La saga de l'hélium liquéfié à Sherbrooke

Depuis 1980, les chercheurs du Département de physique possèdent un atout majeur en recherche : l’accès à de l’hélium liquide à un coût modique. Le liquéfacteur construit en 1972 et acquis en 1980 de l’Université de Régina a liquéfié ce gaz rare jusqu’en 2006, soit bien au-delà de sa vie utile de 15 ans, preuve d’un savoir-faire acquis par des techniciens spécialisés. Couplé à un système de récupération de l’hélium gazeux, ce dispositif a fourni le précieux liquide cryogénique aux différents chercheurs à un coût moindre de 40% par rapport à celui du marché.

La demande croissante en hélium liquide par les chercheurs au Département de physique et leurs associés dépassait depuis quelques années les capacités limitées du vieil appareil (5 litres à l’heure). Pour faire face à la demande, une demande de subvention a été soumise en 2003 à la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI). Bien que la subvention ait été accordée en 2004, le nouvel appareil d’une capacité de 50 litres à l’heure n’est arrivé sur les lieux qu’en 2005. Cependant, son installation nécessitait une modification majeure des infrastructures et il aura fallu attendre jusqu’au mois de novembre 2006 avant que le nouvel équipement ne soit installé et qu’il ait liquéfié son premier litre.

Mais, ce dont les gens sont le plus fiers, c’est que l’Université de Sherbrooke soit la seule à liquéfier ce gaz en milieu universitaire, institutionnel ou industriel au Québec, et ce, depuis de nombreuses années. Maintenant, grâce aux nombreux systèmes de contrôle qui réduisent considérablement la supervision des opérations, le technicien, après tant d’années d’un dur labeur, peut enfin se détendre…