoises et le grand public sont invités. Précédée d’un rassemblement à 11 h 30 au centre du quadrilatère du campus de l’Université Bishop’s, la marche se déroulera de 13 h à 15 h dans les rues de l’arrondissement de Lennoxville.

Une programmation d'activités inter-établissements
En collaboration avec le Pôle régional en enseignement supérieur de l'Estrie (PRESE), une programmation d'activités auxquelles participent l'UdeS, l'Université Bishop's, le Collège Champlain et le Cégep de Sherbrooke sont aussi prévues pendant la Semaine de la vérité et de la réconciliation.


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