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Troisième présentation de l’École d’été en mentorat scientifique

Passer par le cœur pour parler de la science

De g. à d., rangée du bas : Ibrahim Zidan, Safidy Randrianiaina, Chaimaa Kada et Gatien Romuald Kenfack Nguemo. Rangée du centre : Ibrahima Sene, Alitzel Lopez Sanchez, Audrey-Anne Blanchet (chargée de cours), Ouamyma Tajir et Christopher Sinotte. Rangée du haut : Tamara Krpic et Aminata Mbengue. Absent : Naim Dali Hassen.
De g. à d., rangée du bas : Ibrahim Zidan, Safidy Randrianiaina, Chaimaa Kada et Gatien Romuald Kenfack Nguemo. Rangée du centre : Ibrahima Sene, Alitzel Lopez Sanchez, Audrey-Anne Blanchet (chargée de cours), Ouamyma Tajir et Christopher Sinotte. Rangée du haut : Tamara Krpic et Aminata Mbengue. Absent : Naim Dali Hassen.
Photo : Fournie

Tant en milieu universitaire qu’en contexte institutionnel ou privé, rares sont les parcours scientifiques n’ayant pas été marqués par une forme ou une autre de mentorat. S’il va de soi que les personnes mentorées sont les premières bénéficiaires de cet accompagnement – souvent transformationnel – on oublie que les mentores et mentors doivent parfois, pour bien accomplir leur mission, retourner aux sources de ce qui les a d’abord fait vibrer pour la science.

C’est donc par l’angle du cœur que l’École d’été en mentorat scientifique, qui s’est tenue du 2 au 6 juin sur le campus principal de l’UdeS, a lancé les activités de sa troisième année.

À partir d’une idée originale proposée par l’ex-doyenne de la Faculté des sciences, la professeure associée Carole Beaulieu, le concept de l’École d’été a été développé par Audrey-Anne Blanchet, coordonnatrice à l’EDI à la Faculté des sciences et à la Faculté de génie. Son objectif : amener les scientifiques à sortir de leurs laboratoires pour s’exposer à différents types d'expériences et d'ateliers visant leur développement professionnel, en plaçant l’expérience humaine au cœur de la démarche.

L'École d'été en mentorat scientifique 2025 a réuni 11 personnes étudiantes inscrites à la maîtrise ou au doctorat en sciences, en génie et en géomatique/télédétection. On les aperçoit ici en compagnie de l'animatrice Lina Donnard (en rose), à l'occasion de l'activité brise-glace.
L'École d'été en mentorat scientifique 2025 a réuni 11 personnes étudiantes inscrites à la maîtrise ou au doctorat en sciences, en génie et en géomatique/télédétection. On les aperçoit ici en compagnie de l'animatrice Lina Donnard (en rose), à l'occasion de l'activité brise-glace.
Photo : Fournie

Coup de départ marquant

Ponctuée de conférences et d’ateliers, l’École d’été a commencé par une séance brise-glace inoubliable animée par Lina Donnard, entrepreneure et présidente du Réseau des femmes d’affaires du Québec – Estrie, qui a permis d’établir des liens de qualité entre les personnes participantes. Ce début de programme énergisant permet d’affranchir les personnes des « enfermements » qu’impose parfois la vie scientifique. « C’est un départ très surprenant où l’on apprend beaucoup sur soi, au contact des autres, explique Audrey-Anne Blanchet. Cet élément de notre expérience suscite toujours de vives émotions et donne le ton à la suite des activités, ce qui est essentiel à la réussite de l’École d’été. »

L'École d'été a mis au programme diverses discussions et interventions en compagnie des Prs Fabrice Jean-Pierre (biologie) et Leyla Amiri (génie mécanique) (au centre), et de la chargée de cours Catherine Frizzle, spécialiste en gestion des risques climatiques. La semaine a également inclus des interventions de Khaoula Alaoui Mamoun, adjointe à la direction du Centre compétences recherche+ de l’UdeS, de la Pre Valérie Grandbois, spécialisée en entrepreneuriat scientifique et technologique, de Mme Hélène Lauzier, directrice administrative de la FMSS, et de M. Ibrahim Diarra, membre de l’Ordre des conseillers en ressources humaines du Québec. 
L'École d'été a mis au programme diverses discussions et interventions en compagnie des Prs Fabrice Jean-Pierre (biologie) et Leyla Amiri (génie mécanique) (au centre), et de la chargée de cours Catherine Frizzle, spécialiste en gestion des risques climatiques. La semaine a également inclus des interventions de Khaoula Alaoui Mamoun, adjointe à la direction du Centre compétences recherche+ de l’UdeS, de la Pre Valérie Grandbois, spécialisée en entrepreneuriat scientifique et technologique, de Mme Hélène Lauzier, directrice administrative de la FMSS, et de M. Ibrahim Diarra, membre de l’Ordre des conseillers en ressources humaines du Québec. 
Photo : Fournie

Travailler à son propre développement

Du réseautage jusqu’aux aux questions touchant le marché du travail, et du leadership jusqu’à la préparation d’entrevues, la semaine de formation a permis de mettre les personnes étudiantes en contact avec des intervenants et de travailler sur leur développement professionnel à travers la lunette du leadership, de la confiance en soi, de l’entrepreneuriat scientifique, du réseautage, de parcours de vie, etc.

