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Quand deux générations se côtoient : apprendre… à vivre ensemble

« Un jour d’hiver glacial, les porcs-épics d’un troupeau se serrèrent les uns contre les autres afin de se protéger contre le froid par leur chaleur réciproque. Mais douloureusement gênés par leurs piquants, ils ne tardèrent pas à s’écarter de nouveau les uns des autres. Obligés de se rapprocher de nouveau, en raison du froid persistant, ils éprouvèrent une fois de plus l’action désagréable des piquants, et ces alternatives de rapprochement et d’éloignement durèrent jusqu’à ce qu’ils aient trouvé une distance convenable où ils se sentirent à l’abri des maux. » Schopenhauer

Vous avez 18-20 ans. Le métier d’étudiant, ça vous connaît. Vous l’exercez maintenant à l’université. Surprise!!! De plus en plus « d’adultes » partagent vos salles de cours. Comment composer avec vos différences?

À 20 ans : Les études marquent la fin d’une étape. Le marché du travail nous attend. On a tout à découvrir et on veut faire ses propres expériences concernant travail, famille, enfants, vie de couple. On a du temps devant soi de sorte que la poursuite des études après le baccalauréat s’envisage plus facilement. Il faut apprendre à vivre avec un conjoint ou un coloc, à concilier études-travail, à vivre la séparation avec la famille, l’éloignement, à faire les travaux ménagers, à gérer son budget, en plus des études.

À 35 ans : On quitte le marché du travail pour plonger dans la vie d’étudiant. On a plein d’expériences à partager. On a connu travail, famille, enfants, vie de couple. Le temps presse. On se donne un échéancier plus serré pour terminer ses études. Il faut apprendre le métier d’étudiant, les travaux d’équipe, les recherches en bibliothèque, les horaires parfois chargés, les longues heures d’étude avant les examens et le stress qui s’ensuit, tout en conciliant famille, amis, couple, enfants.

Et la liste des différences pourrait s’allonger. Mais pour vivre ensemble en harmonie, il faut aussi reconnaître les points communs. Tous traversent une période d’adaptation à la vie universitaire en début de baccalauréat. Les questions d’orientation en cours de route sont présentes. Les préoccupations concernant le marché du travail se ressemblent. Tous vivent le même stress financier. Connaissant les différences entre les deux groupes, on devient plus compréhensif envers l’autre. Chacun de son côté profite à corriger certains comportements. Car, pour bien vivre ensemble, chacun doit miser sur ses forces et chercher celles de l’autre, travailler en complémentarité et faire preuve de tolérance. Les étudiants dans la vingtaine apprennent au contact de leurs aînés et en ont aussi à leur apprendre. Alors, tout comme les porcs-épics, sachez tirer profit de cette situation, vous en ressortirez gagnant!


Pauline Leblanc, c.o.

Service de psychologie et d’orientation