Dans la mouvance syndicale
Le projet de Statuts adopté lors de l’assemblée du 13 octobre 1993 définit l’Association comme «un organisme qui regroupe l’ensemble des professeures et professeurs retraités de l’Université de Sherbrooke, en vue de les représenter et d’organiser des activités propres à intéresser ses membres». Plus ambitieux, le projet de protocole d’entente entre l’APPRUS et l’Université situe, en tout premier lieu, l’Association comme étant l’organisme officiel représentant les professeures et professeurs retraités auprès de l’Université.
Née dans la mouvance de la dynamique syndicale et avec l’appui technique du SPPUS, l’APPRUS apparaît à un moment où, pour sa part, l’Université vit des relations difficiles avec bon nombre des syndicats représentant son personnel et voit poindre à l’horizon une période de compressions financières qui seront douloureuses. En outre, ayant déjà à négocier avec huit syndicats et associations, la Direction de l’Université n’est pas très chaude à l’idée de reproduire le même modèle avec son personnel retraité et souhaiterait plutôt traiter éventuellement avec une association réunissant l’ensemble des personnes retraitées de l’établissement.
Faisant de la reconnaissance officielle son premier point de discussion avec l’Université, l’APPRUS va donc susciter à son égard des réticences de la part de la Direction de l’Université et ce, malgré les assurances verbales du contraire. Aussi, les relations entre l’Université et l’APPRUS ne seront pas toujours faciles. L’Université, invoquant la loi sur la protection des renseignements personnels, refusera, par exemple, de communiquer à l’APPRUS la liste des professeures et professeurs qui partent à la retraite. Par ailleurs, il semble que peu d’efforts ne soient faits par le Service des ressources humaines pour transmettre aux personnes prenant leur retraite le document administratif intitulé Privilèges accordés au personnel à la retraite. Au cours des années, la question de la reconnaissance de l’APPRUS par l’Université reviendra souvent à l’ordre du jour des assemblées générales des membres, des réunions du Conseil d’administration ou du Comité exécutif.