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Quand il se fait tard...

« J’ai mal amorcé mes études universitaires. J’ai commencé à repousser le temps pour étudier et faire mes travaux. Je trouvais toujours quelque chose de plus important à faire. J’ai commencé la session suivante, qui s’annonçait déjà particulièrement chargée, avec deux “incomplets”. Pourtant, je continuais à esquiver. J’étais devenu très stressé et de plus en plus démotivé. J’avais aussi de plus en plus honte de moi. Mes notes ont, naturellement, piqué du nez. L’inévitable est survenu : je risquais l’exclusion de mon programme. J’avais un sérieux problème de procrastination.

J’ai dû aller chercher de l’aide. J’ai pris conscience des enjeux qui me poussaient à agir de cette façon. Ayant peu confiance en mes capacités à réussir des études universitaires, je craignais les évaluations négatives. Sans m’en rendre compte, j’agissais donc de façon à ne pas donner ma pleine mesure. Ainsi, mes mauvais résultats pouvaient se justifier par mon laxisme et mon manque d’application plutôt que par un manque de talent. L’ironie dans tout cela, c’est que ma stratégie d’évitement m’a conduit exactement vers ce que je voulais éviter : l’échec.

D’autre part, ma réflexion m’a aussi permis de réaliser que ce qui est vraiment évalué dans les cours ce n’est pas tant ma valeur personnelle, mais davantage le rendement dont je fais montre à travers les travaux et les examens. Ainsi, même si je suis moins brillant que d’autres, la réussite est à ma portée selon l’effort que j’investis.

Finalement, je suis toujours à l’université et je ne m’en tire pas trop mal. Il a fallu, bien sûr, que j’apporte des changements appréciables dans ma façon de travailler, mais cela m’a remis sur la bonne voie. Et je suis très fier de ce que j’accomplis. »

Signé : quelqu’un qui s’en est réchappé

Johanne Bernatchez, psychologue
Service de psychologie et d’orientation


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