Un atelier de formation bien apprécié
Bien conseiller les décideurs en tant que scientifiques
Photo : Martin Blache, fournie par le comité organisateur
Le jeudi 7 décembre dernier, l’Université de Sherbrooke a été l’hôte d’un atelier de formation interdisciplinaire sur les défis du conseil scientifique aux instances politiques en association avec les Fonds de Recherche du Québec (FRQ) et le Réseau international pour le conseil scientifique gouvernemental (INGSA) présidé par le Scientifique en Chef du Québec, Rémi Quirion.
Photo : Martin Blache, fournie par le comité organisateur
Organisé par des membres du Thème Fédérateur Changements Climatiques et Environnement (Pres. Isabelle Laforest-Lapointe et Marie-Luc Arpin, Carolyne Houle, Véronique Bisaillon, et Frédérick Turgeon), cet exercice mettait en scène un état fictif, Saraterra, qui fait face à une pénurie d’énergie et à des enjeux de gestion de l’eau.
Les membres de la communauté de la recherche veulent changer le monde, les décideurs politiques veulent changer le monde : imaginez si ces deux acteurs collaboraient davantage pour un monde meilleur. Il me semble que nous pourrions faire, ensemble, de grandes choses!
Pre Isabelle Lacroix, porte-parole de l’évènement, vice-doyenne au développement et à l'international de la Faculté des lettres et sciences humaines
Photo : Martin Blache, fournie par le comité organisateur
Lors de cette journée, environ 75 personnes de divers milieux (recherche, enseignement, industrie, politique, municipal) ont troqué leurs fonctions habituelles pour jouer les rôles de président ou présidente, chef ou cheffe de cabinet, ministre des industries, ministre de la sécurité, scientifique en chef, représentation de la compagnie d’hydro-électricité, journalistes, organisme humanitaire et comité expert sur l’énergie. Grâce à la généreuse présence de personnes ressources qui jouent ou côtoient ces rôles dans le quotidien (Pre. Marie-Christine Therrien, Pr. Normand Mousseau, Julie Dirwimmer, Julie-Maude Normandin, Sophie Séguin-Lamarche, Frédéric Macé, Daniel Boudreau et Jean-Patrick Brady), les personnes participantes ont pu expérimenter les défis de communication et collaboration entre instances scientifiques et politiques.
Photo : Martin Blache, fournie par le comité organisateur
En plus des jeux de rôles scientifiques et politiques, les personnes participantes ont pu assister à deux conférences d’experts en gestion de crise (Pre Marie-Christine Therrien, ENAP, directrice du Cité-ID LivingLab Gouvernance de la résilience urbaine) et en gestion de l’énergie / carboneutralité (Pr Normand Mousseau, UdeM, Directeur scientifique de l’Institut de l’Énergie Trottier).
Cet atelier est très enrichissant sur les plans professionnel et personnel car il permet de faire réaliser aux personnes participantes les défis reliés aux instances de prises de décision en politique et également les défis pour les personnes scientifiques lorsqu’elles conseillent le gouvernement.
Pre Isabelle Laforest-Lapointe, du Département de biologie, organisatrice de l’évènement
Cet atelier INGSA est le deuxième organisé par l’Université de Sherbrooke, un premier exercice avait été organisé en 2021 par l’équipe de l’Institut Quantique pour sensibiliser les milieux de la science et de la politique aux problématiques de cybersécurité liées au développement de la quantique. L'animation des deux évènements INGSA à l'UdeS a été assurée par l'animatrice Sophie-Andrée Blondin des Années Lumières.
À l’aube du 2e centenaire de l’ACFAS (Association francophone pour le savoir), l’Université de Sherbrooke se distingue une fois de plus par l’organisation d’évènements novateurs, en français, interdisciplinaires et inter-institutions, qui favorisent le dialogue entre expertise scientifique et instances politiques.