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Pour nourrir intelligemment son cerveau

Vous souhaitez augmenter votre capacité d’attention, diminuer votre fatigue et demeurer concentré pendant vos cours ou vos périodes d’études? Alors, mangez des glucides! Le cerveau carbure au glucose, le seul glucide qui passe la barrière hémato-céphalique, c’est-à-dire du sang au cerveau. On dit alors que le cerveau est glucodépendant. En effet, à lui seul, le cerveau « au repos » utilise jusqu’à 60 % des glucides de l’organisme. Cela signifie que plus des 2/3 de notre consommation quotidienne en glucides sont requis pour assurer le bon fonctionnement du cortex cérébral et une bonne transmission de l’influx nerveux. La complexité d’une tâche va donc déterminer la quantité de glucose que le cerveau aura besoin pour accomplir cette tâche : ainsi plus on se creuse les méninges, plus on a besoin de carburant!

Les glucides ou hydrates de carbone constituent la principale source d’énergie de notre organisme. On les retrouve principalement dans les produits céréaliers, les féculents, les légumineuses, les fruits et légumes. Les boissons énergisantes ne suffisent pas à elles seules à fournir un combustible de qualité requis pour le fonctionnement optimal de nos neurones. Se nourrir aux 4 à 6 heures assurera un apport régulier et continu de glucose au cerveau, particulièrement lorsque notre matière grise est « au travail », pendant un examen de 3 heures ou une grosse journée de cours par exemple. Voici donc une bonne raison d’éviter de sauter des repas et prévoir des collations appropriées. Un mal de tête indique souvent que le glucose disponible pour bien alimenter le cerveau commence à baisser. Lorsque la réserve en glucides diminue dans notre organisme, ce sont les autres organes qui fournissent leurs réserves de glucose pour alimenter ces cellules en priorité.  

Il existe une autre source d’énergie possible pour le cerveau : les corps cétoniques. Ce sont des lipides qui passent aussi la barrière du sang. Ils sont donc assimilables par le cerveau. Mais, ce sont des carburants d’urgence que notre organisme consent à utiliser en dernier recours quand les réserves de glucides sont totalement vidées. Puiser dans le stock de lipides c’est comme rouler sur le pneu de secours. Le manque criant de glucose qui déclenchera ce mécanisme ne se fait pas sans conséquence. Notre corps nous enverra donc des signaux d’alarme sérieux : maux de tête et fatigue s’installeront, l’haleine sera modifiée de façon particulière. Il faut s’empresser de corriger la situation.  

Imaginons ce scénario connu : pressé et anxieux, vous partez sans déjeuner pour aller faire un examen plutôt stressant de 3 heures tôt le matin. L’effort cérébral exigé sera grand et la réserve de glucides s’épuisera rapidement, car vous n’avez rien avalé depuis le souper de la veille. Normal que vous ressentiez de la fatigue et que vous ayez de la difficulté à vous concentrer au fur et à mesure qu’on approche de l’heure du dîner. Laisserait-on un athlète se présenter à une compétition dans des conditions similaires? Non… Alors, ne laissez plus vos neurones crier famine!   

Vanessa Vaillancourt-Lavigueur, étudiante en biochimie de la santé
Pauline Leblanc, c. o.
Soutien à l’apprentissage
Service de psychologie et d’orientation, 819 821-7666