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Saines et sauves après le tremblement de terre

Témoignages d’étudiantes en stage d’écologie au Chili

Campus Isla Teja - Valdivia, Universidad Austral de Chile.
Campus Isla Teja - Valdivia, Universidad Austral de Chile.
Photo : RR.PP. and Consuelo Saldías

« Nous étions endormies lorsque les secousses ont débuté vers 3 h 30 du matin. Ce fut d'assez forte intensité mais rien ne s'est effondré. Cela a duré deux minutes mais ça nous a paru très très long », témoignent Julie Langevin et Cindy Launière depuis Valdivia au Chili. Cette ville de 145 000 habitants est située à environ 450 km de Concepción où se situait l’épicentre du tremblement de terre qui a secoué le Chili samedi dernier. Les deux étudiantes à la maîtrise en écologie internationale à l’UdeS sont saines et sauves au grand soulagement de leurs familles au Québec.

Elles effectuent actuellement un stage de six mois pour étudier la compétition apparente entre les huemuls, des cerfs en danger d’extinction,  les lièvres et les guanacos, apparentés au lama, mais non domestiqués. Leur départ vers la réserve nationale de Lago Cochrane en Patagonie pour les observations sur le terrain est retardé  le temps que la situation se stabilise.

« Nous avions de la difficulté à nous tenir debout tellement ça bougeait, écrivent-elles. Notre première réaction a été de se diriger vers les cadres de porte de nos chambres. Par la suite, il y a eu quelques répliques de plus faibles intensités. Nous avions peur qu'il y ait une réplique plus importante... Jusqu'à hier [NDLR – le mardi 2 mars], il y avait encore des petites secousses et on se sentait comme sur un bateau ».

Paulo Corti, professeur adjoint, Universidad Austral de Chile, Valdivia.
Paulo Corti, professeur adjoint, Universidad Austral de Chile, Valdivia.
Photo : Daniel Velázquez

Leur superviseur sur place au Chili, Paulo Corti, docteur en biologie de l'Université de Sherbrooke et professeur adjoint de Universidad Austral de Chile à Valdivia, est allé les rencontrer vers 10 h 30 le jour du tremblement de terre pour s’assurer qu’elles allaient bien.

« On a eu de la difficulté la nuit suivante à trouver le sommeil car nous avions peur de nous faire réveiller par un autre tremblement de terre. Chaque petite secousse nous faisait un peu peur, ajoutent-elles. Maintenant nous allons bien. Nous nous sentons impuissante devant la situation...nous ne pouvons pas prêter main forte, mais nos pensées vont vers ceux qui ont eu moins de chance que nous... »

Douze étudiantes et étudiants à la maîtrise en écologie internationale sont actuellement en stage en Amérique du Sud : six au Mexique, un au Guatemala, deux au Chili, un en Argentine et deux au Brésil.


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