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Mémoire - Mélanie AUBÉ

« Un sentiment humain appartient à l'humanité » - Lecture philosophique de l'œuvre en prose de Louis Dantin

Mélanie AUBÉ

Ce mémoire retrace l’importance de la philosophie des Lumières dans l’œuvre en prose de Louis Dantin. L’intérêt de ce sujet réside, d’une part, dans le fait que La vie en rêve, les Contes de Noël et Les enfances de Fanny ont été peu étudiés par la critique et que, d’autre part, l’appartenance philosophique des idées de Dantin a déjà été abordée par Pierre Hébert dans une étude portant sur les articles critiques de l’auteur, ouvrant ainsi une voie méritant d’être élargie. L’objectif est de faire une lecture philosophique du corpus en montrant que les œuvres en prose sont reliées par des principes qui ressortissent aux idées des Lumières et qu’elles reflètent les propos tenus par Dantin dans d’autres formes de discours : la correspondance et la critique.

Le mémoire se divise en trois chapitres. Le premier est consacré aux tentatives de dissémination des Lumières au Canada français. Dans celui-ci seront évoquées, entre autres, les idées portées par Fleury Mesplet et La Gazette littéraire de Montréal, par l’Institut canadien de Montréal et par certains pamphlétaires de la fin du XIXe siècle. Aussi, nous aborderons plus spécifiquement le cas de Louis Dantin, les éléments de sa vie ou de son discours qui viennent montrer son attachement aux valeurs des Lumières. Les deux chapitres suivants sont consacrés à l’analyse, dans La vie en rêve (1930), les Contes de Noël (1936) et Les Enfances de Fanny (1951), des principes de cette philosophie. Dans chacun des chapitres, nous nous arrêterons également à la réception critique des œuvres afin de montrer que l’opposition de Dantin à plusieurs de ses contemporains canadiens-français tient en partie à cette appartenance aux Lumières, à cette vision du monde de l’auteur.