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Entrevue avec la professeure Anne Lessard

La philanthrope derrière la doyenne

La professeure Anne Lessard, doyenne de la Faculté d'éducation de l'UdeS
La professeure Anne Lessard, doyenne de la Faculté d'éducation de l'UdeS
Photo : Michel Caron UdeS

La doyenne de la Faculté d’éducation souhaite stimuler les activités liées au développement des compétences en langue et en culture par un geste philanthropique d’envergure! Dans le cadre de la Grande Campagne de l’UdeS, la professeure Anne Lessard a planifié un don de 100 000 $ en souscrivant une assurance vie. Au bénéfice de toutes les personnes apprenantes, elle a créé le Fonds Lessard - Langue et Culture.

La Faculté d’éducation de l’UdeS se démarque sur le plan national en faisant de la langue et de la culture les moteurs de développement pour enrichir l'expérience de formation des personnes étudiantes et des membres du personnel. Pour la doyenne, la langue et la culture sont les fondements des professions de l'éducation et constituent les clés de voûte de la persévérance scolaire et de la réussite éducative.

Dans cette entrevue, la professeure Anne Lessard nous partage son histoire avec l’UdeS, l’importance de l’éducation et son choix de contribuer à la société de demain.

Quelle est votre histoire avec l’Université de Sherbrooke?

Mon histoire avec l’Université de Sherbrooke a commencé en 2000, lorsque j’étais étudiante au doctorat sous la gouverne d’un professeur du Département de psychoéducation. Dès l’obtention de mon diplôme, j’ai débuté comme professeure au Département d’études sur l’adaptation scolaire et sociale. J’ai eu le bonheur d’enseigner au baccalauréat et à la maîtrise en adaptation scolaire et sociale. J’ai d’ailleurs été la directrice de ce département.

J’ai toujours été très active en recherche et dans la supervision de personnes étudiantes aux cycles supérieurs. Avec l’obtention de la Chaire de recherche de la CSRS sur l’engagement et la réussite des élèves (2012-2023), j’ai pu me consacrer à la recherche-action en accompagnant plusieurs personnes enseignantes vers l’appropriation de pratiques pédagogiques soutenant l’engagement de leurs élèves. J'ai aussi contribué à mettre sur pieds et ensuite à évaluer le programme Accès 5, un programme de prévention du décrochage scolaire chapeauté par un organisme communautaire qui a permis à plusieurs centaines d’élèves à risque d’obtenir leur diplôme d’études secondaires. 

Au cours de ma carrière, j’ai également contribué au service à la vie universitaire dans plusieurs comités et au conseil de la recherche. J’ai appris beaucoup et quand l’occasion s’est présentée pour redonner, j’ai soumis ma candidature pour être doyenne en 2021. J’ai bénéficié comme chercheuse de dons philanthropiques, mais c’est à titre de doyenne que je vois l’apport concret et important de la philanthropie.

Pourquoi est-il important de soutenir l’UdeS?

Un don philanthropique à la Fondation de l’Université de Sherbrooke peut agir à titre de levier important pour plusieurs projets. Il s’agit d’un agent multiplicateur de bonheur! La philanthropie, c’est l’amour de l’être humain.

C’est ce qu’on veut faire en éducation : permettre le meilleur développement du plus grand nombre. Nous éduquons les nôtres pour éduquer les autres. L’éducation change l’avenir, un don, une solution à la fois!

Quelles sont les valeurs de l'Université de Sherbrooke qui vous interpellent le plus?

L’engagement et l’innovation sont des valeurs importantes pour provoquer les changements nécessaires pour un avenir meilleur, particulièrement en éducation. Mon engagement se manifeste tous les jours et je souhaite que ce soit la même chose pour toutes les personnes impliquées en éducation.

Quelles étaient vos motivations de faire un don?

Mon fort engagement se traduit par le fait qu’il faut que les bottines suivent les babines! La langue et la culture sont le point de départ en éducation. Il faut apprendre à lire, écrire, communiquer…certains diraient aussi qu’il faut apprendre le langage et la culture mathématique.

La langue et la culture structurent la pensée. Il s’agit du véhicule, des outils pour pouvoir apprendre toutes les autres matières. C’est le point de départ dans le devenir d’un citoyen critique, actif et responsable.

Quel impact aimeriez-vous avoir à travers ce geste philanthropique?

J’aimerais que même dans le futur, ces fondements que sont la langue et la culture soient toujours et encore privilégiés. La langue, c’est l’outil d’expression. Ça amène les humains d’aujourd’hui et de demain à mieux communiquer, à partager, à apprendre à se connaître et à trouver des terrains d’entente, si on peut dire. La langue permet l’expression de la culture, de ce qui nous unit et nous permet de nous identifier. Il faut faire une place de choix à la langue et la culture en éducation, maintenant et pour toujours.

J’aimerais que d’autres voient qu’un tel geste est la portée de tous. Chaque don compte. J’occupe un poste de leadership et à ce titre, le modelage est très important. Je veux encourager d’autres personnes à voir ce que des sommes modestes chaque semaine peuvent amener à d’autres dans le futur, dans une somme qui devient, au fil du temps, assez conséquente! C’est faisable, un don et une solution à la fois.


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