Savoir reconnaître et accepter ses limites

Il n'est pas toujours facile de voir ses résultats scolaires dégringoler malgré tout l’effort qu’on y met. Pas évident d’admettre que l’on ne peut pas travailler, sortir, étudier, manger, s’entraîner, dormir et réussir alors que d’autres le font. Pas si simple de devoir changer de programme, car ce n’est pas ce qu’on imaginait et pire encore s’il faut en plus justifier notre choix à un entourage peu réceptif. Difficile de s’adapter à de nouvelles conditions, une nouvelle culture et peut-être aussi une autre langue quand on arrive d’ailleurs. Compliqué de persévérer quand les problèmes de santé ou d’argent s’en mêlent. Tout un défi d’étudier quand on revient sur les bancs d’école après quelques années et qu’en plus, on a maintenant travail, enfants, conjoint, maison qui nous occupent. Quand la réalité nous frappe de plein fouet, peut-on s’en sortir ?

Oui.

Parfois, nos limites personnelles s’imposent contre notre gré. Parfois, des embûches viennent changer le cours de notre vie. Accepter que ça ne se passe pas comme prévu, que nous avons fait une erreur, se voir tel que l’on est et faire face à la réalité est certainement très confrontant. Ces situations qui frappent de plein fouet nous placent devant une obligation et parfois une urgence d’agir, une décision à prendre, un changement à encaisser. Se réajuster demande du temps et beaucoup de sagesse. Tout un paradoxe quand on sait comment les semaines passent vite à l’université et que chaque minute compte. Que ce soit seul ou avec l’aide de nos proches ou d’une ressource professionnelle, se donner l’espace nécessaire pour en parler, reconnaître que ça ne va pas, comprendre ce qui pose problème et comment cela nous affecte constituent une première étape cruciale et quasiment incontournable vers la solution.

Chose certaine, composer avec ses limites au lieu de se battre sans fin et s’épuiser, reconnaître nos forces et nos talents et les utiliser et se donner le droit d’être nous-mêmes est tellement apaisant. Et ceci a pour effet de faire place à des possibilités non exploitées jusqu’à présent.

Pauline Leblanc, conseillère d’orientation
Service de psychologie et d’orientation
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