Aller au contenu

Mémoire - Mylène FRÉCHETTE

Fonctions et rôles des festivalier·ière·s au coeur du festival littéraire Les Correspondances d'Eastman

Mylène FRÉCHETTE

Les festivals littéraires constituent un objet d’étude encore peu exploité de nos jours, surtout dans la francophonie. Apparus en Angleterre au milieu du XXe siècle, ces nouveaux lieux de sociabilité littéraire représentent une occasion privilégiée pour les lecteur·trice·s de rencontrer des écrivain·e·s, dans une ambiance souvent plus décontractée que celle des salons du livre ou des rencontres en librairie. Le festival Les Correspondances d’Eastman, fondé en 2003 dans un village des Cantons-de-l’Est, se distingue des autres événements littéraires en proposant non seulement des entrevues d’auteur·trice·s et des lectures publiques, mais des activités plaçant en leur cœur la création littéraire sous la forme de l’épistolaire (jardins d’écriture, ateliers d’écriture). En dehors de cette spécificité, le festival eastmanois a établi sa renommée en misant sur son cadre régional et son inscription dans la nature, qui confèrent à ses activités une ambiance propre à la détente et à l’introspection. Aux dires de certain·e·s, cette ambiance particulière favoriserait une proximité, voire une intimité entre le public et les écrivain·e·s invité·e·s. Ce mémoire de maîtrise propose d’étudier le festival littéraire Les Correspondances d’Eastman en adoptant la perspective de ses festivalier·ière·s. Il s’agit de comprendre quelle place occupent les festivalier·ière·s au sein de cette manifestation littéraire publique et de rendre compte de leurs expériences aux Correspondances d’Eastman de la façon la plus englobante possible, en analysant leurs attentes et leurs motivations à l’égard de l’événement, leurs critères d’appréciation ainsi que leurs comportements sur le site du festival. Ce mémoire se divise en trois chapitres. Le premier vise à définir l’objet du festival en général et du festival littéraire en particulier, et à rendre compte de l’évolution des Correspondances d’Eastman depuis leur toute première édition. Le second chapitre s’intéresse de près aux festivalier·ière·s des Correspondances d’Eastman, autant d’un point de vue quantitatif (portrait sociodémographique) que qualitatif (expériences et moments forts). Le troisième et dernier chapitre est consacré aux rapports entre les festivalier·ière·s – qui sont des lecteur·trice·s et/ou des écrivain·e·s amateurs – et les écrivain·e·s invité·e·s sur le site de l’événement. De façon générale, notre étude démontre que, si bon nombre d’éléments entrent en ligne de compte dans l’expérience des festivalier·ière·s aux Correspondances d’Eastman, c’est la rencontre avec les écrivain·e·s qui se retrouve au cœur de cette expérience.