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Appel à communications

12e colloque étudiant du GRÉLQ - « La représentation du renouveau dans le monde du livre »

La représentation du renouveau dans le monde du livre

Pour la 12e édition de son colloque étudiant, le Groupe de recherches et d’études sur le livre au Québec (GRÉLQ), qui fête cette année son 40e anniversaire, invite les chercheur·euse·s de la relève à réfléchir aux représentations littéraires et médiatiques du « renouveau » dans le monde du livre.

En 2015, dans le cadre du 23e congrès SHARP intitulé « Générations et régénérations du livre / The Generation and Regeneration of Books », plusieurs chercheur·euse·s se sont penché·e·s sur l’évolution et le renouvellement dans le monde du livre, de manière concrète, en étudiant les nouveaux supports, les nouvelles maisons d’édition, etc. Or, au‑delà des changements réels qui surviennent dans le champ littéraire, le renouveau s’accompagne toujours d’un discours sur le nouveau et sur le renouveau lui‑même, discours qui devient alors partie prenante de ce renouvellement. Ce qui est perçu comme « nouveau » relève donc d’une représentation collective, tantôt attirante, tantôt dérangeante. Qui plus est, les représentations du renouveau revêtent, selon les époques, des formes différenciées, à la fois dans le discours fictionnel et le discours référentiel, puisque ceux‑ci ne sont jamais complètement séparés.

Dans le cadre de ce colloque, nous nous intéresserons, d’une part, à des analyses discursives, qui pourraient, sans s’y restreindre, s’inscrire dans la foulée des travaux de Jérôme Meizoz, Ruth Amossy ou Dominique Maingueneau sur la posture, sur la présentation de soi ou sur l’ethos ; d’autre part, nous nous intéressons à l’analyse du renouveau des agent·e·s littéraires et de leurs productions, leurs structures et leurs activités, en lien avec les travaux des chercheur·euse·s du Groupe de recherche sur les médiations littéraires et les institutions (GREMLIN, voir http://legremlin.org). Les communications, en français, peuvent porter sur toutes les littératures du monde, toutes époques confondues, et exploiter diverses sources, dont les entretiens (radiophoniques, télévisuels, journalistiques), les mémoires ou témoignages, les réseaux sociaux, les publicités, les blogs, les forums, les œuvres littéraires (romans, théâtre, poésie, bandes dessinées, formes hybrides, etc.) et bien d’autres. Les communications qui intègrent de nouvelles méthodologies ou des méthodologies provenant d’autres disciplines (histoire, sociologie, communication, etc.) sont les bienvenues.

Trois axes de recherche sont proposés : 

1. Renouvellement des agent·e·s

  • Comment les nouveaux·elles agent·e·s (auteur·trice·s, éditeur·trice·s, libraires, communautés de lecteur·trice·s, agent·e·s littéraires, critiques, distributeur·trice·s, etc.) se définissent‑ils·elles ? Comment la relève se positionne‑t‑elle par rapport au renouveau ?
  • Comment réagissent les aîné·e·s, ces « non‑nouveaux·elles », vis‑à‑vis d’un renouvellement qui les situe nécessairement dans l’avant ?
  • Que nous apprennent les discours sur le renouvellement au sujet de ceux·celles qui les ont produits ?

2. Renouvellement des supports

  • Comment l’apparition de nouvelles plateformes numériques (comme les blogs, les forums, YouTube ou les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, Instagram, Tik Tok, etc.) influence‑t‑elle les discours sur le renouveau ? Comment les discours sur le nouveau investissent‑ils ces nouvelles plateformes ?
  • Que nous disent les formes hybrides (qui mêlent réalité et fiction, par exemple) sur le renouveau dans l’imaginaire social du littéraire ?
  • Quels sont les lieux où les discours de la relève se mettent en place (revues, zines, initiatives d’autoédition, réseaux sociaux, etc.) ? Que disent ces discours ?

 3. Le discours sur le renouveau

  • Y a‑t‑il des façons particulières de montrer, de dire, de faire voir le renouveau ?
  • Comment le renouveau est‑il représenté dans la littérature ? Quels sont les agent·e·s littéraires mis en scène lorsqu’il est question du renouveau (ex. les avant‑gardes) ?
  • De quelle manière présente‑t‑on le renouvellement du champ dans les médias (les nouveaux·elles éditeur·trice·s, la reprise de maisons d’édition, les nouvelles librairies, les primo‑auteur·trice·s, etc.) ?
  • Le discours sur le renouveau change‑t‑il d’une époque à l’autre ? Répète‑t‑on inlassablement les mêmes topiques sur de nouveaux supports, mais à l’aide de nouveaux moyens ?

