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École de gestion

Une quatrième faculté

Un an après la création de l'Université de Sherbrooke, une quatrième faculté ouvre ses portes: la Faculté de commerce. Les premiers membres de la direction de la faculté sont des bénévoles, des comptables agréés et des hommes d'affaires. Charles-Émile Bélanger a été nommé doyen, Me Paul Desruisseaux, vice-doyen, et Pierre Bachand, secrétaire. Conseiller administratif et directeur des études, Rosario Cousineau a renoncé à son emploi de fonctionnaire du gouvernement du Canada pour accepter le contrat de l'Université.

Durant la première année, la Faculté de commerce accueille 18 étudiants. Dix professeurs provenant des autres facultés et Rosario Cousineau se partagent les 750 heures. Les salles de classe sont situées à l'École Saint-Jean-Baptiste, à la Bibliothèque municipale et au Pavillon des sciences.

La faculté offre un baccalauréat en commerce d'une durée de quatre ans à l'intention des diplômés de la 11e année du primaire. Les étudiants y acquièrent une formation générale (équivalence du baccalauréat ès arts) ainsi qu'une formation en commerce, en comptabilité et en finance.

Chargée du certificat d'immatriculation senior, la faculté décerne aussi le baccalauréat en commerce, la maîtrise en commerce et doctorat en philosophie en commerce.

Une période d'ajustement

Bilingue non officiellement, elle produit des publicités en anglais pour les élèves anglophones. De plus, certains cours se donnent en anglais. Le bilinguisme en contrarie plus d'un, mais la faculté se défend en exposant des faits comme des diplômés qui devront travailler dans des entreprises anglophones ou des livres qui n'existent qu'en version anglaise.

Entre 1955 et 1959, les inscriptions annuelles passent de 18 à 135 étudiants. Pour cette même période, la faculté a cumulé un déficit qui équivaut à 28 % du déficit total de l'Université cumulé entre 1954 et 1959.

Jusqu'en 1968, la Faculté de commerce cherche à consolider sa réputation. Le directeur Rosario Cousineau mise sur l'amélioration des compétences des diplômés. Pour y parvenir, on établit des conditions d'admission plus sévères et on remplace dans la mesure du possible les chargés de cours par des professeurs.

Dans le rapport annuel de 1964-1965, la Faculté de commerce exige que l'étudiant ait une bonne connaissance des langues officielles du Canada. En 1965, un nouveau programme, c'est-à-dire la maîtrise en administration des affaires (M.B.A.), lance un débat sur le bilinguisme. Pour étudier dans le M.B.A., les élèves doivent être bilingues. Or la faculté ne recrute que des étudiants francophones. Le nouveau doyen, Alphonse Riverin, explique cette exigence à cause de la pénurie de professeurs francophones qui détiennent un doctorat. En 1986, le M.B.A. adopte le régime coopératif qui alterne les cours théoriques et les stages en milieu professionnel. Le régime coopératif s'étendra par la suite à d'autres programmes.

Une nouvelle orientation

La faculté change son nom pour la Faculté d'administration pour souligner la création de nouveaux programmes et la nouvelle orientation des cours. Elle formera les futurs administrateurs tout en répondant aux besoins du marché du travail.

À partir de 1968, aucun changement majeur ne marque la faculté. Elle poursuit la réorientation de ses programmes. En plus de former des comptables, elle opte pour des programmes en marketing, en finance, en production et en management.

Une faculté en plein extension

En 1996, la construction au coût de 12,5 millions de dollars de la nouvelle Faculté d'administration est entamée. À peine quelques années plus tard, une nouvelle aile y est construite pour répondre à la forte croissance de la faculté.

Entre 1997 et 2000, de nombreux programmes ont été créés pour suivre l'évolution du marché. Parmi ceux-ci, on retrouve le doctorat en administration menant au grade de Doctor of Business Administration (D.B.A.), le microprogramme de 2e cycle pour comptables en management et le certificat de gestion des organisations. La faculté a également revitalisé des programmes comme la maîtrise en fiscalité à laquelle elle a ajouté deux concentrations, soit en planification fiscale et en planification financière personnelle.

Au cours des années qui ont suivi, la Faculté d'administration s'est développée d'une manière accélérée. En plus d'avoir connu une hausse des inscriptions aux trois cycles d'études, elle a participé au développement d'une quinzaine de chaires de recherche, d'instituts et de groupes de recherche.

Une nouvelle désignation : École de gestion

En 2016, la Faculté d’administration devient l’École de gestion afin de mieux refléter sa croissance. Cette nouvelle désignation permet d’affirmer haut et fort, et sans équivoque, le caractère pratique de ses programmes de formation en gestion et de ses activités de recherche. De plus, elle s’inscrit dans une tendance mondiale où le nom «École de gestion» est de plus en plus reconnu pour désigner les établissements universitaires d’envergure qui dispensent de la formation de haut niveau dans les domaines de la gestion.