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Quand le vide nous habite...

Quand j’ai commencé à gagner de l’argent, je me suis mis à dépenser. Mes achats sont devenus de plus en plus impulsifs. Cependant, mes excès me laissaient plus souvent un sentiment de culpabilité plutôt que la satisfaction à laquelle je m’attendais. J’en suis venu à ne plus pouvoir contrôler ces impulsions. En plus du sentiment de perte de contrôle, je me retrouvais avec des dettes nécessitant que je travaille davantage.

Cela a tôt fait d’entraîner une baisse de ma performance scolaire. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait. Je suis allé consulter un psychologue. À la suite de ma démarche, j’ai pu faire le lien entre mes comportements dépensiers et un sentiment de vide qui m’habitait. Dépenser et posséder des biens, peu importe lesquels, était une façon d’avoir l’impression d’être quelqu’un. Cela me donnait l’illusion d’être important et d’avoir une valeur en tant que personne. Et quand, en dedans de moi, s’éveillait le sentiment d’être rien, d’être vide, vite, je cherchais à combler matériellement et artificiellement ce sentiment si menaçant et inconfortable.

À travers ma démarche, j’ai dû affronter et apprivoiser ce sentiment de vide. Contre toute attente, cela m’a conduit à la découverte de moi, de mes valeurs et de mes besoins, et j’ai appris à répondre à ces besoins. Par ces changements, j’éprouve maintenant un sentiment réel d’importance et de satisfaction, sans dépenser une fortune!

Johanne Bernatchez et Eric Maheux, psychologues
Service de psychologie et d’orientation


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