Si les conditions sanitaires le permettent, le colloque aura lieu en présentiel les 5 et 6 mai 2022 au Carrefour de l’information de l’Université de Sherbrooke. L’événement sera également retransmis en direct sur YouTube et ouvert à toutes et tous. Les communications d’une durée de 20 minutes seront suivies d’une période de questions de 10 minutes.

Les propositions de communication en français, comprenant un titre, un résumé d’environ 250 mots ainsi qu’une courte notice biographique, doivent être envoyées par courriel au plus tard le 21 février 2022 à Maxime Bolduc (Maxime.Bolduc3@USherbrooke.ca) et à Judith Haviernick (Judith.Haviernick@USherbrooke.ca).

Comité organisateur :

Maxime Bolduc

Judith Haviernick

Bibliographie sélective

ABENSOUR, Corinne et LEGENDRE, Bertrand (2007). Regards sur l’édition II : les nouveaux éditeurs (1988-2005), coll. « Questions de culture », Paris, Ministère de la culture et de la communication, 125 p.

ABENSOUR, Corinne et LEGENDRE, Bertrand (2012). Entrer en littérature. Premiers romans et primo-romanciers dans les limbes, Paris, Les éditions Arkhê, 138 p.

AMOSSY, Ruth (2010). La présentation de soi. Ethos et identité verbale, coll. « L’interrogation philosophique », Paris, Presses universitaires de France, 235 p.

BARRABAND, Mathilde, Anthony GLINOER et Marie-Pier LUNEAU (dir.) (2019). « Figurer la vie littéraire », [Dossier], Cahiers ReMix, no 10, Montréal, Figura / Observatoire de l’imaginaire contemporain, [En ligne], http://oic.uqam.ca/fr/remix/figurer-la-vie-litteraire

BÉLANGER, David (2021). Appelée à comparaître. La littérature dans les fictions québécoises du XXIe siècle, coll. « Nouvelles études québécoises », Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 304 p.

BOURDIEU, Pierre (1998 [1992]). Les règles de l’art. Genèse et structure du champ littéraire, coll. « Points », Paris, Éditions du Seuil, 567 p.

BOUVAIST, Jean-Marie et Jean-Guy BOIN (1989). Du printemps des éditeurs à l’âge de raison : les nouveaux éditeurs en France, 1974-1988, Paris, La Documentation française, 222 p.

DIAZ, José-Luis (2007). L’écrivain imaginaire. Scénographies auctoriales à l’époque romantique, Paris, Honoré Champion, 695 p.

DOZO, Björn-Olav, Anthony GLINOER et Michel LACROIX (dir.) (2012). Imaginaires de la vie littéraire : fiction, figuration, configuration, coll. « Interférences », Rennes, Presses universitaires de Rennes, 378 p.

GLINOER, Anthony et Michel LACROIX (dir.) (2014). Romans à clés : les ambivalences du réel, coll. « Situations », Liège, Presses universitaires de Liège, 208 p.

KALIFA, Dominique (2013). Les bas-fonds. Histoire d’un imaginaire, Coll. « L’univers historique », Paris, Seuil, 2013, 394 p.

MacLAREN, Eli et Josée VINCENT, avec la collaboration de Joanie GRENIER (2016). « Générations et regénérations du livre / The Generations and Regeneration of Books » [dossier], Mémoires du livre / Studies in Book Culture, vol. 7, no 2, [En ligne], https://www.erudit.org/fr/revues/memoires/2016-v7-n2-memoires02575/

MAINGUENEAU, Dominique (2004). Le Discours littéraire. Paratopie et scène d’énonciation, coll. « U – Lettres », Paris, Armand Colin, 262 p.

MEIZOZ, Jérôme (2007). Postures littéraires. Mises en scène modernes de l’auteur, Genève, Slatkine Érudition, 210 p.

MEIZOZ, Jérôme (2020). Faire l’auteur en régime néo-libéral. Rudiments de marketing littéraire, Genève, Slatkine Érudition, 254 p.