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Réseautage pour les femmes en sciences : se rencontrer pour mieux s’aider

Les participantes à l'atelier sur le réseautage du 22 novembre 2022, en compagnie de Pre Nancy Dumais et des conférencières Lina Donnard et Ihsen Ben Salah.
Les participantes à l'atelier sur le réseautage du 22 novembre 2022, en compagnie de Pre Nancy Dumais et des conférencières Lina Donnard et Ihsen Ben Salah.
Photo : fournie

Le Programme de mentorat pour les femmes en sciences de la Faculté des sciences a offert, à la session d’automne de l’année universitaire 2022-2023, deux ateliers complémentaires sur l’importance d’un réseau et de se doter d’outils pour débuter la création d’un réseau de contacts. En tout, trente étudiantes de tous les cycles d’études des facultés de sciences et de génie ont profité de cette occasion.

Pour s’encourager mutuellement, nos étudiantes ont besoin d’espaces de partage comme celui créé lors de l’évènement sur le réseautage. Déjà, à la suite du premier atelier, nous avons pu constater l’importance du bouche-à-oreille puisque lors de la deuxième partie de l’évènement, nous avons fait salle comble. Nous avons pu voir en action l’importance du réseautage pour les étudiantes participantes.

Professeure Nancy Dumais, vice-doyenne à l’enseignement à l’inclusion

Avoir confiance en soi et bien se connaître

Lors du premier atelier, Mme Ishen Ben Salah, diplômée de la Faculté des sciences de l’UdeS, et Mme Lina Donnard, présidente du Réseau des femmes d’affaires de l’Estrie, ont témoigné de leurs expériences de réseautage et leurs impacts sur le développement de leur carrière respective.

Toutes deux issues de l’immigration, elles relèvent le rôle fondamental et positif qu’a joué leur réseau dans leur processus d’inclusion et d’avancement professionnel. Ces expériences de vie ont résonné chez les étudiantes participantes, puisque plusieurs d’entre elles vivent une expérience d’immersion culturelle similaire actuellement en tant qu’étudiantes internationales.

Le développement de carrière ne vient pas sans défi! Les femmes évoluant dans les milieux à prédominance masculine n’en font pas exception. Par exemple, le syndrome de l’imposteur, le manque de modèle, la conciliation travail-famille-études, les attitudes déplacées à leur égard, la gestion de conflits et l’isolement sont des défis pouvant faire obstacle au développement de carrière des femmes, notamment dans les milieux masculins.

Dans ce contexte, comment bien se préparer à réseauter? Selon Ishen et Lina, la confiance et la connaissance de soi sont des éléments clé de succès, puisque c’est ce qui permettent aux femmes d’oser et de foncer. En effet, connaître ses forces, sa valeur et ses objectifs sont le point de départ pour bien réseauter.

Réseauter, ça se prépare

Mme Lina Donnard a quant à elle animé le second atelier sur l’art de se préparer au réseautage. Selon elle, un réseautage réussi est un réseautage préparé.

Trois principaux points ont été abordés. D’abord, l’utilisation des réseaux sociaux au profit du réseautage. Notamment, Lina a partagé des conseils sur l’utilisation de LinkedIn dans différents contextes tels que la préparation à une participation à un colloque, la recherche d’un stage et le maintien d’une relation d’affaires développée lors d’un événement.

Également, la rédaction d’un bon courriel personnalisé et les éléments pertinents à ajouter dans un curriculum vitae font partie d’une bonne préparation pour établir un premier contact. L’adaptabilité est ici un atout majeur. Pour réussir son réseautage écrit, il faut savoir adapter son message à l’interlocuteur. Connaître ce que notre interlocuteur recherche, c’est connaître comment positionner la pertinence de son approche.

Par ailleurs, établir un premier contact en personne peut être intimidant. Selon Lina, la clé demeure la préparation. Les étudiantes ont réalisé une activité de réflexion sur leurs qualités et leurs forces. Cet exercice leur a permis de débuter une réflexion sur leur valeur personnelle et comment elles souhaitent se présenter aux nouvelles personnes qu’elles rencontrent. Elles ont par la suite fait une courte simulation sur comment établir un premier contact.

Une expérience appréciée

J’ai appris que je n’étais pas seule, malgré ce que l’on peut parfois ressentir en tant que minorité dans un milieu. J’ai découvert tout un réseau de femmes inspirantes et passionnées travaillant dans les STIMs et appris comment tracer mon parcours professionnel afin que celui-ci soit à la hauteur de mon potentiel.

 Élisabeth Perreault, étudiante à la maîtrise en génie chimique

Ces ateliers m'ont apporté une façon de voir le réseautage autrement et de rendre cet élément incontournable dans le domaine professionnel plus accessible. Ils ont permis à établir une meilleure confiance en moi et me montrer que je suis une personne capable et compétente. L’utilisation de termes différents que ceux utilisés en science m’a permis d’avoir une autre perspective sur le sujet.

Karina Gisèle Mac Si Hone, étudiante à la maîtrise en biologie

Un programme qui porte fruit

C’est grâce à ces rencontres sur le réseautage qu’un groupe de femmes en sciences ont décidé de former le Collectif FéminiSciences, un regroupement de personnes engagées qui partagent un intérêt commun pour les questions d'équité et d'inclusion des femmes dans les domaines des STIM (Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques). Le lancement du Collectif FéminiSciences aura lieu le mercredi 15 février 2023.

De plus, la direction de la Faculté des sciences prépare une école d’été sur le mentorat pour les femmes en sciences. Les détails seront annoncés ultérieurement.

Le projet de mentorat pour les femmes en sciences est possible grâce à un don d’Ubisoft.