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Plus on est de fous, plus on rit!

Vous l’avez déjà entendue, celle-là? Non? Ce n’est pas grave. Toujours est-il que j’ai expérimenté quelque chose dernièrement qui m’a fait réaliser que cette phrase aux allures un peu « fofolle » recèle une grande vérité.

J’ai réalisé que, lorsqu’on est plusieurs devant une même situation, c’est toujours plus profitable que lorsqu’on y fait face seul. « Ben oui! C’est évident! Tu viens d’allumer, ma vieille? », me diront plusieurs. « Tu connais le proverbe ‘‘l’union fait la force?” Tous les mouvements collectifs, genre Greenpeace, reposent sur la mobilisation de personnes pour réaliser les changements qu’ils veulent… », me diront d’autres. Oui, oui! Je sais déjà tout ça. En fait, j’ai découvert que l’impact bénéfique et enrichissant du groupe se produit aussi dans des activités où nous traitons de sujets personnels, comme dans les groupes thérapeutiques et les ateliers du Service de psychologie et d’orientation.

D’abord, le fait de parler de moi en m’adressant à d’autres (même si je ne dévoile que l’essentiel) m’oblige, en quelque sorte, à mieux préciser ma pensée, ce qui entraîne une plus grande conscience de ce qui se passe pour moi. Également, le support, l’information et les explications présentés par le psychologue qui anime les rencontres constituent une source appréciable qui alimente ma réflexion vers le changement souhaité.

Mais aussi, et c’est là la véritable découverte, le fait d’avoir accès aux réflexions et au cheminement des autres participants vient bonifier d’autant de perspectives différentes à ma réflexion qu’il y a de participants dans le groupe. Et de partager sur le cheminement que nous menons respectivement vient multiplier la richesse de notre propre progression. Tout cela dans une atmosphère d’écoute et de respect. Il en résulte une expérience de solidarité, où l’isolement face à nos préoccupations est brisé avec, en prime, une dédramatisation de notre situation…

Oui, vraiment, c’est une expérience qui m’a apporté beaucoup et je ne tarderai pas à recommencer.

Johanne Bernatchez, psychologue
Service de psychologie et d’orientation