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La veille en formation à l’UdeS

Un secret de moins en moins bien gardé

Les membres de la cellule de veille du Service de soutien à la formation : Francheska Gaulin, Lise Lafrance, Jean-Sébastien Dubé, Catherine Vallières, Sonia Morin et Marc Couture. Absent sur la photo : Éric Chamberland.

Les membres de la cellule de veille du Service de soutien à la formation : Francheska Gaulin, Lise Lafrance, Jean-Sébastien Dubé, Catherine Vallières, Sonia Morin et Marc Couture. Absent sur la photo : Éric Chamberland.


Photo : Michel Caron

Un peu plus de cinq ans après avoir été mises en place, les activités de veille du Service de soutien à la formation de l'UdeS connaissent un succès qui trouve écho jusque de l’autre côté de l’Atlantique.

Patiemment, régulièrement, l’équipe de veille filtre et rassemble les informations qu’elle récolte dans plus de 200 publications du domaine de l’éducation. Les axes ciblés sont la pédagogie universitaire, les technologies d’enseignement, le multimédia, les études supérieures et la formation continue. «On ne retient que ce que l’on juge pertinent pour nos lecteurs», signale Jean-Sébastien Dubé, coordonnateur de la veille et de la gestion des connaissances au Service de soutien à la formation (SSF).

Ces lecteurs, ce sont le personnel enseignant ainsi que les équipes de direction de l’Université, facultés et centres; la veille les aide à prendre des décisions stratégiques. Et désormais, le travail du Service de soutien à la formation suscite l’intérêt et les éloges de l’autre côté de l’Atlantique, auprès d’auteurs et d’institutions pour qui l’éducation est le principal leitmotiv.

Des outils qui font leurs preuves

Formation en ligne, outils collaboratifs, travail d’équipe, pédagogie universitaire, appareils mobiles et infonuagique : les informations glanées ici et là par l’équipe de veille sont recoupées avec d’autres pour en confirmer la validité, la compléter et, parfois, en faire des articles. D’autres fois elles font l’objet d’une analyse plus détaillée, afin de constituer un dossier ou des recommandations. «On cherche à développer une attitude de vigilance, une démarche pertinente en lien avec tout ce qui touche la formation universitaire», explique Jean-Sébastien Dubé, qui coordonne l’équipe de six personnes.

Les fruits de leur labeur sont diffusés à fréquence variable par le biais d’outils dont les bulletins Perspectives SSF et Face et Pile. Il y a aussi les courriels Radars, acheminés à la communauté pour transmettre des informations jugées prioritaires. Et bien sûr, L’éveilleur, le réputé blogue qui partage les découvertes et qui se révèle, du même coup, une solide base de connaissances. «Si l'on s'intéresse à l'enseignement supérieur, à la pédagogie universitaire et aux TICE, il ne faut manquer sa lecture pour rien au monde», écrivait en 2013 Thot Cursus.

Entreprise sociale indépendante qui tient «un site dédié à la promotion de la formation et de l'utilisation des outils numériques pour l'éducation et la culture», Thot Cursus a fait état, l’an dernier, de «la remarquable activité de veille du Service de soutien à la formation» et se réjouit du fait que L’éveilleur soit désormais accessible à tous (il était auparavant réservé au personnel enseignant de l’Université). D’autres spécialistes et organismes en éducation ont découvert ce blogue et y réfèrent parfois, contribuant du coup à promouvoir l’outil. C’est le cas des fils Twitter du Québécois Renaud Bellefleur et des Français Jean-Marie Gilliot et Laure Endrizzi.

De plus en plus, spécialistes et organismes en éducation découvrent les publications du Service de soutien à la formation. Parmi eux, le Réseau d’enseignement francophone à distance et la Vitrine technologie-éducation, du réseau collégial québécois, qui citent les travaux du SSF sur une base régulière et de manière souvent élogieuse. Plus loin de chez nous, le ministère national de l’Éducation supérieure, de l’Enseignement et de la Recherche de France recense régulièrement les dossiers de veille du SSF. «C’est là une reconnaissance significative pour nous», fait savoir Jean-Sébastien Dubé.

Au service de la communauté

Si les impacts des activités de veille sont difficiles à mesurer, les commentaires recueillis au fil des ans convainquent l’équipe que son travail est pris au sérieux. Des doyens, par exemple, s’y réfèrent pour prendre des décisions relatives aux approches pédagogiques. «Nous avons besoin de ce regard prospectif, d’une forme de vigie sur ce qui s’en vient», commente le professeur Roch Hurtubise, directeur de l’École de travail social, au sujet des livraisons de veille du Service de soutien à la formation. D’autres enseignants disent aussi s’en servir pour se familiariser avec de nouvelles plateformes technologiques ou enrichir le contenu de leurs conférences.

En 2013, l’équipe du SSF a organisé une table ronde sur les MOOC, les massively open online courses (littéralement «cours en ligne ouverts et de masse»), un sujet chaud dans le monde universitaire. Ces cours offerts gratuitement sur le Web à des dizaines de milliers d’inscrits par plusieurs grandes universités (Stanford, MIT, Harvard, etc.) remet en question notre définition même de l’enseignement. «Notre mission est aussi de nourrir la réflexion pédagogique, susciter certains débats», indique Jean-Sébastien Dubé.

Le Mois de la pédagogie universitaire, organisé par le Service de soutien à la formation, se clôturera cette année par une table ronde sur la «classe inversée». De quel côté tournera la classe du futur? Par cette approche, les connaissances sont acquises à l’extérieur de la classe, laquelle devient un lieu d’intégration des connaissances. L’enseignant y agit comme un guide pour ses étudiantes et étudiants qu’il mobilise dans des activités collaboratives. Est-ce là l’avenir de la formation universitaire? Un événement à ne pas manquer le mardi 29 avril, au Carrefour de l’information.

Un service de veille qui se démarque

Le coordonnateur, Jean-Sébastien Dubé, insiste sur une caractéristique principale du travail de veille au sein de son équipe : «Même si nous automatisons certains fils de nouvelles RSS ou Twitter, il y a toujours un humain qui traverse ces trouvailles et décide si le matériel que nous recueillons est pertinent pour le personnel enseignant, et pourquoi ça l’est.»

Depuis peu, un comité éditorial composé des vice-doyens à la formation assiste la cellule. Mis en place afin de bien arrimer la veille aux préoccupations vécues dans les facultés, les membres ont déjà fait plusieurs suggestions. Certaines sont assez audacieuses, confie le coordonnateur. «On est prêt à bouger, surtout si ça rend notre veille encore plus pertinente!»


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