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Octroi de près de 2 M$ de Sécurité publique Canada

L’Université de Sherbrooke contribuera à faire avancer la recherche en cybersécurité au Canada

L’annonce a été faite à l’UdeS le 23 février à l’occasion d’une table ronde à laquelle a pris part notamment le ministre fédéral de la Sécurité publique, Marco Mendicino.
L’annonce a été faite à l’UdeS le 23 février à l’occasion d’une table ronde à laquelle a pris part notamment le ministre fédéral de la Sécurité publique, Marco Mendicino.
Photo : Michel Caron - UdeS

En vue de faire progresser le savoir dans le domaine de la cybersécurité et de développer les meilleures pratiques pour en surmonter les défis, le gouvernement fédéral fait appel à l’expertise de l’Université de Sherbrooke en lui octroyant un montant cumulatif de 1 952 781 $ pour d’importants travaux de recherche.

Les professeurs Marc Frappier, Sébastien Roy et Pierre Martin TardifPhoto : Michel Caron - UdeS
Les professeurs Marc Frappier, Sébastien Roy et Pierre Martin Tardif
Photo : Michel Caron - UdeS

Le montant est accordé dans le cadre de la Stratégie nationale de cybersécurité par Sécurité publique Canada et est alloué à une équipe multifacultaire et pluridisciplinaire de l’Université de Sherbrooke afin que celle-ci réalise deux projets de recherche partenariale. Ces travaux serviront à renforcer la résilience des infrastructures essentielles du Canada. Une infrastructure essentielle est un actif ou une installation auquel un tiers doit avoir accès pour offrir son propre produit ou service sur un marché.

Un projet de recherche multidisciplinaire et partenarial
- 5 facultés
- 11 personnes chercheuses
- 7 partenaires de l'industrie
- Plus de 50 personnes étudiantes provenant de 14 pays
- 5 pôles d’expertises : gouvernance, confiance numérique, intelligence artificielle, technologies, et sciences numériques et quantiques
- 1 université

Une étude de cas sera réalisée auprès de redistributeurs électriques.
Une étude de cas sera réalisée auprès de redistributeurs électriques.
Photo : Michel Caron - UdeS

Le premier projet évaluera la résilience d’un redistributeur électrique de moyenne envergure dans un contexte d’industrie 4.0, notamment en identifiant de nouvelles menaces. Le second analysera la sécurité dans l’Internet industriel des objets dans un contexte de connectivité 5G et de traitement en périphérie, notamment en étudiant leur application en agriculture, en gestion de l’eau et sur le plan de la gestion des bâtiments.

L’industrie 4.0 intègre de nouvelles technologies (Internet des objets, infonuagique, intelligence artificielle) dans les installations de production et dans l’ensemble des opérations d’une entreprise.

Les travaux seront dirigés par trois cochercheurs principaux : Sébastien Roy, professeur au Département de génie électrique et de génie informatique de la Faculté de génie, Marc Frappier, professeur au Département d’informatique de la Faculté des sciences, et Pierre Martin Tardif, professeur au Département des systèmes d’information et méthodes quantitatives de gestion à l’École de gestion. Ces derniers pourront compter sur le soutien de 8 personnes chercheuses faisant toutes partie du pôle de cybersécurité de l’UdeS.

Ce collectif représente à merveille la spécificité de l’approche UdeS en cybersécurité qui répond aux besoins de la société et des partenaires de l’industrie.

Sept partenaires privés et publics

Le travail rigoureux de réseautage et de maillage du Groupe de partenariats d’affaires (GPA) de l’Université de Sherbrooke permettra à l’équipe de recherche de bénéficier de la participation de sept partenaires essentiels au bon déroulement des deux projets, notamment à l’aide d’études de cas : Bell Canada (télécommunications 5G), Honeywell (technologies et services bâtiment), VMware (environnements virtuels), Centris technologies (gestion agricole), la Ville de Sherbrooke (gestion de l’eau potable), Hydro-Sherbrooke (redistributeur électrique) et GoSecure (expert en cybersécurité).

Mis en place il y a maintenant cinq ans, le GPA est un outil distinctif, porteur de solutions auprès des organisations partenaires de l’UdeS, qui enrichit la qualité de l’apprentissage expérientiel offert à nos étudiantes et étudiants. Cela se traduit naturellement par notre positionnement au sommet des universités canadiennes sur le plan de la croissance des revenus en recherche partenariale.

Professeur Vincent Aimez, vice-recteur à la valorisation et aux partenariats

Les enjeux spécifiques auxquels font face nos partenaires guideront nos efforts, et nos recherches mèneront à des avancées fondamentales et pratiques larges à portée mondiale. Lesdits partenaires joueront un rôle clé dans le partage des savoirs issus du projet, plusieurs de leurs représentants mobilisant les connaissances auprès des réseaux élargis dont ils sont membres.

