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FAQ du Guide de rédaction inclusive

La rédaction épicène vise à assurer une visibilité équitable des hommes et des femmes dans la langue. L’adjectif épicène (ex. : nom épicène, adjectif épicène, pronom épicène) signifie d’ailleurs « qui conserve la même forme au masculin et au féminin » (ex. : responsable, apte, vous).

La rédaction inclusive vise plus généralement la neutralité de la langue pour représenter les membres de la communauté universitaire sans biais, discrimination ou préjugé et de reconnaître leur apport à la collectivité. Elle cherche à éviter les mots marqués en genre, lorsqu’il est question de personnes, sans toutefois faire appel à des néologismes. Elle permet ainsi de s’adresser à des groupes diversifiés (pour que chaque membre s’y sente inclus), aux personnes dont on ignore le genre ou aux personnes non binaires.

L’Université de Sherbrooke souhaite privilégier l’emploi de l’écriture inclusive dans toutes ses communications ainsi que dans ses outils internes et externes : plans de cours, sites Web, outils promotionnels ou informationnels, courriels, conventions collectives et autres documents institutionnels, offres d’emploi, formulaires, allocutions, etc. Une attention particulière doit être portée aux textes à caractère administratif (procès-verbaux, politiques, règlements, notes de service, etc.).

Afin de reconnaître notamment le rôle et la contribution des femmes et des minorités, et de leur donner une visibilité appropriée.

Cette démarche s'inscrit dans une démarche visant à reconnaître et à mettre en évidence la diversité de la communauté universitaire, et ce, dans l'ensemble des communications de l'Université. Le Guide a aussi pour fonction de sensibiliser la communauté universitaire à la diversité et à l’inclusion lorsqu’il est question de communication.

Le Guide de rédaction inclusive vise deux objectifs :

  • assurer la visibilité de toutes les personnes dans tous les textes publiés par l'Université, que ces textes soient à caractère pédagogique, administratif, promotionnel ou informatif ou qu’il s’agisse de communications orales en contexte formel;
  • dans cette perspective, doter l'Université d’outils comportant des principes et des procédés visant à l’amélioration des pratiques de rédaction inclusive.

Toutes les personnes membres de la communauté universitaire, quel que soit leur statut (personnel enseignant, professionnel ou de soutien, membres de la communauté étudiante, etc.), ont la responsabilité de produire des textes s’inspirant du présent Guide.

Le Guide s’appuie sur les recommandations actuelles de l’Office québécois de la langue française.

Selon le Guide de rédaction inclusive de l’UdeS, les éléments à proscrire sont les suivants :

  • l’utilisation de néologismes est à proscrire puisqu’elle peut nuire à la compréhension des textes;
  • toutes les formes tronquées, y compris par l’utilisation du point médian (étudiant(e)s; étudiant/es; étudiantEs; étudiant·e·s; etc.) ne sont pas acceptables parce qu’elles sont constituées de la forme masculine écrite au long, et d’une ou de quelques lettres pour indiquer le féminin, ce qui est insuffisant pour témoigner de la présence des femmes. Quand on féminise, il faut écrire le mot en entier.

Ces formes présentent des problèmes d’encodage et de décodage, notamment pour les personnes dyslexiques. Elles causent également un problème lors de la lecture par un logiciel de reconnaissance, ce qui est grandement problématique pour les personnes non voyantes.

Un doublet est l’ensemble formé par la répétition des emplois féminin et masculin (ex. : la candidate et le candidat, les professeurs et professeures, le directeur ou la directrice, ceux et celles, etc.).

Il n’existe pas de formulation unique qui satisfasse tous les groupes concernés. À titre d’exemple, des personnes non binaires ne se sentent pas incluses dans les doublets (les étudiants et les étudiantes) qui peuvent apparaître polarisants, et des femmes se sentent invisibilisées par l’usage des termes neutres.

L'Université a une responsabilité générale à cet égard puisqu'elle contribue à former des personnes qui transmettent des valeurs et des habitudes de comportement qu'elles auront elles-mêmes développées au contact du milieu universitaire. Il est donc important de promouvoir l'équité entre tous les membres de la société et de donner l'exemple quant aux moyens pouvant être utilisés pour assurer cette équité dans la rédaction des textes. Les pratiques de rédaction que l'Université se donne s’inscrivent dans le cadre évolutif de la langue française et permettent des textes clairs, lisibles et intelligibles.