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Seulement deux fautes devant 200 étudiants de toutes les universités québécoises

Un étudiant de la Faculté des sciences gagne la dictée des étudiants en génie et en sciences

Marc Ethier, étudiant au doctorat en mathématique à l'Université de Sherbrooke, est arrivé en première place du concours de dictée des étudiants en génie et en sciences qui s'est tenu à l'École de technologie supérieure (ETS) à Montréal, le 19 mars dernier. Avec seulement deux erreurs dans cette dictée difficile, écrite et lue par l'astronome Pierre Chastenay, il a pris de court les 200 participants en génie et en sciences de toutes les universités québécoises.

« La plupart des difficultés étaient d'ordre orthographique, et ou bien j'avais déjà vu le mot, ou bien j'ai pu deviner quelle devait être l'étymologie, raconte Marc Ethier. J'ai perdu un point en mettant au pluriel dans l'expression "de syzygie en syzygie" qui signifie une conjonction d'astres et j'ai écrit "zodiaque" avec une lettre majuscule », précise l'étudiant. Monsieur Ethier a déjà été champion de la Dictée des Amériques en 1999 dans la catégorie junior. D'après lui, les études en sciences n'empêchent pas une bonne maîtrise de la langue puisqu'en recherche, il faut être capable de communiquer avec d'autres scientifiques. « Il y a certainement une différence stylistique entre des communications scientifiques et des œuvres littéraires, explique le doctorant. Je ne pense pas que je ferais un très bon poète, par exemple. Mais peu importe le style, toutes les disciplines demandent de savoir communiquer. »

En mars 2007, l'École centrale d'électronique de Paris (ECE) organisait un concours de dictée inter-écoles et facultés d'ingénieurs. Devant le succès remporté et plus de 375 étudiants inscrits, l'ECE a reconduit l'expérience en 2008 avec le même succès. Cette année, pour l'édition 2009, l'ÉTS a décidé d'organiser la dictée ECE-ÉTS 2009 pour le Québec.

La dictée était suivie d'un débat ayant pour thème L'évolution de la langue française en sciences et technologie : peut-on encore faire de la science en français? Pierre Chastenay, Yannick Villedieu, journaliste et vulgarisateur scientifique à Radio-Canada, Sylvie Doré, doyenne des études à l'ÉTS, François Coallier, directeur du Département de génie logiciel et des TI à l'ÉTS, et Diane Riopel, professeur de mathématiques et de génie industriel à l'École Polytechnique, ont participé à ce débat animé par l'animatrice et journaliste Françoise Guénette.