Sébastien Roy, professeur à la Faculté de génie

Cette nouvelle aventure pour le pôle de cybersécurité de l’UdeS posera des défis majeurs en informatique : « Nos collaborateurs industriels nous permettront de valider des solutions d’avant-garde dans des environnements réels », soutient le professeur Marc Frappier. De plus, les perspectives des deux projets seront interdisciplinaires et aborderont des dimensions non traditionnelles telles que la gouvernance, la conformité légale et réglementaire ainsi que l’acceptabilité sociale : « Par notre excellence en enseignement, des personnes étudiantes de tous les cycles participeront au projet, affirme le professeur Pierre Martin Tardif. Les partenaires pourront, à terme, les embaucher afin de maximiser le transfert de connaissances. »

Au 21e siècle, la cybersécurité est une question de sécurité nationale. Les Canadiens sont plus connectés que jamais, et nous devons les protéger des menaces émergentes sur le Web. Que ce soit pour lutter contre les cyberattaques, l’espionnage électronique ou les rançongiciels, nous travaillons avec les plus éminents et brillants experts pour trouver des solutions novatrices. Le Programme de coopération en cybersécurité contribue à cette démarche en appuyant des projets de fine pointe, comme ceux de l’Université de Sherbrooke, dans le but d’assurer la cybersécurité des Canadiens.

Marco Mendicino, ministre de la Sécurité publique

Des organisations mobilisées

Pour assurer le succès de ce nouveau Programme de coopération en matière de cybersécurité de Sécurité publique Canada, l’équipe de recherche s’est tournée immédiatement vers la recherche partenariale, une initiative qui rapportera beaucoup à l’Université de Sherbrooke, mais aussi aux partenaires :

La connectivité des objets augmente les risques de cyberattaques.
La connectivité des objets augmente les risques de cyberattaques.
Photo : Michel Caron - UdeS

L’arrivée de la 5G va permettre d’accélérer les possibilités de villes connectées et ainsi de gérer et surveiller des systèmes à distance, sans intervention humaine. La connectivité de tous les objets augmente la surface d’attaque et génère de nouveaux vecteurs de risques qui requièrent plus de recherche afin d’augmenter la stratégie de réponse de cyberattaques. La collaboration avec l’Université de Sherbrooke est la clé afin d’atteindre ce but.

Marc Duchesne, vice-président, sûreté et responsabilité d’entreprise, Bell

La sécurité informatique est devenue un incontournable dans les projets de technologies d’exploitation. C’est pourquoi il est important pour notre équipe de s’impliquer dans un projet structurant sur la sécurité.

Catherine Bouchard, coprésidente, Centris technologies

Alors que le monde est de plus en plus connecté et que les systèmes de technologies d’exploitation continuent de converger, il est essentiel que les organisations, en particulier les infrastructures critiques, évaluent adéquatement les risques en cybersécurité et prennent des mesures pour améliorer leur posture.

Mirel Sehic, vice-président, directeur général de la cybersécurité, Honeywell

Être un professionnel de la sécurité n’a jamais été aussi difficile. L’environnement de menaces croissantes, l’expansion de la surface d’attaque et le manque d’expertise ne font qu’ajouter aux défis. GoSecure a toujours été un acteur proactif et impliqué auprès de la communauté de cybersécurité. Voilà pourquoi il est important pour notre équipe de soutenir ce projet de recherche.

Anne-Marie Faber, vice-présidente Marketing, GoSecure

Avec l’accélération croissante de l’innovation, l’augmentation de l’interconnectivité et les méthodes d’attaque en constante évolution, il est primordial pour la Ville de Sherbrooke et Hydro-Sherbrooke de s’allier à un organisme de la région dans un projet de recherche en cybersécurité, afin de se préparer efficacement contre les futures menaces à l’organisation.

Pierre Trottier, directeur par intérim du Service des technologies de l’information, Ville de Sherbrooke

La complexité et la sophistication des cyberattaques actuelles nécessitent des défenses de sécurité plus intelligentes et plus agiles que les menaces auxquelles nous sommes confrontés. À l'avenir, l'apprentissage automatique jouera un rôle important dans la façon dont nous découvrons, protégeons et récupérons les logiciels malveillants.

Kit Colbert, directeur de la technologie, VMware

Une région innovante, contributrice de changement

L'Institut interdisciplinaire d’innovation technologique (3IT) de l’Université de Sherbrooke
L'Institut interdisciplinaire d’innovation technologique (3IT) de l’Université de Sherbrooke
Photo : Michel Caron - UdeS

L’étude bénéficiera de forces vives scientifiques du milieu estrien, notamment l’expertise et les ressources de la Zone d’innovation quantique implantée à Sherbrooke ainsi que l’infrastructure expérimentale de télécommunications 5G installée par Bell à l’Institut interdisciplinaire d’innovation technologique (3IT) de l’Université de Sherbrooke. Quoi de mieux qu’une région engagée dans le dépassement de soi et dans l’idéal d’avoir un réel impact dans la société pour mener à terme un projet des plus porteurs?


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