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Investissement de 3,8 M$ pour la recherche en santé et en éducation

De nouvelles recherches sur le diabète, sur le cancer et sur la douleur chronique voient le jour.
De nouvelles recherches sur le diabète, sur le cancer et sur la douleur chronique voient le jour.

Photo : Archives

Trois nouvelles chaires de recherche voient le jour à la Faculté de médecine et des sciences de la santé dans les domaines de la douleur chronique, du diabète et du cancer, grâce au Programme des chaires de recherche du Canada. Le financement d'une chaire sur la délinquance des adolescentes et adolescents est également renouvelé à la Faculté d'éducation.

Sous la direction respective des professeurs Philippe Sarret, Pedro Geraldes, Sherif Abou Elela et Nadine Lanctôt, ces quatre chaires profiteront d’un investissement total de 3,8 M$.

«Il s’agit d’une très belle marque de reconnaissance pour nos chercheuses et chercheurs qui mènent des travaux essentiels pour l’amélioration de la qualité de vie de nos concitoyens, explique Jacques Beauvais, vice-recteur à la recherche. Déjà reconnue comme un des trois principaux pôles de recherche au Québec, Sherbrooke fait aussi partie des chefs de file de la recherche universitaire au Canada. Cette annonce vient également confirmer les domaines d’excellence qui font la réputation de nos équipes de recherche et qui contribuent au rayonnement de Sherbrooke sur la scène internationale. À ce jour, l'Université de Sherbrooke compte plus de 75 chaires de recherche et nous ne ménageons aucun effort pour en maximiser les retombées pour la région.»

La douleur chronique : un fardeau humain et socioéconomique

Les trois nouveaux titulaires de la Faculté de médecine et des sciences de la santé : Philippe Sarret, Pedro Geraldes et Sherif Abou Elela.
Les trois nouveaux titulaires de la Faculté de médecine et des sciences de la santé : Philippe Sarret, Pedro Geraldes et Sherif Abou Elela.

Photo : Robert Dumont

La douleur chronique représente un important problème de santé publique, imposant un stress sérieux à la fois aux personnes qui en sont affligées et au système de soins de santé. De 20 à 30 % des Canadiens souffrent quotidiennement de douleur chronique modérée à sévère. Plus de 60 % des personnes qui prennent des médicaments antidouleur sur ordonnance estiment qu’elles ne sont pas soulagées par les traitements actuels et éprouvent des difficultés à participer à des activités sociales ou familiales. Une meilleure connaissance des mécanismes à l’origine de ces douleurs rebelles est donc essentielle pour pallier la souffrance de ces personnes en attente de traitement efficace. Le programme de recherche du professeur Philippe Sarret met l’accent sur la découverte de nouvelles classes d’analgésiques, qui permettra une prise en charge plus efficace et personnalisée de la douleur chronique.

Complications du diabète : démystifier les coupables

Les soins de santé pour une personne diabétique sont deux à trois fois plus coûteux que les soins pour les patients non diabétiques. Une majeure partie des frais est associée directement aux traitements des complications du diabète qui touchent principalement le cœur, la rétine, les reins et les vaisseaux. Les travaux du professeur Pedro Miguel Geraldes visent à comprendre les effets des niveaux de sucre et de gras qui affectent les tissus touchés par le diabète. Ces recherches mèneront à la découverte de nouvelles cibles à traiter dans le but d’appliquer les médicaments qui pourront prévenir, voire renverser les maladies vasculaires du diabète.

Repérer le messager du cancer et le réduire

L’ARN messager est le canal par lequel l’information stockée dans les gènes se traduit en protéines. L’identification de la séquence génique permet de prévoir les rôles que jouent les protéines et ainsi de traiter des maladies complexes comme le cancer. Toutefois, des cellules cancéreuses ayant la même séquence de gènes peuvent présenter des caractéristiques distinctes et un même ARN messager peut produire des centaines de protéines ayant des fonctions différentes. Le professeur Sherif Abou Elela cherche à comprendre le mécanisme de la dégradation de l’ARN ainsi que son rôle dans la biologie du cancer. Ses travaux contribueront à transformer les connaissances de base sur la biologie cellulaire en puissants outils de détection et de lutte contre le cancer.

Adolescents en difficulté : une réadaptation adaptée au genre

La professeure Nadine Lanctôt analyse les activités délinquantes des filles, en comparaison avec celles des garçons.
La professeure Nadine Lanctôt analyse les activités délinquantes des filles, en comparaison avec celles des garçons.

Photo : Michel Caron

Cette chaire de recherche du Canada vise à mieux comprendre l’émergence, le développement et les conséquences des activités délinquantes des filles, en comparaison avec la délinquance des garçons. Les recherches menées par la professeure Nadine Lanctôt depuis 2005 relèvent d’importantes différences entre les trajectoires des femmes et des hommes ayant été pris en charge par la justice à l’adolescence. Dans le cadre de ce second mandat, les travaux de la professeure Lanctôt viseront à évaluer les effets des programmes de réadaptation, en portant un regard attentif aux différences possibles entre les genres. Il sera aussi question d’identifier les facteurs d’adaptation à l’âge adulte et leurs conséquences possibles sur le développement de la génération à venir. La richesse des données recueillies positionne cette chaire comme chef de file dans ce domaine.

Les travaux qui émanent de ces chaires de recherche du Canada viennent solidement appuyer le plan Réussir 2010-2015. D’ici 2015, l’Université compte maximiser l’utilisation des chaires afin de jouer un rôle de premier plan en recherche.

Les trois nouveaux titulaires de chaires de recherche de la Faculté de médecine et des sciences de la santé sont également chercheurs au Centre de recherche clinique Étienne-Le Bel du CHUS.