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Ça passe ou ça casse?

Savez-vous de quoi je veux vous parler? De la fameuse initiation qu’on appelle maintenant intégration. Ce rite incontournable pour les « petits nouveaux » lors de leur arrivée à l’université. Je suis passé par là, l’année dernière.

On nous avait conviés quelques jours avant le début des cours en nous précisant l’attirail qu’il nous fallait sans fautes. On nous laissait entendre que ceux qui ne s’y présenteraient pas s’exposaient à pire plus tard. Je crois qu’en fait, le pire pour les absents a été de bûcher plus fort pour s’intégrer au groupe de notre promotion, mais bon. Toujours est-il que je me suis pointé à l’université avec mon déguisement. J’avais un peu l’air niaiseux, mais on avait tous l’air aussi stupides les uns que les autres. Je dois cependant avouer qu’en gang, ç’a son effet comique. Les activités de la journée étaient assez drôles et plaisantes dans l’ensemble.

C’est sûr que le « beurrage », je m’en serais passé, mais bon. Il y a eu aussi quelques anciens qui se donnaient des airs de tyrans. Peut-être que le petit peu d’autorité amené par leur rôle leur montait à la tête. Bof, tu t’occupes pas de cela et ça passe mieux. J’ai des potes qui, eux, se sont sentis humiliés par leurs anciens et par les épreuves qui leur ont été imposées. Moi, à ma fac, ç’a été correct. On sentait qu’en dessous de toute cette mascarade, l’intention était de nous accueillir dans la gang. Honnêtement, ç’a été une belle journée.  

La semaine d’après, quand on s’est retrouvés dans les cours, la glace était brisée. On avait déjà du vécu ensemble.

Johanne Bernatchez, psychologue
Service de psychologie et d’orientation


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