« Le mentorat est un accompagnement personnalisé à long terme qui s’intéresse à la trajectoire complète de la personne mentorée, précise Audrey-Anne Blanchet. Cet angle est omniprésent dans cette semaine de formations. »

Mieux se connaître comme scientifique, pour faire des choix éclairés

L’École d’été est une semaine exigeante, mais dont les bienfaits ne se font pas attendre. Au fil des ans, plusieurs personnes participantes ont exprimé combien l’expérience avait ouvert leur champ d’action et de réflexion en tant que jeunes scientifiques. Pour la doctorante Alitzel Lо́pez Sánchez, qui termine actuellement son Ph.D. en informatique en compagnie du professeur Manuel Lafond, cela a permis de confirmer la validité de certains penchants personnels, qu’elle transforme désormais en atouts dans sa recherche et dans sa pratique.

Cette formation m'a éblouie. Ça m’a donné une énergie que j’aurais beaucoup aimé avoir en amont de mes études.

Alitzel Lо́pez Sánchez

« Cette formation m’a éblouie, s’exclame-t-elle. Pour moi, qui serai un jour appelée à enseigner, il y a longtemps que le magistral doit céder la place à une forme d’apprentissage scientifique plus proche de l’humain. L’École d’été nous a réellement emmenés ailleurs sur ce plan. Je veux que cet aspect soit omniprésent dans ma carrière et j’ai la chance de compter sur un modèle très inspirant, car j’ai moi-même développé un lien très étroit avec mon propre mentor. »

Un atout majeur en début de programme

L’École d’été en mentorat scientifique suit une formule éprouvée qui permet à quiconque veut ajouter cette corde à son arc de découvrir des approches décloisonnées du transfert de connaissances en sciences. Son but n’est pas de produire de grands mentors, mais plutôt de permettre aux personnes participantes de se développer professionnellement et de leur donner l’occasion de se poser et de développer des compétences complémentaires pour faire d’eux des professionnels complets. C’est une compétence transversale extrêmement utile, particulièrement pour qui entreprend son doctorat.

« Si j’avais su à quel point cette formation me ferait gagner du temps, je l’aurais faite bien plus tôt dans mon parcours, poursuit Alitzel. L’École d’été est comme une bouffée d’air frais. Elle permet de faire des choix éclairés, de placer notre pensée, de nuancer nos décisions et de mieux comprendre nos préférences personnelles et professionnelles. Et c’est sans parler du riche réseautage qui découle d’une semaine aussi foisonnante en découvertes humaines. »

Se mettre concrètement dans la peau des personnes apprenantes

« Je ne suis pas à l’aise dans le modèle de transmission actuel de la science, qui est surtout fondé sur l’enseignement magistral, précise Alitzel. Pour moi, cette posture pédagogique se fonde sur une culture de l’incompréhension. Je poursuis donc un rêve : celui de voir un jour des étudiantes et des étudiants intégrer d’autres formes de transmission à leurs compétences, afin de mieux tenir compte de ce qui marque l’esprit des apprenants. »

La page couverture du Journal produit par Alitzel Lо́pez Sánchez à la suite de son expérience à l'École d'été en mentorat scientifique. On peut lire le journal complet en complément de cet article.
La page couverture du Journal produit par Alitzel Lо́pez Sánchez à la suite de son expérience à l'École d'été en mentorat scientifique. On peut lire le journal complet en complément de cet article.
Photo : Fournie

L’étudiante a d’ailleurs fait forte impression en livrant ses devoirs quotidiens sous forme de bande dessinée, entièrement faite à la main – une première pour l’équipe organisatrice et un hommage qui sied particulièrement à cette formation d’un genre unique, qui laisse place à l’unicité et l’expression des participants.

« Notre formule a fait ses preuves et continue de nous émerveiller, conclut Audrey-Anne Blanchet. Je suis témoin d’une évolution marquée et aux premières loges d’une rencontre de chaque personne à soi-même et aux autres. Ça fonctionne parce qu'elles acceptent de se prêter au jeu et de s’engager. C'est une semaine qui demande beaucoup, mais qui redonne beaucoup plus. Et j’avoue avoir eu les larmes aux yeux en découvrant la bande dessinée d’Alitzel. C’est une surprise qui marquera nos mémoires. » On la comprend!


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